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Le château de Valinches se cache dans la verdure, à
quelque six kilomètres de la pittoresque cité de Saint-Bonnet-le-Château. Il
a été reconstruit en 1840 par la famille d’Assier. La façade principale,
haute de trois étages, est décorée d’un perron monumental et flanquée de
deux tourelles à la flèche élan cée. Sur les murs de ces tourelles sont
dessinés des compartiments losangés du plus heureux effet. Une autre
tourelle flanque la façade postérieure du château. Une chapelle
indépendante, une pièce d'eau avec ile, un ruisseau avec cascade provenant
des bois de la propriété le tout fermé au sud par un beau parc à l'anglaise.
Enfin, à une courte distance de la façade principale, dont les sépare un mur
avec élégante balustrade de pierre, se trouvent une tourelle aux ouvertures
Renaissance et un portail crénelé, au pied duquel on voit une curieuse
fontaine moyenâgeuses, dominée par un sphinx et ornée de figures
grimaçantes.
La terre de Valinches fut démembrée en 1299, de la vaste seigneurie de
Saint-Bonnet, de même que celle de Luriec. A cette date, Jean, comte de
Forez, les donna à un puissant seigneur du Velay, Odon de Seneuil, en
échange du village de Lissac-sur Usson et dépendances, dont le comte de
Forez voulait gratifier le comte d’Auvergne, son voisin, pour la
délimitation des deux provinces. Odon de Seneuil a rendu hommage pour
Valinches le dernier jour de février 1329; Hugues de Seneuil prête le même
hommage, le 15 juin 1334. Les de Seneuil paraissent cependant avoir partagé
la seigneurie avec la famille de Bauzac, dont les armes sont de sable au
sautoir d’or, cantonné de quatre étoiles d’argent. En effet, le samedi après
la Saint Luc, 20 octobre 1291, Catherine de Bouthéon, veuve de Bertrand de
Bauzac, rend hommage pour sa terre de Valinches. Lambert de Bauzac rend
hommage la même année pour Montchauvet et autres terres et Ponchon de Bauzac,
pour le mas de Laval, le 5 mars 1334. Le 28 mars 1389, Ponce de Besse rend
hommage pour le mas de Valinches et Azols, au nom de Clémence de Besse, sa
mère, veuve d’Etienne de Prunet. Besse porte d’azur au lion d’or. Le 1er
août 1457, l’hommage pour Luriec et Valinches est rendu au duc de Bourbon,
comte de Forez, par Loys seigneur de Bauzac, au nom de Marguerite de la
Prunière, et de Biaise de la Prunière, son fils.
Nous trouvons au XVIIe siècle, Pierre Assier, né vers 1622, commis de la
recette générale des Finances, en 1641, bourgeois de Lyon, en 1645, marié à
Catherine Gentialon, dont Jean Assier (1647-1727), notaire royal de
Valinches, épousa Marguerite Aubert, morte à 80 ans, le 21 novembre 1741,
dont un fils, Pierre, qui suit. Pierre Assier, écuyer, seigneur de Valinches,
Luriec, Bauzac et Ecolaize, acquit en 1755, des Boyer, quelques parcelles de
ces seigneuries qui ne lui appartenaient pas encore, fut conseiller au
Parlement de Dombes (30 décembre 1713), conseiller vétéran (1734), et mourut
le 30 octobre 1759. Le 28 juillet 1717, il avait épousé Marie-Anne
Pellissier, morte le 24 mars 1762, fille d’Antoine, notaire royal,
conseiller du Roi, maire de Saint-Etienne, et de Marie Deshayes, dont Pierre
Bonnet, qui suit; 2° François d’Assier de Luriec, chanoine de Fourvières, en
1758; 3° Antoinette-Marie, née le 23 juillet 1730, mariée le 8 août 1747, à
Jacques Duchon, entrepreneur des armes pour le Roi à Saint-Etienne, fils de
Claude et de Marguerite Durand. Pierre-Bonnet d’Assier, mort le 1er décembre
1789, après avoir comparu à l’assemblée de la noblesse. Marié le 10 avril
1750, à Hélène Chovet de la Chance, morte en avril 1769, fille d’Antoine et
d’Antoinette Marinier, dont Pierre-Christophe, qui suit; 2° Pierre-François
(1757-1779), docteur en médecine; 3° Jeanne-Marie, mariée le 21 novembre
1769, à Thomas Richard, conseiller du Roi.
Pierre-Christophe d’Assier, seigneur de Valinches et la Terrasse, mort le 10
mars 1837, député de la Loire, épousa le 11 mai 1784, Catherine-Henriettede
la Rochette de Baubignieu, dont Pierre, qui suit; 2° Jean-Joseph
(1793-1853), officier de cavalerie, maire de Feurs; 3° Antoinette-Victorine,
mariée à Joseph-Jean Népomucène Roy de Lécluse, officier de cavalerie,
chevalier de Saint-Louis, mort le 24 avril 1854. Pierre-Marie-Bonnet d’Assier
de Valinches (2 septembre 1785-25 février 1864) maire de Feurs, conseiller
général, marié le 28 juillet 1818, à Adélaïde-Alexandrine de la Barthe de
Thermes (1800-1861) fille d’Emmanuel-Félicité et de Charlotte Farmer, dont
Victor-Emmanuel,qui suit; 2° Charles-Christophe (1820-1873) marié à
Victorine Bastien dont le comte Charles, officier de cavalerie; 3°
Jean-Eugène, marié le 11 février 1851, à Noémie de Brosse. Victor-Emmanuel
d’Assier de Valinches, conseiller général, mort en 1890, épousa le 18 août
1849, Cécile-Julie-Henriette Emery de Grosieulx, fille de Claude et d’Amélie-Charlotte
de la Haye de Cormenin, dont Maurice, qui suit; 2° Amélie
Félicité-Marie-Jeanne, mariée le 10 décembre 1874, à
Casimir-Ferdinand-Anatole-Pierre Desmé de Chavigny de Planchoury, officier,
fils de Thomas-Marie Ferdinand, et de Félicité-Françoise Le Poittevin de
Lacroix de Vaubois; 3° Adélaïde-Valentine, née le 26 octobre 1853; 4°
Eugénie-Pauline-Madeleine, née le 8 mai 1858, mariée le 5 mars 1887, à
Ambroise-François, baron de Silvestre (1841-1905), fils d’Auguste-Edmond et
de Marie Belhomme de Morgny. Charles-Marie-Paul-Maurice d’Assier de
Valinches (7 mars 1855-7 septembre 1899), conseiller général, épousa le 9
juillet 1896, Louise-Françoise-Eugénie-Marthe Cartier. Le château de
Valinches, après avoir appartenu à Madame la baronne de Silvestre, a été
racheté par les d’Assier de Feurs. D’Assier porte d’argent à trois bandes de
gueules. Devise: Sans Rouille. (1)
château de Valinches 42560 Marols, tel. 06 08 53 37 27, hôtel restaurant
aves salles pour réceptions.
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