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Château de Vauberet à Montbrison
 
 

           Le chanoine Rochigneux a établi en 1894 un historique du château de Vauberet repris par la suite par d'autres auteurs. Il en attribue la construction, dans les dernières années du XVIe siècle, à Louis Petit, receveur des tailles, contrôleur des guerres (vers 1590) et gendre de Pierre Mutin (il épouse Jeanne Mutin vers 1590; elle meurt avant 1615), châtelain de Montbrison: les armoiries des Petit et des Mutin sont en effet représentées sur les linteaux de deux cheminées de l'étage d'habitation. Louis Petit possédait une maison à Montbrison, et avait acheté des fonds sous Bernigo à Pierre de Vauberet et Pierre de Bernigo avant 1575. Vauberet passe ensuite aux familles Rival (seigneurs de la Tuilière et du Soleillant), puis Pouderoux, puis est donné en 1710 aux Hospices de Montbrison. La matrice cadastrale de 1809 indique que le site leur appartient encore: maison (le château), deux moulins et maisons, bâtiment rural et jardin. Les Hospices vendent vers 1870 au minotier Henri Maillon (et son épouse Pauline-Lucie Ravier); le château passe à ses héritiers (trois de ses six enfants: Louis et Joannès Maillon, Madame Barbier) puis en 1923 à Auguste Dominique Hilaire, négociant en bois, et Marguerite Peyrard, son épouse.
Au milieu du XXe siècle, ils le vendent à Marie-Paul-Aimé Brassart, avocat (né en 1886) et (Marie-Joseph)-Gabriel Brassart, directeur d'imprimerie (né en 1888), demeurant tous deux à Pierre-à-Chaux (Montbrison); l'édifice est alors "en très mauvais état". Il est revendu par la famille Brassart en 1984. Le château a été agrandi ou modifié vraisemblablement au XVIIe siècle, avec ajout du pavillon nord-ouest et de son escalier indépendant; cette partie comprend des remplois d'encadrements du XVIe siècle. Une cave voûtée a été creusée dans la pente, au nord de l'étage de soubassement (au XIXe siècle). Le château a été totalement restauré au début du XXIe siècle (un escalier en béton occupe l'espace de la chapelle). Le grand moulin et le petit moulin, sur lesquels les Hospices font faire des travaux au milieu du XIXe siècle ont disparu dans le quatrième quart du XXe siècle (ils sont encore cadastrés en 1986). La partie centrale du bâtiment agricole peut dater de la fin du XVIe ou du début du XVIIe siècle, avec des adjonctions au XIXe siècle. Elle comprenait un fournil au milieu du XIXe siècle.
Le château est construit au bord du Vizézy, à quelques kilomètres en amont de Montbrison, au début de l'élargissement de la vallée encaissée du Vizézy; les bâtiments sont en partie édifiés sur la pente. L'accès principal était le chemin joignant la route de Saint-Bonnet-le-Courreau, avant la construction de la "route nouvelle" et des ponts la reliant aux bâtiments occupant le fond de vallée, au XIXe siècle (le pont de Vauberet est construit par les Hospices en 1857). Il était entouré d'un bâtiment de dépendance au nord, de trois moulins à l'ouest et d'un jardin clos à l'est, avec un portail en arc en plein-cintre encadré de pilastres cannelés à chapiteaux corinthiens supportant un fronton triangulaire orné d'armoiries et surmonté de trois boules. L'édifice possède un plan rectangulaire, avec un gros pavillon ajouté au nord-ouest. Il comprend un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un comble à surcroît. Les niveaux sont desservis par un escalier en vis, en granite, dont la cage occupe une tour carrée située à l'angle nord-est. Un second escalier en vis se trouvait dans la tourelle ronde de l'angle sud-ouest du pavillon.
L'étage de soubassement est divisé en cinq celliers ou caves. Un premier cellier occupe la partie ouest du pavillon, avec une entrée à l'ouest (porte à encadrement chanfreiné remonté, encadrée de deux jours à encadrement à quart de tore, dont un est muré; la porte située au sud a été ajoutée, avec un encadrement à cavet en remploi) et un accès par l'escalier en vis de la tourelle nord-ouest (supprimé). Ce cellier dessert une petite cave dans le retour nord du pavillon (porte chanfreinée, en remploi), et les deux pièces du corps principal: un cellier, dont le sol suit la pente, et une grande cave voûtée en berceau segmentaire, qui ont chacune une porte double en arc légèrement surbaissé, et un jour à encadrement à quart de tore (jour muré pour la cave; un jour à encadrement sans mouluration a été percé au 19e siècle dans le mur sud pour chaque cellier ; la porte est de la cave est une création du XXe siècle). La cave communique au nord avec une petite cave voûtée en berceau creusée sous la pente, et avec l'escalier en vis de la tour nord-est. L'étage d'habitation du corps principal est composé de deux pièces ornées de grandes cheminées (étudiées), éclairées au sud par de grandes fenêtres à croisée, le pavillon comprenant une grande pièce (éclairée par deux fenêtres à croisée, au sud et à l'ouest, plus une petite fenêtre ajoutée à l'ouest) et (autrefois) une chapelle dans le retour nord-est.
L'accès principal, de plain-pied, est situé au nord, avec une porte à demi-croisée accolée pour la pièce est et des portes à linteau en plein-cintre pour la pièce ouest et la chapelle. Le milieu de cette façade est orné d'une fontaine sculptée. La porte percée dans le mur nord du pavillon est une réfection (encadrement en remploi), de même que toutes les fenêtres à linteau en arc segmentaire (XXe siècle); les meneaux ont été restitués. L'élévation sud est cantonnée de trois tourelles en surplomb sur les angles, posée sur des culots moulurés et montant jusqu'au comble; chaque niveau est percé de trois oculi ovales à encadrement monolithe, et de canonnières à l'angle avec la façade ouest pour la tourelle sud-ouest du pavillon. Le comble à surcroît adopte la même distribution que le rez-de-chaussée; ils est éclairé de jours à encadrement à quart de tore. Les bâtiments sont en petit moellon de granite enduit, avec des encadrements en granite. Les éléments de décor sculpté et certains encadrements sont en grès houiller. Les toits sont en tuile creuse, à longs pans et croupes, avec une croupe ronde sur la tour d'escalier nord-ouest; la tour d'escalier nord-est est couverte d'un toit en pavillon en tuile plate.
Les photographies prises avant la pose de l'enduit actuel montrent que les tourelles en surplomb sont en brique, au moins pour leur partie supérieure, et couronnées de petits dômes en brique enduite sur une corniche en granite (ou en brique pour l'une d'elle), actuellement recouverts de tôle. Le bâtiment de dépendances n'a pas été visité. Il comprend une partie centrale sans doute à usage d'habitation (en moellon de granite, sans enduit, avec encadrements en granite), avec une cave en étage de soubassement, une cuisine avec grande cheminée en granite à consoles taillées en oblique (renseignement oral) et un étage ; à l'est est adossée une grange-étable (en pisé enduite et moellon de granite, encadrements en bois), à l'ouest, un garage (en paraping de mâchefer) et une porcherie (en moellon de granite, sans enduit, avec encadrements en granite). (1)

château de Vauberet 42600 Montbrison, lieu-dit a Guillanche, propriété privée, ne se visite pas, visible de l'extérieur.

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 château de Vauberet   Montbrison  château de Vauberet   Montbrison
 
 
 


(1)   
source de l'historique : https://inventaire.patrimoine.auvergnerhonealpes

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(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
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