châteaux de France
       Accueil        châteaux Val de Loire        châteaux pour réceptions        châteaux à l'abandon        Contact        Liens
 
 
 
Château de Montrond les Bains (Loire)
 
 

 La masse imposante du château de Montrond se dresse au centre de la plaine du Forez, qu’elle semble commander. On voit de très loin ces ruines grandioses d’un manoir qui avait échappé au démantèlement ordonné par Richelieu et ne fut détruit qu’en 1793, dans un incendie allumé par les hordes républicaines que l’Auvergne envoyait contre les braves Lyonnais qui s’étaient légitimement soulevés pour la défense de la plus noble des causes. Le château s’élève au bord de la Loire, près d’un gué très anciennement fréquenté, sur une butte en partie factice. Les dépendances occupées maintenant par une ferme sont renfermées dans la première enceinte, assez bien conservée, et qui a gardé ses bastions fortifiés. Au centre, et sur une esplanade, se dresse le château, de forme quadrangulaire, flanqué à l’ouest de deux massives tours carrées, et à l’est de deux tours rondes, l’une formidable, l’autre plus mignonne et plus élancée. Les courtines extérieures et les tours sont très bien conservées extérieurement, ce qui conserve au château sa silhouette primitive. Mais il n’en est plus de même dès qu’on pénètre dans l’intérieur par la belle porte Renaissance, aux colonnes cannelées et aux chapiteaux corinthiens, supportant dans un tympan demi-circulaire, les armes des d'Apchon; d'or semé de fleurs de lys d'azur, soutenues par deux lions. Les cheminées Renaissance pendent a une grande hauteur, sur les murailles échancrées et voisinent avec la croix des d'Albon, rappelant les embellissements faits au XVIe siècle à Montrond, par le célèbre maréchal de Saint-André. L’ensemble des bâtiments date du XIVe siècle. Sous le château existent encore des souterrains et de vastes caves. Dans l’une d’elles, on a trouvé du vin qui datait du temps des derniers possesseurs, et qui échappa à la consciencieuse visite des soldats républicains de 1793.

Dès le XIIe siècle, Montrond est mentionné parmi les possessions des comtes de Forez, qui le donnèrent souvent en apanage à leurs puînés. Guy IV, dans son testament de 1239 donne Montrond et d’autres terres à son fils Renaud, destiné à l’état ecclésiastique, sous réserve d’en faire hommage à son frère aîné Guy V. Il lui était interdit d’aliéner ces terres, de les engager, ni d’en disposer d’une manière quelconque, elles devaient, de plus retourner à la maison de Forez, au décès dudit Renaud. Renaud, cependant se maria en 1247, avec Isabelle de Beaujeu, et dans son contrat se constitua les châteaux que lui avait donnés son père. Il suivit Saint Louis dans sa croisade de 1270 et disposa à son tour, des châteaux de Montrond, Sury-le-Bois, Virignieu et Saint-Héand, au profit de son fils puîné Louis, qui avait déjà pris la tonsure. Louis n’avait toujours que l’usufruit, à son décès, ces seigneuries devant retourner au comte. De même, il en devait l’hommage à son aîné. En 1272, Louis devint seigneur de Beaujeu, du chef de sa mère, et en 1273, Guy VI, comte de Forez, cède à Guichard, seigneur de Montagny, 25 livres de rente à percevoir dans la châtellenie de Montrond, ce qui prouve qu’avant cette date le retour avait eu lieu. Plus tard son fils Jean 1er acquit de Guichard de Chatelperron et d’Isabeau de Roanne, sa femme, la moitié de la ville de Roanne en échange de la seigneurie de Montrond. Mais les parties revinrent sur cet échange, en novembre 1290, Jean 1er reprit Montrond et donna une somme d’argent à Guichard et à sa femme. En juillet 1302, le comte Jean, acquit de messire Artaud de Saint-Germain, la moitié qu’il possédait de la ville, château et mandement de Saint-Germain-Laval, avec la justice du lieu et la grange noble d’Odes, sous la seule réserve d’une maison, qu’Artaud tenait en fief de Guillaume de Poitiers. Le comte lui céda en échange le château et mandement de Montrond, dont les limites furent fixées par Jean de Charlieu et Foulques de Sury. Le comte se réservait le fief et l’hommage.

Le nouveau seigneur de Montrond était fils d’Arthaud II, et d’Artaude de Saint-Haon, et petit-fils d’Arthaud 1er. Il mourut avant 1326, laissant de Lucque de Lâvieu Arthaud, qui suit; 2° Jacqueline, mariée à Etienne d’Albon; 3° Alizette, mariée à Géraud Bastet de Crussol; 4° Jeanne, mariée à Jean de Mays; 5° Nicole, mariée à Jean Aygliers; 6° Jacquette, qui teste en 1346. Arthaud IV de Saint-Germain, seigneur de Montrond, prit part à la guerre de Flandre et testa le 17 décembre 1328. D’Elisabeth de Bleyne, il eut Arthaud, qui suit; 2° Jacques, mort avant 1393, marié à Catherine de Montjeu, dont Marguerite; 3° Aloyse, abbesse de la Séauve; 4° Ayglantine, mariée à Jean de Laye; 5° Agnès, mariée à Guillaume de Beaujeu. Arthaud V de Saint-Germain, seigneur de Montrond, etc, épousa avant 1371, Marguerite de Lignières, dame de Rochetaillée, dont Arthaud, qui suit; 2° Marie, mariée le 6 juillet 1389, à Jacquelin Troussel. Arthaud VI de Saint-Germain, seigneur de Rochetaillée et Montrond, épousa le 19 juillet 1406, Louise d’Apchon, fille de Louis et de Maragde d’Estaing, en faveur de qui la terre d’Apchon fut substituée. Il en eut Arthaud, qui suit; 2° Louis (1408-1451), qui céda ses droits à son frère, le 28 août 1445; 3° Jean, seigneur d’Apchon; 4° Marguerite, mariée à Amédée d’Urtérès, vers 1429. Artaud VII de Saint-Germain, seigneur de Montrond, Rochetaillée, etc, conseiller et chambellan de Charles VII, a rendu hommage de Montrond en 1441. Il épousa, en 1427, Marie Verd, fille d’Aimé Verd, bailli de Forez, auquel il succéda. Père de Arthaud, mort avant 1455; 2° Amédée, dit Arthaud VIII, mort en 1523, marié à Jeanne de la Chassaigne, et secondes noces en juin 1502, à Françoise de Pérusse. Son neveu fut son héritier; 3° Louis, abbé de Figeac; 4° Michel, qui suit; 5° Antoine, chanoine de l’Eglise de Lyon; 6° Claude; 7° Marie, mariée en août 1451, à Aimar Gaste, seigneur de Lupé; 8° Marguerite, religieuse à Marcigny; 9° Isabelle, abbesse de Clavas; 10° Gaye, abbesse de Clavas après sa sœur; 11° Anne, mariée d’abord en 1468, à Guillaume de Lavieu, puis en 1474 à Regnaud Alamand; 12° Louise, mariée le 12 avril 1475, à Imbert de Clermont; 13° Isabeau, mariée en 1475 à Hector de la Tour.

Michel, dit Arthaud IX de Saint-Germain, seigneur de Montrond, Rochetaillée, etc, épousa en 1479, Marguerite de Lavieu, fille de Claude et de Catherine d’Albon, dont Arthaud, qui suit; 2° Péronne, mariée à Pierre de Layre; 3° Louise, mariée d’abord en avril 1522, à Bernard de Villeneuve, puis en 1530 à Aimar Antoine de Meuillon, baron de Bressieux, elle teste en 1535; 4° Anne. Arthaud X de Saint-Germain d’Apchon, seigneur de Montrond, etc, fit la campagne d’Italie en 1527, testa en avril 1552 et mourut en 1557. Il épousa en 1523 Marguerite d’Albon, sœur du maréchal de Saint-André, dont Gabriel, qui suit; 2° Antoine (14 novembre 1533-octobre 1586), comte de Lyon, prévôt de Fourvières, évêque de Tarbes, etc, puis il renonce aux ordres, devient chevalier de l’Ordre du Roi, épouse le 6 juillet 1564, Christine d’Abin, dont nombreuse postérité; 3° Charles (5 février 1534-1590), chevalier de Malte, puis seigneur de Chénereilles, etc, père de Jacques, seigneur de Chénereilles, d’Aymar, seigneur de la Chapelle, de Jacques, seigneur de Tortorel, et de Marguerite, mariée en août 1586, à Hugues de Talaru; 4° Jean, né le 13 octobre 1536, seigneur de Montrond, marié à Marguerite de Gaste de Lupé, en 1573 et tué en 1574 par les Huguenots. Sa veuve épousa François de Grolée, baron de Bressieux et lui apporta Montrond, qui fit retour à sa mort, à la maison d’Apchon; 5° Jacques, qui a fait branche; 6° et 7° François et Guillaume, chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem; 8° Gilbert, marié le 11 février 1567 à Françoise de Fesnel, dont postérité; 9° Charles, marié à Lucrèce de Gadagne, dont les seigneurs de Tournoël; 10° Hélène, mariée à Charles de Montgascon, et 5 autres enfants. Henri d’Apchon de Saint-André, né le 16 février 1544, marié en 1578 à Marguerite Stuard, dont Jacques, qui suit; 2° Philibert, marié le 4 mai 1615 à Claudine de Bron, dont six enfants.

Jacques de Saint-André d’Apchon, né le 6 mai 1589, chevalier de l’Ordre du Roi, seigneur de Montrond et Rochetaillée, épousa le 27 juillet 1606, Eléonore de Saulx, dont Claude, qui suit; 2° Diane, marié en 1632 à Philibert de Rébé; 3° Philiberte, mariée le 4 avril 1644 à Jacques Arthaud, comte d’Apchon; 4° Claudine, prieure de Leigneu, 1637; 5° Madeleine, prieure de Bonlieu. Claude de Saint-André d'Apchon, chevalier de l’Ordre du Roi, épousa le 21 mai 1636, Renée-Béatrice de Grôlée, dont Jacques, marié le 31 janvier 1675 à Marie de Battons, dont Charlotte (1680-1722), mariée le 30 octobre 1697 à Marc-Antoine de Saint-Georges; 2° Philibert, qui suit;3° Marie-Elisabeth, enlevée par le comte de Commières, qui fut exécuté; 4° Eléonore; 5° Claudine; 6° Marie, morte jeune; 7° Madeleine, mariée le 17 février 1672, à Jean Chalvet de Roche monteix. Philibert de Saint-André d’Apchon (20 juillet 1649-27 avril 1700), épousa le 22 décembre 1678, Jeanne de Vinols, morte en couches le 30 septembre 1679, fille de Pierre et de Jeanne Berthon, puist en secondes noces le 9 juillet 1685, Anne-Marie de Pouderoux, morte le 28 mars 1710, fille de Jacques, seigneur de Batailloux et de Germaine Perrin de Chénereilles, dont Jacques, qui suit; 2° Jean-Claude-Marie, né en 1690, mort jeune; 3° Philibert-Etienne (23 juin 1697-12 août 1698); 4° Marie-Germaine-Claire, née le 30 mars 1688, visitandine, morte en 1735; 5° Marie (1691-1762), ursuline; 6° Marie Madeleine, Clarisse, morte en 1710; 8° Anne-Marie-Reine (1695-1765), ursuline. Jacques-Antoine-Joseph-Marie de Saint-Germain d’Apchon (5 mars 1680-10 juillet 1739), épousa le 9 mai 1710 Claudine Chapuys de Corgenon, dont Antoine-Marie, qui suit; 2° Etienne-Ruf-Joseph (1715-1732); 3° Jean-François-Gabriel, né le 14 mars 1717; 4° Claude-Marie-Antoine (1721-1783) arche vêque d’Auch; 5° Etienne-Joseph, né le 14 novembre 1724, chevalier de Saint-Louis; 6° Claudine-Philippine (1711-1766), prieure de Leigneu; 7° Elisabeth (1713-1766), mariée en 1742, à Claude-Marie de la Tour.

Antoine-Marie, comte d’Apchon (1744-1795), mort en émigration, épousa le 21 août 1748, Marie-Louise de Crémeaux d’Entragues, dont Antoine-Louis-Claude d’Apchon, né le 24 août 1749, mort victime de la Terreur, en 1793, épousa le 8 novembre 1778 Marie-Michelle-HenriettePérichard, morte le 11 octobre 1780, dont Antoine-Henri, mort en 1795; 2° Antoinette-Marie (1781-1801) mariée le 17 Nivôse an VIII à Armand-François-Marie, marquis de Biencourt, fils de Charles et de Marie-Jeanne de Chauvelin. De ce mariage est descendu Raymond de Biencourt, marié à Jeanne de Chaponay, dont Marie-Aurélie-Marguerite, mariée d’abord au comte de Clermont-Tonnerre, puis, le 22 octobre 1903 au Vicomte Edmond de Montaigne-Poncins. Biencourt porte d’argent au lion de sable, armé, lampassé et couronné de gueules. En 1820, le marquis de Biencourt a vendu le château de Montrond et ses dépendances, à Victor Dugas, d’une ancienne famille de Saint-Chamond dont les armes sont coupé au 1er de gueules à deux épées en sautoir d’or; au 2e d’azur à un arbre d’or terrassé de sable. Jacques-Antoine-Victor Dugas de la Boissony a épousé Marie-Françoise Thiollière dont Louise-Marie qui épousa le 27 Mai 1834 Claudius-Roch de Boissieu, fils de Jean-Louis-Marie et de Marie-Louise Berthaud de Taluyers; Montrond passa par suite de ce mariage à leur quatrième enfant, Edmond-Marie Laurent-Maurice de Boissieu, marié le 18 juin 1872 à Hélène Thiollière de l’Isle dont Marguerite, mariée à Bernard de Montessus de Rully; 2° Thérèse, mariée à N. Carrelet de Loisy; 3° Madeleine, mariée à Charles, comte de Prunelé.

De Boissieu porte d’azur au chevron d’or, chargé d’un trèfle d’azur; alias: D’azur à l’arbre arraché d’or; au chef du même chargé d’une aigle éployée de sable. Un vieux dicton forézien appelait "Bellegarde, le vieux; Bouthéon, le beau ; Montrond, le fort ". La vieille forteresse, de fait, était solide. En 1562 Saconins de Pravieux s'était enfermé dans Montrond, dont le seigneur Arthaud d’Apchon guerroyait au loin, et avec quelques hommes seulement, avait soutenu un siège héroïque. Il ne se rendit que sur l’assurance que lui donnèrent les soldats huguenots de des Adrets, que la garnison serait sauve et qu’il n’y aurait pas de pillage. Non seulement tout fut saccagé, mais l’un des défenseurs fut précipité du haut de la plus grosse tour, et le curé et le marguillier, qui tardaient trop à livrer les vases sacrés, eurent le même sort du haut du clocher. Plus tard d’Urfé s’empara de Montrond au nom de la Ligue, et ses troupes y séjournèrent dix ans. Le 25 juin 1595 seulement la forteresse fut reprise par les trou pes royalistes. Le 11 septembre 1793 une fraction de l’armée royaliste du brave La Roche-Négly, commandée par le général de Nicolay, accepta à Montrond l’hospitalité que voulut bien lui offrir le dernier des d’Apchon. La colonne n’y séjourna que deux heures. Après son départ, les républicains, bien trop lâches pour attaquer de face leurs adversaires, mirent honteusement le feu au château de Montrond, puis s’enfuirent aussitôt dans la direction de Bellegarde. C’est ce peu héroïque fait d’armes qui clôt l’histoire de Montrond le Fort. (1)

Éléments protégés MH : les vestiges du de Montrond : inscription par arrêté du 13 mars 1934. (2)

château de Montrond 42210 Montrond les Bains, en 1969 se crée l'Association des "Amis du Vieux Château" qui entreprit les travaux de déblaiement, de consolidation et de mise en valeur pour réintégrer le château dans la vie forézienne, ouvert au public, visite d'avril à septembre de 14h à 18h.

Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous constatez une erreur, contactez nous. Nous remercions chaleureusement M. Moritel pour les photos qu'il nous a adressées pour illustrer cette page.

A voir sur cette page "châteaux de la Loire" tous les châteaux répertoriés à ce jour dans ce département.

 
 
 
 
 chateau de montrond  chateau de montrond
 
 
 


(1)       Les Châteaux historiques du Forez par Emile Salomon, Imprimerie de Normand, Hennebont, Morbihan (1916-1926)
(2)  
     source :  https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/

Sur ce site, tous les châteaux, châteaux forts, manoirs, maisons-fortes, ruines et vestiges importants, chateau hôtel-restaurant, chateaux avec chambres d'hôtes, gîtes, et les châteaux avec salles pour réceptions, vous trouverez la liste de tous les départements en page d'Accueil, mais également une page réservée aux châteaux à l'abandon, en péril, et les châteaux du val de Loire nous avons recensés aussi les châteaux dans les pays francophones, Suisse, Belgique et Grand Duché du Luxembourg voir châteaux Étrangers, et également les châteaux dans des bourgs classés parmi les plus beaux villages de France.

 
(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
Nos sources proviennent à 60% de la base Mérimée, culture.gouv.fr/culture/inventaire/patrimoine, que nous remercions vivement
Copyright ©chateauxdefrance@orange.fr     Tous droits réservés.