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Il y avait sur la paroisse de Montagny, un fief de
la Pras avec château dont il ne reste nulle trace. Le 16 mars 1539, noble
Antoine de Lavieu en avait donné le dénombrement et sa veuve Catherine
Dalmais, l'avait encore fourni le 15 décembre 1551. Le 4 mai 1601, Jacques
de Rébé, chevalier en rendit foi et hommage au duc de Montpensier, l'ayant
acquis l'année précédente. Il appartint ensuite à la maison de
Chazeron-Pélussieu enfin aux l'Estouf de Pradines. Antoine-René, chevalier,
marquis de Pradines, se titre en outre de seigneur de Montagny, la Pras et
Valorges. La Pras, sur Montverdun, dans la plaine du Forez était une modeste
demeure bourgeoise, mais elle a eu la bonne fortune d'être remplacée au XIXe
siècle par un château moderne, dans le goût du XVIIe siècle, avec une sorte
de donjon quelque peu prétentieux. Au milieu du XVIIe siècle elle
appartenait aux Conavoux, vieille famille de la région de Boën qui contracta
de bonnes alliances, notamment avec les Girard et les Portier. Le 27 octobre
1666, en présence de Charles Malécot, habitant de Marcilly, de Claude
Montchonnet et de Mathieu Poucot, habitant de Montverdun, testa à la Pras,
Marie Barjon, veuve d’Antoine Verdier, vivant laboureur de Corraux, paroisse
de Saint Bonnet, étant détenue de maladie corporelle, dans la cuisine de la
maison de dame Marguerite Conavoux, en son domaine de la Pras, paroisse de
Montverdun. Elle élit la sépulture de son corps au cimetière de l’église de
Marcoux, au tombeau de Claude Morand, son beau-fils. Elle lègue à
Antoinette, Mathie et Jeanne Verdier, ses filles, à chacune 30 livres; à
Jeanne Orizet, sa petite fille, 30 livres; à Antoine, Jean et Louise
Verdier, ses autres enfants, à chacun 3 livres, elle fait son héritier
universel Marc Morand, fils dudit Claude Morand et de Louise Verdier (Dessaignes,
notaire royal). Le château de la Pras appartenait â la famille Juste au
début du XXe siècle. (1)
Le logis de plan massé à un étage plus un étage de comble en surcroît est en
pisé avec enduit d'imitation (faux appareil), avec un toit à croupes brisé
en ardoises à décor de zinc découpé. Chaque façade est individualisée par un
aménagement particulier : perron et fronton sur la façade principale, tour
avec belvédère sur l'arrière, terrasse ou bow-widow sur les côtés. Un grand
escalier tournant à retour placé dans l'axe, au fond du vestibule, dessert
l'étage; un escalier plus petit en bois monte au comble puis au belvédère.
La demeure est entourés d'un parc aménagé en parterres (ifs), quinconce
(tilleuls), allées (marronniers, platanes) et bosquets (séquoïas). Les
bâtiments d'exploitation (logement, séchoir, étable, grange à foin, hangar,
deuxième logement d'aménagement récent, peut-être l'ancien cuvage) forment
une basse-cour à l'ouest. Ces bâtiments sont en moellons de basalte et de
granite, avec des encadrements et des chaînes d'angles en granite ou en
brique. Ils sont couverts de toits à longs pans en tuiles creuses, sauf le
hangar en charpente, couvert en tuiles plates mécaniques. (2)
château de la Pras 42130 Montverdun, propriété privée, ne se visite pas.
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