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A "un quart de lieue de Saint-Haon, dans la
plaine, on aperçoit une construction en ruines, moitié ferme, moitié
château, à qui ses quatre tourelles, ses fossés à demi comblés, ses
girouettes fleurdelysées conservent encore un aspect féodal: c’est
Beaucresson, qui tire son nom des plantes aquatiques qui croissent en
quantité dans ses fossés". Le vieux manoir de Beaucresson était construit au
milieu d’une enceinte quadrangulaire, entourée de fossés aux eaux claires et
profondes. Des anciennes constructions, il subsiste encore les pavillons
d’angle à moitié ruinés, le pont fixe qui unissait le château à la terre
ferme, et une partie assez considérable des bâtiments d’exploitation. De
l’ancienne demeure des Damas proprement dite, il ne reste qu’un petit corps
de logis surmonté d'une toiture aiguë et flanqué d’une haute tour ronde.
L'ensemble cependant, n’est pas dépourvu de pittoresque, et l’on
s’attarderait volontiers, dans ce poétique décor, à revivre les siècles
glorieux de notre histoire passée. Beaucresson fut érigé en fief avec le
titre de baronnie en 1475, en faveur de Jean Pelletier, bourgeois de
Renaison, issu d’une vieille famille de Saint-Haon. Jurisconsulte éminent,
chancelier de Bourbonnais, il obtint, le 2 juillet 1475, de Pierre de
Bourbon, dont il était l’ami et le favori, des lettres patentes, confirmant
l’érection de Beaucresson en baronnie, et lui conférant tout droit de
justice sur cette terre et celle de Benassat, dont il portait déjti le nom.
A la suite de cette autorisation, Beaucresson fut fortifié, entouré de
larges fossés, et un chemin public qui gênait ses fortifications, fut rejeté
à quelque distance de là.
L’année suivante, Jean Pelletier était autorisé à prendre le nom et les
armes de l’ancienne famille de Saint-Haon: d'argent, au chevron de sable,
chargé de six croissants d'or, et accompagné de trois merlettes d’or, avec
ce verset de saint Mathieu, pour devise: "Estote prudentes sicut serpentes
et simplices sicut colombœ". Les armes et la devise ornent encore le linteau
d’une porte, à Saint-Haon. Jean Pelletier fut encore maître ès forêts de
Saint-Just-en-Chevalet et Saint-Haon, et prévôt de Saint-Haon et la Chambre.
Son fils, Charles de Saint-Haon, se titre de seigneur de Beaucresson,
Benassat et le Coudray. Le dernier de cette famille fut Geoffroy de
Saint-Haon, qui laissa Beaucresson à sa veuve Emeraude de Nagu, qui
l’apporta à Philippe Andrault de Langeron, seigneur de Beaucresson, en 1614.
Anne Andrault de Langeron porta Beaucresson par mariage, le 30 avril 1616, à
Georges de Damas, seigneur du Rousset. Les Damas résidèrent souvent à
Beaucresson. Le 27 août 1761, Claude-Marie, marquis de Damas, et
Marie-Claude-Gilberte de Drée, son épouse, vendirent Beaucresson, pour
85.000 livres, à Jérôme Goyet de Livron, seigneur de Taron'qui en prêta
aussitôt hommage et le renouvela, le 7 septembre 1776. Au XIXe siècle
Beaucresson appartint aux Brochard, Dechastelus, Mivière et Vaudieu. (1)
château de Beaucresson 42370 Renaison, propriété privée, ne se visite
pas, visible de la route.
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