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Le château de Cizeron est une construction
rectangulaire, qu’entoure un parc séculaire, et que protège un mur
d’enceinte, flanqué du côté de la route, d’une petite tourelle carrée.
Cizeron est le lieu d’origine de la famille de ce nom, qui compte encore de
nombreux représentants dans la région de Saint-Etienne et qui a formé un
grand nombre de branches. Le manoir de Cizeron fut sans doute construit par
les de la Veuhe, originaires du hameau de la Veue, à un kilomètre au
sud-ouest de Prétieu. Baptiste de la Veuhe, marchand de Sury, en 1454, fut
père de Jehan, qui suit ; 2° Bertrand. Jehan de la Veuhe, dit le Vieux,
marchand de Sury en 1473, fut père de Jehan de la Veuhe, qui testa le 15
novembre 1531, ayant épousé Aubine Pital, dont Baptiste de la Veuhe,
seigneur de Laval, marié à Madeleine Dupuy, morte le 13 juillet 1586, dont
Geoffroy, bourgeois de Sury, marié à Anne de Rostaing, fille d’Antoine et de
Gabrielle du Cluzel; 2° Jean, archer de la Cie de Monseigneur le Dauphin,
marié le 12 février 1556, à Yolande Boyronnet, fille de Pierre et de
Philippe Gaultier; 3° Jacques de la Veuhe, marchand de Sury, testa le 7
septembre 1592, ayant épousé, en 1551, Germaine de Murat, fille de Thomas,
châtelain de Saint-Victor, et d'Eléonore Forestier, dont Jehan, qui suit; 2°
Claude, conseiller du Roi, lieutenant particulier au bailliage, marié à
Colombe Tynel; 3° Catherine, mariée en avril 1682 à Jean du Rozier, fils de
Jean et de Claudine Perrin; 4° Madeleine, mariée le 25 janvier 1588 à Jean
Ferréol; 5° Anne, mariée le 18 mai 1591, à Vital Chappuis; 6° Charlotte,
mariée à Jean de Laurencin; 7° Marie, mariée à Denis de Lesgallerye; 8°
Isabeau, mariée à Mathieu Fortunis, docteur-médecin; 9° Rolline, mariée le
10 juin 1588, à Claude de la Tour, écuyer, seigneur du Plaix.
Jehan de la Veuhe, testa le 18 juin 1632 et mourut le 19 février 1638, ayant
épousé, le 5 avril 1606, Claudine Grollier dont Claude, religieuse au
couvent Sainte-Marie; 2° Anne, mariée le 1er février 1630 à Marcellin de
Fillers; 3° Claudine; 4° Germaine; 5° Jacques; 6° Aymé; 7° Laurent de la
Veuhe, président trésorier général de France au gouvernement du Lyonnais,
comte de Chevrières, baptisé le 10 octobre 1619, épousa Françoise de
Rochefort-Saint-Vidal-d’Ailly, dont Pierrette-Françoise, qui porta
Chevrières à son époux, François Andrault de Langeron; 2° Marguerite; 3°
Thérèse-Charlotte; 4° Marie. Le 29 novembre 1656, Laurent de la Veuhe
afferma la rente de Lestra et Cizeron à Thomas Guilhomel, notaire royal de
Saint-Rambert, et à Suzanne Peyretier, sa femme. Le manoir et la rente noble
de Cizeron, consistant en 17 sols et 6 deniers viennois d’argent, 20 bichets
de seigle, mesure de Saint-Rambert, et 4 gélines, furent vendus par Laurent
de la Veuhe, le 6 avril 1664, a Antoine-Thomas de Lambertye. Cizeron eut dès
lors les mêmes possesseurs que la Barallière : les d’Arloz et de Gourtilhe.
Gaspard de Courtilhe, baron de Giac, et Françoise-Maximilienne d’Arloz, son
épouse, le vendirent, le 10 avril 1771, à Claude Marcoux, marchand à
Saint-Etienne, qui en prêta aussitôt hommage. Le 4 mars 1781, Claude Marcoux
et Jeanne Pacalet, sa femme, vendirent Cizeron à Pierre Rigaud, commissaire
à terriers à Saint-Etienne, moyennant 1.200 livres.
Le 19 mars 1781, Jean-Baptiste Marcoux, fils et donataire de Claude,
ratifiait la vente passée par ses auteurs. En novembre 1785, le nouvel
acquéreur modéra les cens et les réduisit à quelques deniers, en faveur du
sieur Payre, négociant, et des enfants du sieur Partarieu, agent de change.
En 1785, le château de Cizeron fut vendu par Jean-Baptiste Cizeron, à
Jean-Jacques Peyret-Dubois. Cette famille, essentiellement stéphanoise et
connue depuis 1373, acquit une grande renommée dans l’industrie des articles
de quincaillerie à bon marché, notamment le petit couteau Eustache et les
marmites de fonte, encore appelées perrettes dans nos campagnes.
Jean-Jacques Peyret-Dubois, dit Lacombe, fabricant de quincaillerie, puis de
rubans à Saint-Etienne, juge de paix à Saint-Galmier, mort au château du
Verney, qu’il avait acquis se maria en 1813 à sa nièce, Amélie Hedde, fille
de Philippe et de Marguerite Peyret-Dubois, dont Emile, marié en 1869 à
Victorine Pagès; 2° Henry Peyret-Lacombe, marié en 1841, à Marie Pitiot,
dont Jules Peyret-Lacombe, marié en 1872 à Augustine-Ennemonde-Aimée Giraud.
Il y avait à Cizeron une chapelle dédiée à saint Ambroise. Sous le second
Empire, lorsque la préfecture du département de la Loire fut transférée à
Saint-Etienne (1855), le château fut vendu à la ville et sert, depuis lors,
de résidence d’été au préfet de la Loire. (1)
château de Cizeron 42530 Saint-Genest-Lerpt, propriété privée, ne se visite
pas, résidence du Préfet.
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