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Le château de Maleval
était, à l’origine, composé d’un corps principal flanqué à ses deux
extrémités de deux ailes reliées l’une à l’autre par une galerie cintrée et
voûtée, sur laquelle, au rez-de-chaussée,les appartements avaient leur
entrée. Les deux ailes et le corps principal se terminaient par quatre
pavillons carrés, qui ont perdu leur toiture aiguë. Aujourd’hui cette
galerie prend jour sur une cour étroite, assombrie par les bâtiments qui
l’enserrent. Une belle porte Renaissance s’ouvre au midi. Une tour ronde,
dont la flèche est démolie, renferme l’escalier. La partie la plus ancienne
accuse le XVe siècle, mais des bâtiments ont été ajoutés à une époque
postérieure, notamment deux pavillons, construits à quelques mètres du
château et reliés par une terrasse. En vertu de deux donations qui furent
faites par Guy VI, comte de Forez, et Jeanne de Montfort, sa femme,
Guillaume de Bottigue, écuyer de la comtesse, devint seigneur de Maleval,
qui n’était alors qu’un fief avec droits de dîmes et de cens. Ces biens
furent donnés, avec d’autres terres et 500 pièces d’or, sous la seule
réserve de la haute justice et du droit de retour, en faveur du comte et de
ses successeurs, si Guillaume mourait sans enfants. En 1317, Maleval
appartenait à la famille de Tréméolles de Barges qui le revendit cette
année-là au comte de Forez. En 1361, le fief appartient à Jomard de Salvaing,
bourgeois de Saint-Héand, fils de Jean de Salvaing. Jomard testa le 30
octobre 1361, faisant héritier Jocerand de Salvaing, son fils. Ce dernier
mourut sans postérité et le 17 décembre 1378, Jeanne de Salvaing, sa sœur,
femme de Jean Morret, prêtait foi et hommage au comte de Forez pour le fief
de Malaval. Les armes de Salvaing sont d’or à l’aigle de sable, à la bordure
de France. Jeanne testa le 3 mai 1413.
Béatrix, sa fille, porta Maleval à Jean de Rochefort, seigneur de la
Valette. Leur fils Jean testa à Maleval le 30 octobre 1484. Il fut le père
de Guillaume, lui-même père de Pierre. Ce dernier acheta, le 8 octobre 1538,
de Jean Mitte de Chevrières, moyennant 1.000 livres, la seigneurie voisine
de la Chazotte. Le 1er juin 1554 les Rochefort vendaient Maleval à Jean de
Bourdon, seigneur engagiste de Saint-Victor. Ce dernier testa le 1er octobre
1558. De Deline du Bourg il eut une fille, Andrée, mariée à Antoine de Masso,
et un fils, Christophe, conseiller du Boi, trésorier général des finances du
Lyonnais. Il fît à Maleval d’importantes restaurations, si bien qu’il s’y
ruina. Le 7 juin 1601, les seigneuries de Maleval, la Chazotte et Changy
étaient saisies sur Christophe de Bourdon, à la poursuite de François de
Platel, qui avait épousé Marie Dupuy de la Mothe, sœur de Françoise, femme
de Christophe. Christophe eut de Françoise Dupuy de la Mothe 9 enfants dont
François, seigneur de la Mothe, en faveur de qui testa Christophe en 1617;
2° Claude, seigneur de la Chièze; 3° Antoine, seigneur de Mure; 4° Jean; 5°
Louis; 6° Théodore; 7° Michel, religieux; 8° Marie; 9° Deline. Les armes des
Bourdon sont d’azur à trois coquilles d’or; au chef du même, Le 26 février
1620, les terres et seigneuries de Maleval, la Chazotte et Changy furent
adjugées à Balthazard de Gadagne, seigneur de Bouthéon pour 25.000 livres
tournois. Le 14 février 1624, Balthazard de Gadagne revendait Maleval à Jean
Fautrier, notaire royal, qui en a prêté hommage, le 20 décembre 1627. Ses
deux fils se succédèrent à Maleval: Etienne, mort sans postérité, et Charles
Fautrier. En 1654, les biens de ce dernier furent saisis à la poursuite de
Jean Papon, auquel il était dû 16.103 livres et adjugés le 8 octobre à
Pierre Perrachon, seigneur de Saint-Maurice et Villeneuve-le-Plat.
Ce dernier les rétrocéda peu après à Charles Fautrier, seigneur de Maleval,
en 1663. Le 12 septembre 1680, Charles légua Maleval à Etienne de Cannaye,
fils de Jacques et de sa sœur, Marie-Espérance Fautrier. Les armes des de
Cannaye sont d’azur au chevron d’argent, accompagné en chef de trois étoiles
mal ordonnées d’argent, alias d’or, et en pointe d’une rose tigée du même.
La donation avait eu lieu sous la seule réserve d’une pension de 1.590
livres en faveur du donateur et du droit d’habitation à Maleval. Une autre
sœur de Charles, Marie-Sybille Fautrier, avait épousé Henri d’Arerès de la
Tour. Etienne de Cannaye épousa le 19 avril 1689 Marie-Jeanne Garnier de
Montreau, fille de Mathieu, président à mortier au parlement de Metz. Il en
eut deux fils dont Jacques-Etienne, qui devint en 1716 conseiller-maître des
requêtes au Parlement de Paris, et mourut sans postérité, et Etienne de
Cannaye, qui lui succéda. Il embrassa la carrière ecclésiastique, il fut
membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres et mourut le 13 mars
1772, à 89 ans. Le 31 mars 1770, il avait fait donation à son petit-cousin,
Alphonse de Droullin de Ménilglaize, chevalier de Montreau, de Saint-Louis
et de Maleval, tout en réservant l’usufruit viager à Elisabeth de Carel,
mère d’Alphonse. Cette famille était originaire de Normandie, elle a donné
deux chevaliers de Malte. Ses armes sont d’argent au chevron de gueules,
accompagné de trois quintefeuilles de sinople. Le 7 novembre 1787, Alphonse
de Droullin vendait pour 200.000 livres sa seigneurie de Maleval à Claude
Ravel de Montagny, dont hommage le 1er décembre 1787, d’une famille
originaire de Saint-Didier, en Velay, qui porte d’azur au sénestrochère
mouvant du flanc dextre tenant 3 épis d’or; au chef cousu de gueules chargé
d’un soleil d’or. Claude était fils de Jacques et de Claudine Thécle-Jourjon,
petit-fils de Claude et de Marie Bonnand.
Ce dernier était fils de Jacques et de Catherine Mollin et arrière
petit-fils de Gabriel Ravel. Claude, le seigneur de Maleval, né le 5 juillet
1744, épousa le 8 septembre 1777 Marie de Challaye, et en secondes noces le
17 décembre 1785, Gabrielle-Françoise Victoire Garnier de Chambroy. Du
premier lit il eut Jean-Baptiste (28 décembre 1778-6 janvier 1805), marié à
Louise de Ferrus de Plantigny. Du second lit il eut Nicolas-Auguste.
Nicolas-Auguste Ravel de Maleval (17 juillet 1792-28 juillet 1880) épousa le
20 février 1813 Claire-Jeanne Baboin de la Barollière, dont Alphonse, mort
le 15 février 1826; 2° Edouard, marié à Eugénie-CharlotteBodin; 3° Hortense,
religieuse du Sacré-Cœur; 4° Pauline, morte en avril 1870, mariée le 30
avril 1835 à Hippolyte de Pomey de Rochefort, fils de Jean et de
Marguerite-Eugénie de Musy. De ce mariage sont nées trois filles: Madame de
Coton, Adèle, mariée le 21 avril 1866 à Paul de Riverieulx de Varax, et
Gabrielle, mariée le 24 avril 1872 à Louis de Fraix de Figon, fils de
Louis-Adolphe et d’Eugénie Neyrand, dont Louis-Régis, marié le 20 août 1900
à Marguerite Thiollière, Marie, Cécile, et Joseph, marié en 1913 à Thérèse
Lucien-Brun. La famille de Fraix de Figon, qui a hérité de Maleval, porte
d’argent au sautoir de gueules; au chef d’azur chargé de trois étoiles d’or,
mal ordonnées. Elle remonte sa filiation à Jean de Fraix, seigneur de Rozel,
en 1519, marié à Marguerite Brugière. (1)
Éléments protégés MH : les façades et les toitures du château de Malva :
inscription par arrêté du 8 mai 1964. (2)
château de Malval 42570 Saint Héand, propriété privée, ne se visite pas,
visible de l'extérieur.
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