châteaux de France
       Accueil        châteaux Val de Loire        châteaux pour réceptions        châteaux à l'abandon        Contact        Liens
 
 
 
Château de La Baraillère à Saint-Just-Saint-Rambert
 
 

    Au sud de Saint-Just, sur un petit plateau d’où partent les côtes rocheuses qui dévalent à pente rapide vers la Loire, est assis le château de la Barallière. Ce ravissant manoir fut construit de 1650 à 1656, par Antoine Thomas de Lambertye, fils aîné de Joannès-Thomas de Lambertye, qui résidait déjà à la Barallière en 1650, et de Sybille Chirat. C’est une construction rectangulaire à trois étages, flanquée de quatre tours carrées. L’ordonnance intérieure est simple et sévère, mais elle respire le confortable et l’on se sent à l’aise dans ces vastes salles que dessert un solide escalier de pierre. Les portes de communication sont à plein cintre, hautes et commodes et toutes les conditions étaient réunies pour faire du château l’une des belles demeures du pays. Au premier étage, sur le trumeau d’une cheminée une peinture reproduit le château après son achèvement, vers 1656. Les quatre tours avaient alors une flèche élancée remplacée aujourd’hui par de simples toits à deux pentes; enfin, à droite de la façade une tour carrée, massive, était adjacente; on reconnaît facilement l’emplacement qu’elle occupait. Toujours au premier étage, les murs du vestibule sont ornés de cadres peints ayant contenu des tapisseries contemporaines du château. Celles-ci n’ont été enlevées qu’au XIXe siècle, et l’une d’elles représentant des chevaux à l’abreuvoir, est encore conservée dans la cuisine. Au fond du vestibule, au-dessus d’une porte, sont peints deux écussons aux armes d’Antoine-Thomas de Lambertye et d’Anne Delorme, alias Delosme, sa femme: d'or, au chevron d’azur, accompagné de trois lions, ceux du chef affrontés; et de sable à un orme de sinople, soutenu par deux lions et surmonté d'un croissant. Les blasons ont pour supports deux lions, et sont surmontés d’un casque de chevalier, accompagné de ses lambrequins, avec un lion issant pour cimier. Au-dessus, la belle devise inscrite dans une banderole: Sola virtus scopus meus est (la vertu seule est mon objectif).

Au XIIIe siècle,, la Barallière n’était qu’une modeste ferme, à laquelle une famille avait donné son nom. Antoine-Thomas de Lambertye et Anne Delorme, laissèrent le château de la Barrallière, ainsi que Cizeron, a leur fille Charlotte Lambertye, qui épousa le 3 novembre 1665, Jean du Montet, baron de la Collonge, de la paroisse de Thias dans la Dombe, diocèse de Lyon. Les deux époux ne laissèrent qu'une fille Sybille-Catherine du Montet de la Collonge, qui porta tous ses biens à Antoine d’Arloz, d une vieille famille de Bresse, venue de Savoie, et que Guichenon dit issue des anciens rois de Bourgogne. Ses armes sont d'azur au lion d'or, armé et lampassé de gueules, cimier: un lion du même, supports: deux taureaux; devise ou cri de guerre: Nobilis miles potens. C’est sur notre sol forézien que devait se perpétuer cette antique lignée, si les dispositions dernières de Pierre-Joseph d’Arloz avaient été respectées. Ne laissant pas d’enfant mâle, ce dernier avait, en effet, légué le château de la Barallière, Cizeron et tous les biens des d’Arloz en Forez, à son neveu Claude-Anthelme d’Arloz, à la charge pour celui-ci de porter le titre de comte d’Entremont, et de servir une rente à sa cousine Maximilienne. Par suite de circonstances restées mystérieuses, le testament ne fut retrouvé dans l’étude du notaire lyonnais qu'il y a moins d’un demi-siècle. Récupérer l’héritage et attaquer la famille de Courtilhe ou ses successeurs était impossible, aussi les d’Arloz se contentèrent-ils de relever le titre de comte d’Entremont.

La hâte avec laquelle Gaspard de Courtilhe se hâta d’aliéner les possessions des d’Arloz en Forez, permet de supposer que le testament de son beau-père ne lui était pas inconnu. Les armes des Courtilhe sont d’argent au chevron de gueules y accompagné de neuf merlettes de sable, 4 en chef, 2 en fasce et 1 et 2 en pointe. Gaspard de Courtilhe, seigneur de Secondât et de Tronget, demeurant au château de Feydet, en Auvergne, épousa Jeanne de Laage, dame de Feydet et Saint-Avit, dont Marien, seigneur de Saint-Avit, Feydet et Giac, marié le 7 juillet 1672 à Anne Meusnier, veuve de Nicolas Tixier, seigneur de Badessoulle et fille de Yves, dont Claude, marié le 28 novembre 1709, à Marie-Anne Brachet de Peyrusse, d’où Joseph, né le 21 mars 1716, marié le 7 avril 1739, à Marie-Anne de Bort, d’où Pierre, né le 8 novembre 1740, marié le 13 avril 1762 à Louise-Agnès de Sarrazin, dont postérité dans les Courtilhe de Saint Avit, et François,, né le 25 février 1747, garde du corps du Roi, marié le 7 décembre 1778, à Marie-Geneviève Baudry de Villefort, d’où Pierre-Louis, né le 5 octobre 1779; 2° Jean, seigneur de Secondât; 3° Jacques, seigneur de Traiget; 4° Gaspard, seigneur de Giac, aïeul de Gaspard de Courtilhe de Giac, marié à Françoise Maximilienne d’Arloz. Le 10 avril 1771, ce dernier vendait la Barallière à Claude Marcoux, mort le 20 décembre 1802, marchand de Saint-Etienne, qui s’y installa, fut bientôt qualifié dans les actes de seigneur de la Barallière, Cizeron, etc. Son fils Jean-Baptiste Claude Marcoux d’Entremont lui succéda. En 1821, François Marcoux vendait la Barallière à Jean et Sébastien Courbon, de Saint-Etienne. Trois actes de vente firent ensuite passer la vieille demeure à Noël Berger, de Saint-Etienne, en 1827; au docteur Charles Cordier, en 1875, enfin à François Giboulôt, propriétaire à l'Etrat, en 1912. (1)

château de la Baraillère 42170 Saint-Just-Saint-Rambert, propriété privée, ne se visite pas.

Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous constatez une erreur, contactez nous. Nous remercions chaleureusement M. Claude Moritel pour les photos qu'il nous a adressées afin d'illustrer cette page.
A voir sur cette page "châteaux de la Loire" tous les châteaux répertoriés à ce jour dans ce département.

 
 
 
 
Château de La Baraillère  Château de La Baraillère
 
Château de La Baraillère  Château de La Baraillère
 
 
 


(1)    Les Châteaux historiques du Forez par Emile Salomon, Vol. II, Imprimerie de Normand, Hennebont, Morbihan (1916-1926)


Sur ce site, tous les châteaux, châteaux forts, manoirs, maisons-fortes, ruines et vestiges importants, chateau hôtel-restaurant, chateaux avec chambres d'hôtes, gîtes, et les châteaux avec salles pour réceptions, vous trouverez la liste de tous les départements en page d'Accueil, mais également une page réservée aux châteaux à l'abandon, en péril, et les châteaux du val de Loire nous avons recensés aussi les châteaux dans les pays francophones, Suisse, Belgique et Grand Duché du Luxembourg voir châteaux Étrangers, et également les châteaux dans des bourgs classés parmi les plus beaux villages de France.

 
(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
Nos sources proviennent à 60% de la base Mérimée, culture.gouv.fr/culture/inventaire/patrimoine, que nous remercions vivement
 
Copyright ©chateauxdefrance@orange.fr     Tous droits réservés.