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Sur le territoire de
Saint-Romain-la-Motte, particulièrement riche en vieilles demeures, se
trouvent les importants bâtiments du château de Mareuil, que l’on appelle
d’ailleurs le grand Mareuil. La partie la plus ancienne se compose d'un
corps de bâtiments que flanquent deux pavillons. En 1302, Mareuil
appartenait à Claude Bonport de Lorgues. Le 14 avril 1363, Jean de
Chamarande, damoiseau, rend hommage à Alix, dame de Couzan et la Perrière,
pour des cens et rentes à Mareuil et à Saint-Romain-la-Motte. En 1470,
Mareuil est aux Gros, dits Buret. Vers 1855 la propriété dont l’importance
s’était accrue au cours des siècles fut acquise de M. Ducoing par la famille
Delorme. Cette dernière est originaire de Marcy l’Etoile, en Lyonnais.
Barthélemy Delorme est mentionné dans un terrier de 1471. La filiation
suivie remonte à Barthelmy Delorme, notaire royal, mort le 28 août 1688, à
87 ans environ, inhumé dans l’église de Marcy; marié à Françoise Chalamel
(1616-18 février 1691), dont Claude, qui suit; 2° François, né le 23 avril
1642; 3° Guillaume, né en 1645; 4° Pierre (29 juin 1651-30avril 1735)
marchand bourgeois de Lyon, habitant Cachemouche, à Sainte-Consorce, inhumé
dans l’église de Sainte-Consorce; 5° Jean, né le 30 août 1655, marié à
Pernette Vidon; 6° Bernardin, né le 1er juin 1663; 7° Louise (10 août
1638-20 août 1696); 8° Louise, née le 8 mars 1648, mariée à Barthélemy Brun,
de Sainte-Consorce; 9° Jeanne, née le 3 mai 1654, mariée le 10 février 1687,
à Pierre Brun, de Lentilly; 10° Françoise (16 février 1659-18 septembre
1693). Claude Delorme (1640-1720) notaire roj’al à Marcy, marié à Geneviève
du Pasquier, née en 1656, morte en 1707, dont Barthelmy, né en 1679, maître
plieur de soie à Lyon; 2° Claude, qui suit; 3° Marguerite, mariée le 12
février 1697, à Claude Nuldy; 4° Marie-Françoise, née le 15 juillet 1691,
mariée le 23 janvier 1714, à Fleury Prost; 5° Marie, mariée le 5 mai 1722, à
Jean Raymond.
Claude Delorme (12 février 1684-15 juin 1748) notaire royal à Marcy, puis à
Greyzieu-la-Varenne, marié le 21 mai 1715, à Angélique Jacquemetton, morte
le 12 décembre 1766, fille de Jean Baptiste, marchand à Saint
Laurent-de-Chamousset, et de Charlotte Ponthus dont un garçon né et mort en
1716; 2° Claude (12 août 1717-1761) notaire royal à Sain-Bel, marié le 5
février 1744, à Marguerite Ferronssat; 3° Pierre, né le 1er juin 1722; 4°
François-Joseph, né en 1725; 5° Jean-Claude, né en 1730, marchand négociant
à Lyon, rue Confort; 6° Jacques, qui suit; 7° Philippe, né le 3 février
1735, marchand négociant à Lyon, rue Belle-Cordiére; 8° Louis-Barthelmy, né
le 5 novembre 1736, marchand négociant à Lyon, quai Saint-Antoine; 9°
Gilberte, née le 9 février 1719, mariée le 3 juillet 1747, à M. Régnier; 10°
Marie-Benoîte, née en 1723, mariée le 28 février 1753, à Barthelmy Desprez,
fils d’Alexandre, notaire à Vaugneray et mort en 1778; 11° Marie, née le 9
février 1724; 12° Angélique-Marie, née le 25 mai 1726, mariée à Claude Beau,
écuyer, bourgeois de Lyon, mort en 1759; 13° Marie-Claudine, née le 15
juillet 1727; 14° Claudine (2 décembre1728-7 mars 1745); 15° Lucrèce, née le
15 mars 1732, morte en bas Age; 16° Claudine-Marguerite, née le 18 mars
1738; 17° Françoise-Angélique, née le 11 juillet 1739. Jacques Delorme (22
octobre 1733-17 décembre 1793) martyr de la révolution à Lyon, marchand
chapelier quai de Retz, à Lyon, marié le 24 janvier 1765, à Claudine
Canonville, 13 juillet 1747, fille de Benoît, marchand chapelier et de
Philippa Coinon, dont: 1° Benoît-Philippe,26 juin 1769, marié à
Marie-Pauline Reymond, dont Marie-Joséphine-Claudine, mariée en 1818, à
Jacques Vernier, négociant à Marseille; 2° Hyacinthe Philippe, né le 28
septembre 1776; 3° Fleury, qui suit.
Le soir de l’exécution de Jacques Delorme, une servante inconnue déposa chez
lui, 42 quai de Retz, un panier contenant son remontoir en or, les boucles
d’argent de ses souliers et une lettre touchante, dernier adieu à la famille
chérie. Six ans plus tard, un sieur Deromand écrivit de Lorient (4 février
1799) une lettre à Jacques Delorme, lui exposant qu’en 1793, il avait caché
en un lieu connu de lui, en dehors de la ville de Lyon, dont il était sorti
à l’approche de la nuit, un coffre à lui confié par M. de la Borde de
Mérinville, fermier général, guillotiné depuis, ledit coffre contenant 3000
louis d’or, un montre garnie de brillants, les portraits de la famille
royale et un écrin enrichi de pierres fines, d’une valeur inestimable.
Retourné à Paris, pisté et arrêté, il avait voulu se sauver en faisant feu
sur les sans-culottes venus pour l’arrêter, mais il fut saisi et emprisonné;
ces malheurs toutefois le rendirent fou pendant 20 mois, il fut ensuite
condamné à 4 ans de détention, fit réviser son procès, mais fut condamné à
3.000 livres de dommage envers le blessé; il s’adressait à l’homme de cœur
qu’on lui avait naguère signalé à Lyon, et bien qu'il lui sache l’Ame trop
délicate pour agir par l’appât du gain, la récompense n’aurait que les
bornes qu’il plairait A M. Delorme de prescrire. Hélas, le trésor repose
peut-être encore dans un coin ignoré, peut-être sous l’une des maisons
édifiées au XIXe siècle aux Brotteaux. Fleury Delorme (3 janvier 1781-9 août
1853) marié en 1812 A Reine Ribollet (1795-3 octobre 1879) fille de Claude,
dont: Hyacinthe (1815-3 février 1864) marié à M. de Vil laine; 2° Pierre,
qui suit; 3° Joseph (1823-25 décembre 1835).
Pierre-François Delorme (1817-13 avril 1902) se fixa en 1845, au domaine de
Cartillon, à Saint-Romain-la-Motte, près de Mareuil, alors aux Ducoing, qui
l’accueillirent à bras ouverts. Grâce à eux, ce grand chasseur, grand
amateur de chevaux put mener une paisible existence de gentilhomme
campagnard. Il épousa en 1852, Camille-Marguerite-Gabrielle d’Aigueperse
(février 1830-14 décembre 1875) fille du fin lettré d’Aigueperse, greffier
au tribunal de commerce de Lyon. Peu après son mariage il acheta Mareuil des
Ducoing et s’y fixa. Ses enfants furent Marie-Antoine-Joseph, qui suit; 2°
Joseph-Marie Henri, né et mort à Mareuil (28 août 1861-28 avril 1862); 3°
Joseph-Marie-Gilbert-Henri, né à Mareuil, le 6 avril 1863,
lieutenant-colonel d’artillerie, officier de la Légion d'honneur, croix de
guerre, etc, marié le 23 mai 1889, à Thérèse Margerand; 4°
François-Pierre-Adolphe (5 mai 1865-20 avril 1910); 5° Maurice, né à Mareuil
le 15 juin 1870, associé d’agent de Change, marié le 6 décembre 1893, à
Noémi Bobichon; 6° Reine-Marie Antoinette, née le 3 janvier 1853, mariée le
28 avril 1886, à Louis Jarrosson, fabricant de soieries, commandeur de
Saint-Grégoire-le-Grand (7 mars 1839-28 janvier 1897); 7°
Anne-Marie-Hyacintlie-Valentine, née à Mareuil, le 19 juillet 1855, morte le
4 février 1923, mariée le 11 août 1883, à Prosper Philip fabricant de rubans
(5 février 1846-10 août 1917); 8° Marie-Maurice-Marguerite (5 juin 1867-2
avril 1921), mariée le 5 juin 1888, à Joseph Neyret, fabricant de rubans,
chevalier de Saint-Grégoire-le-Grand; 9° Marie-Tliérése, née à Mareuil, le
1er juillet 1872.
Marie-Antoine-Joseph Delorme, né à Mareuil, le 14 juin 1859, marié le 14
septembre 1881, à Cécile Ricard, née le 15 mai 1861, dont Pierre, qui suit;
2° Révérend Père Paul Delorme, de la Cie de Jésus, croix de guerre, né le 16
mars 1890; 3° Philippe, né le 1er août 1894, prêtre de Saint-Sulpice, blessé
de guerre, médaille militaire, croix de guerre; 4° Reine Marie (8 août
1888-24 novembre 1916) décorée de la médaille de vermeil de la Croix Rouge.
Pierre Delorme, né le 23 octobre 1886, notaire à Lyon, marié le 21 septembre
1920, à Paule Tabard, dont Charles, né le 19 décembre1921; 2° René, né le 22
novembre 1922; 3° Georges, né le 19 janvier 1924; 4° Reine-Marie, née le 19
janvier 1924. Le colonel Delorme, auteur d’un remarquable livre de famille,
vrai livre de raison de toute une race dit en parlant de ses ancêtres: "Ces
hommes d’ancien régime, ainsi que les bonnes aïeules, leurs compagnes, ont
traversé la vie, solidement appuyés sur la double foi religieuse et
monarchique. A travers la Révolution, ces sentiments ont continué à être
ceux de leurs descendants, jusqu’à mon père, jusqu’à moi-même. Il ont été
aussi ceux de vos frères aînés, tombés victimes de la cruelle guerre, fruit
amer des erreurs révolutionnaires... Plus heureux qu’eux, vous reverrez sans
doute le régime réparateur, qui a si longtemps abrité la prospérité de vos
ancêtres. Puissé-je ne pas mourir avant d’en avoir salué la Restauration".
(1)
château de Mareuil 42640 Saint-Romain-la-Motte, propriété privée, ne se
visite pas.
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