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Château de la Garde à Saint-Thomas-la-Garde
 
 

 La maison-forte de la Garde avait probablement remplacé un poste fortifié dominant la voie Bolène. Au XIIe siècle elle appartenait à une famille du même nom. En 1299, les exécuteurs testamentaires d’Hugues Jomar la vendirent, pour 1.700 livres, à sa veuve Fleurdelise, sous la réserve que les enfants de Prohète, fille de feu Jean de la Garde, pourraient user du droit de rachat pendant trois ans. Cette vente fut faite sans l’approbation du comte Jean qui, se trouvant à Paris, la veille de Noël de cette année là, commanda à son bailli, Guillaume de Virieu, de retenir ce fief, en vertu du droit de retrait féodal, ce que celui-ci fit moyennant le prix de 1.700 livres viennois, plus 50 livres pour "l’empirement de la monnoye". Et Prohète lui ayant abandonné son droit de rachat en juillet 1301, il céda la Garde à Guillaume le samedi après la Saint-Michel, contre quelques rentes nobles à Lavieu, Marols et Gumières. Quelques années plus tard un échange définitif allait faire passer la Garde dans la famille du Verney, originaire de Montbrison. Dès 1227, Thomas, Pierre et Hugues du Verney, frères, bourgeois de Montbrison, obtinrent de Guy IV d’importantes et rares exceptions de taxes de service militaire. Guy V concédait, en 1243, à Guillaume du Verney le droit d’acquérir des fiefs dans la province de Forez. Pierre du Verney, fils de Guillaume, fut anobli en 1290. Guillaume du Verney épousa Amphélise de Rochebaron, fille de Ponce, dont Jean, qui suit; 2° Guillaume; 3° Josserand, vit en 1324; 4° Clémence, mariée à Guillaume Maréchal; 5° Jeanne, femme d’Allemand Chauderon.

Jean du Verney, seigneur dudit lieu, mort le 17 février 1333, héritier de sa mère Amphélise et avec son frère Guillaume, seigneur du Verney, le 25 octobre 1317. Il a rendu hommage de la Garde en 1316 et le 22 juin 1332, ainsi que de la Salle. Le 25 juillet 1322, il échangea avec le comte Jean un clos de vigne appelé le Colombier qui joignait une maison du comte, un pré et divers cens à Ecotay et Saint-Romain, contre une partie de la terre de la Garde encore non possédée par lui et rendit hommage le 15 novembre 1324. Il épousa le 9 février 1309, Françoise de Renne, et en secondes noces Allemande Chauderon. Il fut père de Jean, seigneur du Verney; 2° Guillaume, qui suit; 3° Barthélemy, chanoine de Montbrison en 1333. Guillaume du Verney, seigneur de la Garde, épousa le 20 janvier 1343 Catherine de Lardevol, dont Jacques du Verney, seigneur de la Garde, puis du Verney, épousa, le 4 avril 1392, Anne de Peyra, dont Regnaud, moine de l'Ile Rarbe en 1410; 2° Louis du Verney. Jean, dit Plotard du Verney, seigneur dudit lieu et la Garde, rend hommage le 27 juillet 1366, épousa, le 27 janvier 1437, Dauphine du Chef, selon Le Laboureur, mais il doit y avoir confusion, Plotard était mort avant le 13 décembre 1395, car à cette date sa veuve, Clémence de Montmorillon, rend hommage du Verney. Plotard eut François, qui suit; 2° Jacques, seigneur du Verney, marié à Jeanne d’Aroy, dont Pierre, seigneur du Verney; 3° Ploton. C’est peut-être lui qui épousa Dauphine du Chef. Le Laboureur fait Plotard fils de Jacques, mais ce dernier se marie en 1392, date à laquelle Plotard était déjà marié.

François du Verney, sr dudit lieu et La Garde. Il doit y avoir deux François, le père et le fils, ce dernier gouverneur du comté de Forez sous les ducs de Bourbon (1496) testa le 20 avril 1502, ayant épousé le 29 mars 1486 Anne Rravarde, dont Pierre II du Verney, seigneur du Verney et la Garde, épousa le 5 février 1515 Jeanne de Crémeaux, fille de François et d’Isabeau de Rollat, dont Gilbert, sr du Verney et la Garde, maître d’hôtel de François 1er, enseigne de la compagnie d’ordonnance de Mgr le Dauphin, depuis Henri II, testa le 9 septembre 1567, sans postérité; 2° Gaspard, abbé de Saint-Rigaud; 3° Pierre du Verney, baron de la Garde, épousa Antoinette de Saint-Vincent, dont Gaspard, qui suit; 2° Catherine, mariée à Claude de Suveau; 3° Françoise, qui teste le 13 mai 1598, mariée le 17 mai 1550 à Guillaume de Gayardon, fils de Guillaume et d’Elisabeth de Lamberton. Gaspard du Verney, baron de la Garde, testa le 26 mars 1574, ayant épousé, le 22 avril 1570, Renée d’Amanzé, fille de François et de Françoise de Pravès, dont François, qui suit; 2° Jeanne, mariée à Melchior Papon; 3° Cécile, mariée à Ay nard de Beaumont, seigneur de la Tour. François du Verney, baron de la Garde, testa le 24 décembre 1640 en faveur de son neveu, Marc de Beaumont, et mourut en 1642. Le 30 juin 1597, il avait épousé Aymare Trunel, fille de Claude et de Jeanne du Verney, dont Marc, né vers 1605, se trouvait en 1635 à l’armée du Roi, sous les ordres de Tallard; 2° Renée, religieuse à Marcigny, le 28 avril 1624. La succession fut acceptée par Marc de Beaumont, le 10 décembre 1642. Gabriel de Beaumont, dont la sœur, Hilaire, venait d’entrer au couvent de Saint-Thomas, est seigneur de la Garde, en 1647. En 1650 le seigneur est André de Tréméolles, époux de Léonore de Fay.

Il ne dut pas laisser de postérité, car peu après le seigneur de la Garde est Jacques de Fay de la Tour-Maubourg (hommage le 18 mars 1674), marié à Marie-Léonore de Montperrou. Le 13 mars 1678 naissait à la Garde Jean-Hector de Fay de la Tour-Maubourg, le futur maréchal de France. Le marquis de la Tour-Maubourg mourut à 86 ans, sans postérité de ses deux femmes, nées de la Vieuville et de Bazin de Besons, laissant pour héritier Augustin-Jean-Louis-Antoine du Prat de Barbançon. De Fay porte de gueules à la bande d’or chargée d’une fouine d’azur. Etienne-Joseph de Mazenod se titre quelque temps seigneur de la Garde, mais en 1719 le fief est vendu à Jean Estival, échevin de Lyon, (hommage le 4 septembre 1719), dont les armes sont d’agent au chevron d’azur; au chef du même chargé de deux étoiles d’argent. Il s’en défit bientôt en faveur de Benoît-Bonnet Jobert, lieutenant général d’épée au bailliage de Forez, qui portait d’argent au chevron d’azur; au chef du même chargé de trois mouchetures d’hermines d’argent. A la mort de celui-ci, en 1768, le château fut saisi faute de paiement et revendu le 31 décembre 1774 à Etienne-Marie Javelle, président en l’Election de Montbrison, pour 68.900 livres (hommages 3 juin et 25 septembre 1775). Son fils, Alexandre-Etienne Marie Javelle, lieutenant criminel à Montbrison, en a rendu hommage le 5 avril 1782. Javelle porte d’azur au chevron d’or, accompagné de trois épis tigés d’or. La veuve d’Alexandre-Etienne, née Marguerite Françoise Jourjon, transmit la Garde à sa famille. M. Jourjon fut directeur des postes à Montbrison, en 1830. Une de ses filles, mariée à M. Rimaud, puis à M. Gonnard, a possédé le château jusqu’en 1877, où il fut acquis par André-Florimond Cholet, sénateur de la Loire. Mis en vente après sa mort, le château de la Garde a été acquis par M. Claude-Noël Desjoyeaux au début du XXe siècle. (1)

Le château est construit sur une butte basaltique au nord-est de Saint-Thomas-la-Garde. Les bâtiments en occupent l'angle nord-est, avec au sud et à l'ouest deux terrasses de plan rectangulaire. On accède au château par une allée aboutissant à un portail, qui comprend une porte cochère et une porte piétonne, dans un pan de mur surmonté d'une corniche en brique. Ce portail dessert la cour de la ferme, et la cour orientale du château, délimitée par un muret surmonté d'une grille, avec une porte piétonne à proximité du bâtiment et un portail donnant vers la terrasse sud à l'opposé. Une petite tour de plan circulaire est implantée à l'angle sud-est de cette cour; elle comprend une salle au rez-de-chaussée et a été aménagée en pigeonnier à l'étage. Le château se compose d'un corps de logis principal, à l´est, avec deux ailes en retour au nord et au sud côté ouest, donnant sur un premier niveau de jardin. Le bâtiment principal a un étage de soubassement, ouvert à l'est. Celui-ci comprend une cuisine, dotée d'une porte vers l'extérieur, avec une cheminée dans l'angle sud-est. L'autre moitié du bâtiment comprend une pièce dans laquelle se trouvent un puits et la machinerie de l'ancien château d'eau, puis un petit cellier et deux escaliers, un escalier droit vers le niveau supérieur et un escalier tournant, en maçonnerie, pour l'accès au sous-sol. Le rez-de-chaussée surélevé est ouvert de plain-pied du côté ouest et présente une élévation symétrique avec deux pavillons formant deux ailes latérales, qui encadrent la partie centrale de la façade surmontée d'un fronton triangulaire. Ce niveau est distribué par un grand escalier rampe sur rampe à mur d'échiffre, en maçonnerie, situé dans l'aile nord, qui démarre par une volée droite d'axe perpendiculaire à l'extrémité nord de l'étage de soubassement. Le bâtiment principal est divisé en trois pièces de réception en enfilade, précédées au nord par des pièces de service reliées à l'étage de soubassement par l'escalier de service: du nord au sud, une grande salle à manger puis deux salons. L'aile sud est distribuée par un couloir latéral, qui dessert deux pièces et une salle de bains à son extrémité.

château de la Garde 42600 Saint-Thomas-la-Garde, propriété privée, ne se visite pas.

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(1)     Les Châteaux historiques du Forez par Emile Salomon, Imprimerie de Normand, Hennebont, Morbihan (1916-1926)


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