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Le château de
Merlieu, situé à trois kilomètres de Montbrison, sur la route de Feurs, date
du XVIe siècle, mais il a remplacé un manoir plus ancien. Les premiers
seigneurs connus de Merlieu sont les de Piney. Girin de Piney vivait en
1020. Hugues de Piney, en 1201, et Foulques de Piney, en 1272. Geoffroy de
Piney rendit hommage pour Merlieu en 1300 et pour des possessions à Ecotay
et Essertines, le 28 juin 1322. Girin de Piney rendit hommage pour des
rentes au mandement de Montpeloux et de la Roue, en 1317 et en novembre
1324. Il fut père de Clémence et de Robert de Piney, qui rend hommage le 11
décembre 1328. Dans les premières années du XIVe siècle, Merlieu appartient
à Etienne de Barges, d’une ancienne famille qui portait écartelé aux 1er et
4e pallé d’or et de gueules; aux 2e et 3e d’azur. On possède divers hommages
de Pierre et de Guillaume de Barges (26 février 1311) et de Guillaume
seulement (1314, 1323, 1333, 1335, 1336). Le 11 novembre 1335, Agnès Guyne,
veuve de Geoffroy de Barges et tutrice de leurs enfants, rend hommage de
Merlieu. L’hommage est encore rendu pour la même terre, par Etienne de
Barges en 1459. En 1467, sa fille, Françoise de Barges porta Merlieu à Jean
de Tréméolles, que nous croyons fils d’Antoine et de Guicharde de Vertamy.
Leur fils prit le nom de Tréméolles de Barges et épousa Louise de la Garde,
en 1523. De ce mariage naquit Gabriel de Tréméolles de Barges qui fit
refaire le terrier de Merlieu et épousa en 1558, Perrinette de Rochefort, et
en secondes noces Claudine Taillefer. André de Tréméolles épousa en 1598
Léonore de Fay de la Tour-Maubourg et son fils Hector s’unit en 1626 à
Louise Perrin de la Corée.
Jean de Tréméolles de Barges épousa en 1640 Antoinette Sonyer de Bains et
Pierre-Gabriel s’unit en 1661 à Françoise de Fayeul. Les armes de cette
famille sont écartelé aux 1er et 4e d’or à l’aigle de sable; aux 2 et 3e
pallé d’or et de gueules. La dernière du nom à Melieu fut Hélène de
Tréméolles, mariée à Jacques de Rostaing, seigneur de Veauchette. C’est ce
dernier qui vendit Merlieu à Antoine Boys, écuyer. Cette famille Boys, dont
les armes sont d’argent à trois arbres de sinople sur une terrasse du même;
au chef d’azur chargé de trois étoiles d’or, s’était élevée assez
rapidement. Les registres de Montbrison font mention de Pierre Boys,
tanneur, marié à Germaine Michel; Thomas Boys, marchand tanneur, marié à
Antoinette Charbonnier dont Sibille, en 1607, Marie en 1609, Loys en 1611,
Jacques en 1613, Justin en 1614, Antoine en 1617; Jeanne Boys, femme de
Justin Gayot; Antoine, baptisé le 26 août 1617, fut cordonnier de Montbrison
et épousa Louise Giraud. Au baptême de Durand Boys, l’un de ses enfants, le
28 octobre 1654, figure comme parrain: Durand Boys, conseiller du Roi.
Pierre Boys, marchand drapier épousa, avant 1588, Germaine Meyrieu. Pierre
Boys, fils de Jacques, fut messager ordinaire de Forez et épousa Catherine
Vaure, puis Marie Durand. Loys Boys, marchand drapier de Montbrison, recteur
de l’Hôtel-Dieu, épousa Louise Colhabaud,inhumée le 26 janvier 1645, dont
Jeanne, mariée en 1618 à André Thiollière, fils d’André, marchand de Merle,
et de Marguerite Montet; 2° Jacques; 3° Justin, qui suit; 4° Etienne, né le
7 avril 1608; 5° Sybille, nnée le 20 avril 1610, mariée à Gabriel Turpin,
seigneur de la Garcherie, lieutenant assesseur au bailliage de la Charité;
6° Loys, né le 21 mars 1612; 7° Marguerite, née le 12 juin 1613; 8°
Guillaume, né le 4 novembre 1614; 9° Jeanne, née le 22 novembre 1615; 10°
Durand, né le 20 mars 1617.
Justin Boys, mort à 90 ans, le 24 octobre 1691, secrétaire du Roi, Maison et
Couronne de France et de ses finances, épousa Madeleine Bayle, inhumée le 22
novembre 1648, dont Léonard, né le 19 mai 1637; 2° Catherine, mariée en 1669
à Jean-Joseph de la Mure-Chantois; 3° Antoine, l’acquéreur de Merlieu,
inhumé le 9 mai 1718, en présence de Pierre Puy du Périer, son neveu; 4°
Durand, avocat en Parlement, inhumé le 19 octobre 1691, à 49 ans; 5° Hubert,
né le 13 avril 1644; 6° Jeanne-Marie, née le 30 octobre 1645, mariée le 8
février 1672 à Denys Puy, seigneur du Périer; 7° Jacques. A la mort de son
frère Antoine, Jeanne-Marie hérita de Merlieu qui passa ensuite à son fils,
Pierre Puy du Périer, marié le 3 juin 1708 à Marie-Antoinette de Punctis de
la Tour, dont entre autres Jeanne-Marie-Louise, qui porte Merlieu et le
Périer, en 1724, à son époux, Etienne de Meaux, dont la descendance le
possédait encore à ma fin du XIXe siècle. Jean-Jacques-Joseph-Régis de Meaux
(14 décembre 1781-22 mai 1866) passa presque toute sa vie à Merlieu, mais il
ne laissait pas de postérité et son petit-neveu, Camille de Meaux, qui fut
son héritier, résidait au château de Querézieux. La famille de Meaux, pour
mettre Merlieu à l’abri de la ruine, l’a loué à M. de Marcilly. (1)
Le château de Merlieu se présente comme un bâtiment à plan en U, avec trois
corps de logis de trois niveaux (rez-de-chaussée, étage et comble à
surcroît), plus une cave en sous-sol sous l'aile nord. La tour en
demi-hors-oeuvre dans l'angle sud-ouest de la cour est sans doute une tour
d'escalier en vis. Les ailes nord et sud ont chacune une tourelle greffée
sur leur angle externe. Un escalier (droit) desservirait l'aile nord. Le
château est en pisé enduit, avec des partie en moellon de granite (tour
d'escalier et aile sud, qui n'est pas enduite). Les encadrements d'ouverture
sont en granite (encadrements à cavet et congés); fenêtres à linteau en
plein-cintre au rez-de-chaussée de l'aile nord, côté cour. Les toits sont à
longs pans et croupes, en tuile plate mécanique, ou coniques avec égoût
retroussé et en tuile écaille sur les tours ; corniche en ciment moulé. Le
château est entouré d'un vaste parc clos (mur en pisé), logé au sud par la
route Montbrison-Lyon. Un portail commandait l'accès dans l'axe du château
(piles de section carrées à chapiteaux moulurés supportant des vases en
fonte, vantaux en fonte et fer forgé, à partie basse pleine et barreaux
terminés en fer de lance), après avoir passé une première cour. Au nord de
l'avant-cour du château a été aménagée une glacière, en maçonnerie de
moellon de granite, formée d'un couloir voûté ouvert au nord, aboutissant
dans un puits d'environ quatre mètres de diamètre, voûté en coupole, profond
d'environ six mètres. (2)
château de Merlieu 42600
Savigneux, propriété privée, ne se visite pas.
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