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Château de Saint Bonnet les Oules (Loire)
 
 

       Le château de Saint-Bonnet, magnifiquement restauré, a vraiment grand air avec les toits aigus de ses tourelles, son donjon à mâchicoulis et ses imposants fossés. Les parties sud-est et sud-ouest ont été à peine remaniées, quant aux parties nord et nord-ouest, elles ont été remplacées par deux corps de bâtiments adossés aux anciens et reliés entre eux par des tours, qui rappellent le XVIe siècle. Au centre de la façade principale s’élève le donjon carré, orné de mâchicoulis et percé de meurtrières, qui paraît être la partie la plus ancienne du château. La porte principale, au pied du donjon, devant laquelle s’abattait le pont-levis, est de forme cintrée et s’ouvre au fond d’une espèce de porche voûté. Au-dessus, un avant corps, supporté par des consoles, paraît être un balcon à jour, mais n’est en réalité qu’un ouvrage en pierre de taille derrière lequel on remontait la herse de fer quand le pont-levis était abaissé. Plusieurs tours rondes et carrées, notamment deux tours jumelles, reliées par plusieurs corps de bâtiments à toits aigus, percés de gracieuses mansardes et d’élégants balcons de pierre, complètent l’ensemble du château. Ce dernier, qui s’étale à la naissance d’un coteau couronné par les montagnes de Saint-Héand, était autrefois défendu par une première enceinte fortifiée par des tours; trois d’entre elles ont longtemps survécu à ces murailles. En 1647, François de Bartholy fit construire la chapelle du château qui existait encore en 1719. Il n’en reste plus qu’une clef de voûte aux armes des Bartholy: Tranché crénelé d'or et de gueules de huit pièces, à deux étoiles de l'un et l’autre. Divers incendies détruisirent en partie, au cours des siècles, le château de Saint-Bonnet, ce qui explique ses restaurations successives.

En 1215, Alice de Sully, veuve du comte de Forez, Guy III, donne le château de Saint Bonnet, en apanage à sa fille Eléonore, en la mariant à Guillaume de Baffie, seigneur de Viverols. Eléonore, qui vivait encore en 1254, transmit Saint-Bonnet à Eléonore de Baffie, sa fille, qui le porta en dot à Robert VI, comte d’Auvergne, dont elle eut Mathilde d’Auvergne. Cette dernière, en épousant Etienne du Mont-Saint-Jean, en 1291, ne lui apporte en dot que Crémeaux, Jullieu et Pressieu, ce qui porte à croire que Villedieu et Saint-Bonnet, les autres possessions de sa famille, avaient été aliénés. Les armes des Baffie sont d’or à trois molettes d’éperon de sable; celles de Mont Saint-Jean: de gueules à trois écussons d’argent. Vers 1280, par acquisition sans doute d’Eléonore de Baffie, Guigue d’Angérieux devient seigneur de Saint-Bonnet-les-Oules. En 1334, Godefroy d’Angérieux prête foi et hommage pour sa seigneurie. Il était fils de Pierre et frère de Pons d’Angérieux. Godefroy, qui vivait encore en 1372, laissa entre autres Bobert, Pierre et Godefroy. Robert épousa Marguerite Mitte de Mons et fut père de Godefroy. Pierre d’Angérieux est capitaine-châtelain de la Fouillouse, en 1374. Il épousa Isabelle de Grandris dont Amédée et Catherine. Antoine d’Angérieux, seigneur de Saint-Bonnet, est, en 1460, maître des Eaux et Forêts. En 1525, Aimé d’Angérieux et, en 1530, Françoise de la Borde, sa veuve, firent renouveler les terriers de Saint-Bonnet par Maître Penot. Deux de leurs filles épousèrent, l’une, Jeanne, le 24 septembre 1525, Gaspard de Charpin de Génetines et l’autre, Catherine, Thomasson Buron, seigneur d’Auzon. Théodore d’Angérieux, capitaine-châtelain de la Fouillouse en 1535, paraît avoir été le dernier du nom à Saint-Bonnet. Il épousa Catherine de Talaru, fille de Gaspard et de Marguerite Raulin, et veuve de Claude de Châteauneuf, et fut remplacé par les de Faverges, seigneurs du Breuil, dont les armes sont de gueules à trois chevrons d’argent.

Par héritage, croyons-nous, Saint-Bonnet advint peu après à Zacharie de Bébé, époux d’Ysa beau de Beau. Jean Chandon l’acquit de ces derniers et le revendit, le 7 avril 1601 à Alphonse de Bartholy. Chandon porte d’or à la fasce engrêlée de gueules, accompagnée de trois trèfles d’azur, deux en chef et un en pointe. Alphonse de Bartholy était issu d’une vieille famille de Florence établie à Lyon au XVIe siècle. Il avait épousé Louise de Murinec dont un fils, François de Bartholy, qui fut seigneur de Saint-Bonnet, Trocésar, Châtelus, et autres lieux, et ne laissa de son mariage avec Aimée de Damas d’Anlezy qu’une fille, Hélène, mariée en 1661 à Camille de Savary, comte de Brèves. De ce mariage naquirent trois enfants: Marie-Angélique, mariée le 7 juillet 1685 à Paul-Louis de Rémigny, marquis de Joux; Henriette-Madeleine-Cosne; et Camille de Savary, seigneur de Saint-Bonnet par donation de sa mère, du 28 décembre 1691. Savary porte Ecartelé d’argent et de sable. Le 17 mai 1719, Camille de Savary vendait, avec le consentement de sa mère, la terre, seigneurie, château, chapelle, cours, maisons, domaines et droits de banc à l’église de Saint-Bonnet, à Gaspard de Corbeau de Montverdun, seigneur de Fontenelle, chevalier de Saint-Louis, pour 72.000 livres. En 1722, le nouveau seigneur épousait Henriette-Madeleine Cosne de Savary. Il était fils de René de Corbeau et de Catherine Pécoil de Villedieu, et fut enterré dans l’église de Saint-Bonnet, en 1728, étant décédé le 5 septembre. Ses armes sont d’or à trois fasces de sable. Il ne laissa pas d’enfants et Saint Bonnet passa à sa sœur Marie, mariée le 28 octobre 1699 à François Cassard de Vignod, seigneur de Dorches, qui dut la revendre presque immédiatement à Christophe de la Frasse, seigneur de Sury. Le 3 mai 1736 ce dernier cédait la terre de Saint-Bonnet à son tour à Jean-Baptiste Flachat, descendant d’une famille d’échevins de Lyon, dont les armes sont d’azur au lion d’or, tenant une flèche de gueules, armée et empennée d’argent.

Le 30 juillet 1765, nous voyons Anne Flachat, fille de David et de Jeanne-Marie Fuzellier, épouser Joseph Thoynet de Bigny. Après la mort de Jean-Baptiste Flachat, la terre de Saint Bonnet fut vendue par licitation, et revendue, le 29 avril 1781, à Pierre Vincent, au prix de 171.050 livres, outre 8.237 livres de frais. Le nouveau seigneur de Saint-Bonnet, né le 27 juillet 1740, était fils d’Antoine, seigneur de Soleymieu, et de Jeanne Praire. Il avait épousé le 24 novembre 1772 Françoise Daudé du Poussey, fille de Jacques et de Madeleine-ClaireFabron de Saint-Amand, dont Jacques (22 octobre 1773-20 mai 1856); 2° David, qui suit; 3° Gabriel (11 février 1788-10 décembre 1846); 4° Jacques-Octave, mort le 21 septembre 1842, avocat à la Cour Royale de Lyon, bâtonnier, marié à Antoinette Neyron de Saint-Julien; 5° Marie-Emilie-Madeleine-Claire, née le 11 juin 1777, mariée le 4 avril 1807 à Pierre-Antoine-Louis Neyron des Granges. David Vincent de Saint-Bonnet, agent de change, marié à Jeanne-Catherine Zélie Bertholon de Montferrand, dont Marie-Denis, qui suit; 2° Thérèse-Wilhelmine, née le 14 août 1821; 3° Françoise-Virginie (10 août 1828-ler mars 1901), mariée à Antoine Thomson, vicomte d’Abbadie. Marie-François-Denis, dit Gustave Vincent de Saint-Bonnet (20 septembre 1828-5 février 1897), marié le 19 octobre 1857 à Alphonsine-Elisabeth Meaudre de Su gny, fille d'Annet-Jérôme-Camille et d’Azélie Bœuf de Curis, dont Louis-Octave (1861-1880); 2° Jeanne-Camille-Berthe, née le 29 novembre 1858, mariée le 28 septembre 1880 à Jean-Baptiste-Raymond de Veyssière; 3° Louise-Virginie; 4° Jeanne, morte le 24 novembre 1903; 5° Marie-Antoinette, née le 14 octobre 1866, mariée à Gabriel Canat de Chizy. (1)

Éléments protégés MH : les façades et les toitures ; le grand escalier avec sa rampe en fer forgé et la salle du donjon au rez-de-chaussée avec ses peintures murales : inscription par arrêté du 11 juillet 1984. (2)

château de Saint Bonnet 42330 Saint Bonnet les Oules, propriété privée, ne se visite pas. Le château appartient à Mme Aliette Soucanye de Landevoins-Gaudart de Soulage.

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 Château de Saint Bonnet les Oules  Château de Saint Bonnet les Oules
 
 
 


(1)        Les Châteaux historiques du Forez par Emile Salomon, Imprimerie de Normand, Hennebont, Morbihan (1916-1926)
(2)  
      source :  https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/

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(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
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