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Entre Saint-Genest-Lerpt et Villars, s’étend
une vallée pittoresque que décorent plusieurs de ces vieilles demeures
d’autrefois, qui semblent encore parfumées des austères vertus de nos pères.
L’une de ces gentilhommières, celle de la Mure, domine toutes les autres et
les flèches élancées de ses tourelles réédifiées se mêlent harmonieusement
aux cimes des sapins de la forêt qui entoure le manoir. Comme la plupart des
résidences du voisinage, la Mure, appartenait, au XVIe siècle, à la famille
de Bourdon, qui dut aliéner un à un, tous ses domaines et qui se perpétua,
dans une condition modeste, jusqu’à nos jours. En 1850, un de Bourdon,
armurier à Saint-Etienne et pensionné de l'Etat fut en rapports avec M. de
la Tour-Varan et n’ignorait rien de ses origines. Jacques de Bourdon avait
fondé, au XVIe siècle, la chapelle des Bourdon en l’église de Saint-Etienne,
sa sœur Catherine y fonda deux messes, et son frère, Claude de Bourdon,
était prêtre sociétaire de Saint-Etienne. Jacques de Bourdon fut père de
Jean; Antoine et Nicolas, avocats à Lyon; Claudine, à laquelle son frère
Jean lègue 1.100 livres; Claude, maître des comptes à Bourg, avant 1582,
marié à Olive du Bourg, dont Marie, mariée, en 1587, à François Pellissier.
Jean de Bourdon, seigneur de Saint-Victor, légua, en 1558, 40 livres
tournois pour la réparation du devant du portail de la Grand’Eglise, et à
l’hôpital de Saint-Etienne, 12 bichets de seigle à perpétuité, quand le prix
excédera 10 sols. Nous avons déjà cité les enfants de son fils Christophe.
L’aîné des fils, François de Bourdon, seigneur de la Mothe, épousa, le 6
octobre 1618, Anne-Hélène du Chol, dont Jean de Bourdon, seigneur de la
Mothe, marié, en 1656, à Hélène d’Eparon, dont Antoine; Jean-Antoine;
Catherine.
Georges de Bourdon est prêtre sociétaire de Saint-Héand, en 1669. Le frère
de François, Antoine de Bourdon, seigneur de la Mure, épousa, en 1625, Marie
de Fayeul, dont Claude, père de Louise, mariée le 11 octobre 1679, à Claude
de la Bérardière; Marie-Lucrèce; Françoise, religieuse au Chambon. En 1798,
la Mure appartenait à Pierre Fauvain, qui laissa le château par succession à
son frère Jacques-François Fauvain, qui le légua par testament du 15 mars
1841 à son neveu Jean-Mathieu-André Fauvain, marié le 12 juin 1826, à
Madeleine Verne. Ces derniers vendirent le 1er janvier 1850, moyennant
38.000 francs "l’entière propriété appelée la Mure... en la commune de
Saint-Genest-Lerpt, comprenant maison et jardin de maître, bâtiments
d’habitation pour le fermier et d’exploitation, cour, jardin, prés, terres,
pâtures et bois composée d’un grand tènement à la Mure, d’un tènement à
Trémollin, d’un autre appelé Surieux, contenant avec les immeubles 20
hectares, du bois taillis de la Roa, contenant 5 hectares" à Régis-Philippe
Philip, négociant à Saint-Etienne, époux de Jeanne-Marie-Emilie Thiollière.
Le château de la Mure, longtemps indivis entre MM. Fernand, Prosper et Emile
Philip et les familles Descours et Jean Neyret, fut vendu par ces derniers,
le 22 mai 1919, par acte reçu de Maître Balaÿ, notaire à Saint-Etienne, à M.
Joseph Valette, ancien négociant, demeurant à Saint-Etienne. (1)
château de La Mure 42530
Saint-Genest-Lerpt, propriété privée, ne se visite pas.
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