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Le château de Trémolin est situé à environ deux
kilomètres de Saint-Just-en-Chevalet, sur la route qui mène de ce bourg à
Saint-Germain-Laval. Il a été l’objet d’une transformation presque complète;
il ne reste plus, de l’ancien manoir, qu’une partie d’une vieille tour
carrée, qui paraît remonter au XIIIe siècle. Guillaume de Trémolin est cité
dans un acte du 2 août 1400. La même année, Robert de Trémolin figure comme
témoin dans un acte passé par noble homme Guillaume de Génetines. Jean de
Trémolin, écuyer, est seigneur dudit lieu de 1431 à 1463. Il fit construire
la chapelle de Trémolin et y fonda une prébende dont le service fut, dans la
suite, transféré dans l’église paroissiale de Saint-Just. En 1439, il
sollicita et obtint du duc de Bourbon, la permission "de faire fossoyer,
fortifier et mettre en état de défense son manoir de Trémolin". A sa mort,
vers 1463, il fut enterré dans l’église de Saint-Just. Il laissa tous ses
biens à sa nièce, Philippa du Bost, fille d’Antoine, écuyer, seigneur de
Pramenoux, et de Catherine de Montmorillon. Philippa porta Trémolin à son
époux, André de la Pérouse, qui portait d’or au sautoir de sable et conserva
ce manoir jusqu’en 1490. Philippe du Bost de Trémolin lui succéda de 1490 à
1500, par suite d’une transaction intervenue entre André de la Pérouse,
ancien seigneur de Trémolin, Philippa du Bost, sa femme, et deux seigneurs
dont celui du Sauvage époux de Jeanne de la Pérouse, et Catherine de la
Pérouse, filles des précités. De 1500 à 1524, Philippa du Bost, devenue
veuve, reprit le fief de Trémolin, en l’absence d’Antoine du Bost,
secrétaire du duc de Bourbons En 1524, Antoinette du Bost, fille d’Antoine
et de Catherine de la Pérouse, ayant épousé Philippe de Rux, écuyer,
seigneur de Cerbué, reçut en donation les biens de son père.
Philippe de Rux fut ainsi seigneur de Trémolin, de 1524 à 1540. Pendant ce
temps, Antoine du Bost, attaché à la fortune du duc de Bourbon, guerroyait
en Italie contre la France. Déclaré traître à sa patrie, il fut inscrit sur
la liste des proscrits dont les biens étaient confisqués. Antoine du Bost
fit alors, en faveur de son fils, Jean du Bost de Trémolin, une donation
définitive dont la validité fut contestée par les possesseurs du fief. On
conclut alors un arrangement dans lequel il était dit que, faute d'héritier
direct dans la maison de Philippe de Rux la seigneurie de Trémolin
reviendrait à Jean du Bost ou à ses descendants. Etienne de Rux succéda à
son père. Il fit édifier, à ses frais, une chapelle dans l’église
paroissiale de Saint-Just: elle fut placée sous le vocable de sainte Anne et
devant le tombeau des seigneurs de Trémolin. Il épousa Claudine de la Merlée
et augmenta les dépendances de Trémolin, en y ajoutant le village d’Ecra. Il
ne laissait pas d’héritier et, en vertu de l’acte précité, ses biens
passèrent à Jean du Bost. Jehan du Bost de Trémolin, fut seigneur dudit lieu
et de Cerbué, de 1560 à 1578. En 1578, le Parlement de Paris ayant été saisi
d’une cause de nullité au sujet de la donation faite par Antoine du Bost et
postérieure à la confiscation, Jean du Bost jugea prudent de se défaire de
ses biens, dont un simple arrêt de la cour aurait pu le déposséder, et il
vendit Trémolin à Georges de là Chaise d’Aix, seigneur d’Aix, qui conserva
ce fief quelques années, le vendit a un membre de la famille du Bost, en
reprit possession, huit ans après, sur le bruit d’une nouvelle déclaration
du Parlement, relative aux biens confisqués; enfin, en 1614, le revendit
définitivement à Claude du Bost, fils de Jean et d’Adrienne de Tenay.
Claude du Bost, seigneur de Trémolin, devint, grâce aux d’Urfé, juge et
procureur d’office de Saint-Just-en-Chevalet, épousa en 1582, Nicolle Dussut
de Alarsins et mourut en 1638, ayant eu deux fils: Claude et César. Claude
II du Bost, garde du Corps du Roi dans la compagnie des gardes Ecossaises
sous Louis XIII, puis capitaine de cavalerie, était fils de César du Bost et
avait été institué héritier de Trémolin par son grand-père et son père. Il
épousa Jeanne de Gaulne, fille d’Antoine, seigneur de la Fayolle et de
Germaine de Pierrefort, et mourut en 1657, d'une blessure reçue au service.
Il fut enterré dans sa chapelle, en l'église de Saint-Just. Barthélemy du
Bost, son fils, hérita ainsi de Trémolin, à l’âge de 9 ans. Il fut
porte-arquebuse de Sa Majesté, procureur fiscal et juge-chàtelain d’OgerolIes
et Génetines. En mai 1671, puis le 26 avril 1674, il rendit hommage de
Trémolin. De Diane de la Grye, fille du seigneur de la Bruyère, il eut un
fils, Pierre, qui lui succéda, et deux filles: Catherine, mariée à Pierre
Chartres, bourgeois de Saint-Just-en-Chevalet, et Marie-Anne, mariée à
Hector-Joseph Mathé, seigneur de Balichard, fils d’Etienne et de
Marguerite-Claudine Michon. Pierre du Bost, avocat en Parlement, volontaire
au Régiment Dauphin-cavalerie, gendarme de la garde du Roi, seigneur de
Trémolin de 1706 à 1740, date de sa mort, en prêta hommage le 5 mai 1722, et
épousa Jeanne-Eléonore Martinet des Eschaux, fille de Philippe, seigneur des
Eschaux et de Chazelles dont Claude, qui suit; 2° Jacques, prêtre; 3°
Marie-Anne, mariée à Maître Philippon de Marcins.
Claude III du Bost, dit le Subdélégué, seigneur de Trémolin, de 1740 à 1784,
en prêta hommage les 10 juin 1734 et 25 avril 1777, mort le 23 octobre 1784,
épousa d'abord Gabrielle Brunette de la Tour du Mayet; puis Mademoiselle du
Try de Luré. Il n’eut pas de postérité et fit héritier son frère, l’abbé
Jacques-Just du Bost, prébendier de Notre Dame de la Chirat à Saint-Marcel
d’Urfé, puis de la prébende des Trémolins, curé de Saint-Marcel d’Urfé,
chanoine de Notre Dame de Montbrison, mort en 1793, instituant pour
héritière sa nièce, Jeanne Philippon de Marcins. Les armes des du Bost sont
d’argent au chêne, arraché de simple, glandé d’or à une tète de loup de
sable, issant du pied de l’arbre. Jeanne-Marie-Eléonore Philippon de Marcins,
était alors veuve de Jacques Petit des Foretz, d’Ambierle, dont elle eut
sept enfants. L’une des filles, Eléonore-Benoîte Petit des Foretz, hérita de
Trémolin et le porta par mariage en 1796 à Louis Guillien. Les sept enfants
qu’il eut d’Eléonore mirent Trémolin en vente, mais ce fut l’un d’eux qui le
racheta en 1836: Paul Guillien, officier comptable de l’armée, conseiller
général de la Loire, chevalier de la Légion d’honneur. Il mourut en 1866,
laissant Trémolin à sa veuve, Nathalie-Victoire Charbonnier qu’il avait
épousée en 1838, laquelle le légua à son tour à sa famille.
Jean-Michel-Henry Charbonnier, conseiller général, maire de
Saint-Just-en-Chevalet, chevalier de la Légion d’honneur, mort le 9 mai
1915, a légué Trémolin à son neveu Henry-Auguste Meaudre de Sugny, fils
cadet d’Anne-Louis et de Sabine-Sophie Prénat, né le 22 août 1872, marié le
24 décembre 1900, à Suzanne de Missolz, fille de Léon et de Marie-Thérèse
Charbonnier, dont Jacques-Auguste; 2° Andrée-Sabine-Marie; 3°
Sabine-Marie-Noëlle; 4° Pernette née en 1918. (1)
château de Trémolin 42430 Saint Just en Chevalet, propriété privée, ne se
visite pas.
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photos qu'il nous a adressés afin d'illustrer cet historique.
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