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Le château de Magnieu-le-Gabion
est situé au milieu de la plaine, à égale distance de Feurs et de Montrond.
Il date de plusieurs époques. La partie la plus ancienne remonte au XIVe
siècle, quelques bâtiments reposent sur des arcades où sont incrustés des
médaillons. Le corps de logis principal est flanqué de deux pavillons
rectangulaires d’un assez bel effet. Les anciens fossés, à demi comblés sont
convertis en pelouses et en parterres de fleurs. En 1377 il y avait dans
l’enceinte du château une chapelle dédiée à Saint Priest, dont il ne reste
rien. Au XIIIe siècle, ce fief appartenait à la famille de Ronchevol, dont
les armes sont d'azur à l'aigle à deux têtes de gueules, becquée et membrée
d’azur. Le 11 juin 1304, Falconne, veuve de Guichard de Ronchevol, passe une
transaction avec Jean, comte de Forez, au sujet de leurs droits de justice
sur la terre et les hommes de Boissailles et de Magnieu. La justice basse
resta à Falconne, mais la haute fut attribuée au comte. Des Ronchevol,
Magnieu passa à la famille de Montagny. Guy de Montagny et Agnès, sa femme,
vendirent en juin 1262 à Guy, comte de Forez, et moyennant 50 livres fortes,
les droits qu’ils avaient sur la ville et marché de Feurs. En 1367, Guichard
de Montagny prête foi et hommage de Magnieu à Renaud de Forez. En 1407,
Guichard de Montagny est seigneur de Magnieu, Estaing et Roissailles. Louis
de Montagny, son fils, vendit le fief de Magnieu, en 1486, par acte reçu
Henrys, à Pierre du Ver net, seigneur dudit lieu et de Rivas, qui lui-même
le revendit le 18 octobre 1487, par acte reçu Jurieu et Henrys, à Catherine
de Boisvair, veuve de Gonon de Blot, seigneur de la Rey. La famille de Blot
porte de sable au lion d’or, armé et lampassé de gueules. Le fils de Gonon,
Arthaud de Blot, revendit Magnieu, le 23 février 1500 (acte reçu Vende et
Gagnieu) à Gaspard de Talaru, seigneur d’Ecotay, et à Marguerite Raulin, sa
femme, Gaspard eut entre autres enfants Louis de Talaru, père de François de
Talaru, qui fut seigneur de Magnieu après son père et son aïeul.
Il laissa cette terre à son fils cadet Hugues de Talaru, qui épousa en août
1586 Marguerite d’Apchon, fille de Charles, seigneur de Chénereilles, dont
Gaspard de Talaru, chevalier de l’ordre du Roi, marié le 21 janvier 1619 à
Claudine de Champier, et en secondes noces le 17 mars 1633, à Catherine
Gillet, veuve de Pierre du Rozier. Du premier lit il eut deux fils:
Christophe, et Jean, qui fut chanoine-comte de Lyon, et trois filles, dont
l’une, Claudine, épousa Guillaume Arod, seigneur de Montmêlas. Quant au fils
aîné, Christophe de Talaru, seigneur de Magnieu-le-Gabion, il épousa, le 8
janvier 1643, Antoinette du Rozier. C’est à cette dernière qu’il laissa
Magnieu, n’ayant pas eu d’enfants. Quelque diligence que les du Rozier,
seigneurs du Mazoyer, aient montré à la servir et à l’aduler, elle ne les
fit point héritiers. Ce serait, au dire de M. Broutin, la faute à une glace,
qui aurait trahi un geste irrévérencieux du jeune du Rozier. Le 24 juin
1668, Antoinette du Rozier fit ses héritiers universels, les pauvres de
l’hôpital de la ville de Montbrison, à la charge pour les Recteurs de faire
dire des messes à perpétuité, à son intention et à celle de ses
prédecesseurs. Elle mourut le 1er juillet 1674. On appela son testament, le
"testament de la grimace". Les du Rozier l’attaquèrent aussitôt en nullité:
le procès qui dura quinze ans, se termina par une transaction. Les recteurs
de l’hôpital de Montbrison firent abandon, sous forme de vente, le 24
décembre 1687, du château de Magnieu-le-Gabion, des domaines en dépendant et
des fiefs de Boissailles et d’Estaing, à Arnould du Rozier. Les armes de
cette famille sont d'azur à trois chevrons d’or; au chef d’or, chargé de
trois roses de gueules.
Arnould du Rozier, seigneur de Thaix, Magnieu-le-Gabion, etc, était fils de
François et de Catherine de Pouderoux, petit-fils de Jacques et de Madeleine
de la Veuhe, et arrière-petit-fils de Jérôme et d’Isabeau Orvi. Jérôme était
lui-même fils de Jean et de Pierrette de Jalligny, et petit-fils de noble
Honoré Rozier, capitaine-châtelain de Feurs, en 1492. Arnould était né le 13
avril 1648. Il épousa le 22 septembre 1683, Emérentienne Chappuis, et en
secondes noces le 2 février 1693, Marie-Anne Rigaud du Chaffaux. Du second
lit il eut François, qui suit; 2° Henry, mort à 5 ans; 3° Marie-Antoinette,
baptisée le 3 juillet 1698. François du Rozier, seigneur de Magnieu, etc,
épousa le 20 mars 1724, Françoise de Gangnières de Souvigny, et en secondes
noces le 16 mars 1728, Jeanne de Girard de Grandris. Du second lit il eut
Henry-François, qui suit; 2° Catherine-Charlotte (21 décembre 1731-28
floréal an XIII), mariée le 19 juin 1753 à Louis Gémier des Périchons.
Henry-François du Rozier de Magnieu, seigneur de Magnieu, etc, mort en 1776.
Il dut passer, le 13 mars 1775, une nouvelle transaction avec l’hôpital de
Montbrison, lequel ratifia la première vente ou cession, moyennant le
paiement par les du Rozier d’une rente annuelle et foncière de 850 livres.
Le 11 janvier 1757, il avait épousé Marianne-Eléonore du Myrat de Vertpré,
dont Denys, qui suit; 2° Charles-Gustave (1772-1861), marié à Elisabeth du
Myrat; 3° Denys, baron de Beauvoir et de l’Empire (28 décembre 1775-27
juillet 1853), marié le 22 février 1822 à Marie-Prisye de Chazelles. Denys
du Rozier de Magnieu, seigneur de Magnieu, etc, (9 novembre 1759-24 août
1813), député du Rhône, épousa le 22 octobre 1782 Catherine de Valence de
Minardière, dont François, qui suit; 2° Nicole, 2 octobre 1783; 3°
Marie-Eléonore, 29 août 1784; 4° Charlotte, 6 novembre 1787, mariée le 21
germinal, an XIII à Alphonse Caire de Chichillanne; 5° Adélaïde, 21
septembre 1789, mariée le 1er janvier 1806 à Auguste, baron de Montillet de
Champdor, puis à Benoît Gonin de Lurieu.
François-Charles-Mariedu Rozier, comte de Magnieu (1786-1854), épousa
Virginie Chapelain de Brosseron, dont Jacques-Léon-Constant (1810-1890),
marié en 1852 à Claire de Tinseau, morte en 1906; 2° Jacques-Ernest
(1822-1880). En 1830, François-Charles-Marie vendit le château de Magnieu à
M. Genissieux, directeur des forges de Terrenoire. Vers 1840, il passa à M.
Gaudet, l’un des fondateurs de l’usine de métallurgie établie à
Rive-de-Gier, dite "Aciéries de la Marine". Madame Joseph Gaudet le
possédait en 1885. Il est enfin advenu aux Neyron de Méons. Gabriel Neyron
de Méons était fils de Ferdinand et de Stéphanie Lecourt, petit-fils de
André, né en 1772, et de Lucie-Claudine Royet-Chapelon, arrière-petit-fils
d’Antoine, né en 1733, et de Marie-Anne Jourjon. Le frère cadet de ce
dernier, Jacques, a formé les seigneurs de Roche-la-Molière. Gabriel, zouave
pontifical, mort le 18 septembre 1910, a eu sept enfants de Marguerite Balây,
fille de Francisque et d’Antonie Balay, dont Ferdinand, marié le 28 juin
1909 à Amanda Paulhus; 2° Charles; 3° Lucien; 4° Jacques; 5° Jeanne; 6°
Anne; 7° Gabrielle. (1)
château de Magneux le
Gabion 42210 Saint Laurent la Conche, propriété privée, ne se visite pas.
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