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Le château du Coin est
situé au bord de la route de Saint-Etienne en face de l’église dédiée à
saint François-Régis, l’apôtre des montagnes, en l’honneur duquel le bourg a
pris le nom de Saint-Régis-du-Coin. C’est dans la forêt dépendant du château
que se trouve la fameuse allée couverte, l’un des rares dolmens existant
encore en Forez. L’entrée principale du château s’ouvre sur la place du
village; on descend par une rampe passant devant une source vive bruissant
sous une voûte, à une vaste esplanade desservant tout le rez-de-chaussée du
castel et qu’agrémente deux beaux arbres, l’un taillé en salle d’ombrage,
l'autre à la puissante ramure; un mur en terrasse la borde au couchant,
dominant le jardin que prolonge la verdoyante vallée de la Dunerette. Le
manoir se compose d’un grand corps de bâtiment rectiligne, sans grand
caractère, à une extrémité est un petit porche en pierre et à l’autre, une
partie de bâtiment consacrée aux aisances forme légèrement saillie sur
l’alignement général. La porte placée vers le milieu est simplement en bois,
la partie du haut formant grille, son encadrement en pierres taillées est
simple; les fenêtres du rez-de-chaussée sont pour la plupart grillées, les
deux de chaque côté de la porte ont des barreaux forgés en forme de
hallebardes; la façade porte un crépissage blanc. Sur la façade est du grand
bâtiment se trouve une chapelle munie d’une entrée extérieure; trois pierres
sculptées assez curieuses sont logées dans cette façade, elles représentent
des bustes de chevaliers casqués et cuirassés, les seigneurs de l’époque
sans doute car, à l’intérieur une pierre de la cuisine porte les lettres C.
M. et un médaillon de pierre, dans le vestibule, représente une femme du
XVIe siècle, probablement Claude Mosnier, femme de Jehan de Colomb, lequel
reconstruisit le Coin en 1595.
La terre du Coin assise sur les mandements de la Faye et de Clavas, au
diocèse du Puy, d’Argental et de Saint-Sauveur-en-Rue, au diocèse de Vienne,
a donné son nom aux du Coing représentés en 1274, par les héritiers de Hugo
del Coin. Le 6 novembre 1370, noble et puissant seigneur Briand, seigneur de
Beauchastel et d’Argental, transige avec les frères Pierre et Mathieu du
Coing et les reconnaît de toute ancienneté, francs et libres de toute taille
et service. En 1396, Philippe du Coing rend hommage franc et lige, à Jacques
de Tournon, baron de la Faye. Le 21 août 1379, Guillaume Vilate, prieur de
Saint-Sauveur, investit Mathieu del Coing de "quibusdam possessionibus quœ
fuerunt Andrée del Coing". Le 1er mai 1401, le frère de Philippe, François
du Coing et Bartholomée son épouse, reçoivent devant Jordany, notaire, en
leur maison du Coing, reconnaissance de divers habitants de la paroisse de
Riotord, au mandement de Clavas, pour des terres qui relèvent en directe de
la seigneurie du Coing. Le 22 octobre 1449, la terre du Coing fait l’objet
d’un premier partage entre les deux sœurs Bartholomée et Anthonie du Coing.
Le 17 octobre 1453, noble et puissant homme Arthaud, seigneur de Chaste et
de la Faye, reconnaît noble et franche la terre du Coing. Il investit à
titre de fief franc et noble Maurice Pellissier, notaire royal et Antoinette
du Coing, son épouse, demeurant audit lieu du Coing, de toutes les
possessions qu’ils détiennent ainsi que sa sœur Bartholomée. Le seigneur de
la Faye se réserve le droit de justice, haute, moyenne et basse. Le 9 mai
1469, un deuxième partage a lieu entre François du Coing et Loyse du Coing,
épouse d’Antoine Baîmat. Le 25 mars 1465, on trouve la reconnaissance de
François du Coing, comme héritier de Mathieu (Pellissier) du Coing. En 1471,
nouveau partage entre Antoine Balmat et François du Coing.
En 1476, Mathieu Pellissier transige comme héritier de Maurice Pellissier,
son père, lequel était lui-même héritier de François del Coing. En 1489,
Mathieu Pellissier rend hommage au seigneur de la Faye. Le 16 octobre 1507,
Antoine de Colomb, curé de Saint-Sauveur-en-Rue, transige avec noble
Florimond de Geyssand et Claude Bastard de Geyssant, son père. En 1521, un
troisième partage a lieu entre François de Geyssand, Jean Colomb, Jacques
Balmat succédant aux biens de Philippe du Coing et la famille Drevet. Le 25
mai 1569, Jehan III de Colomb transige avec nobles Just, Marc et Claude de
Bayas au sujet de biens provenant de l’hoirie de Maurice Pélissier. En 1608,
a lieu une transaction entre Jehan Colomb et Jean Piquet, époux de Catherine
Balmat. En 1667, nouveau partage et transaction entre Loys de Colomb et Jean
de Veron, époux de Catherine Piquet au sujet des bois de Paneyres avec les
religieuses augustines de Saint-Didier qui avaient acheté en 1653 les droits
indivis des héritiers de Bayas. Maurice Pélissier, second fils de Jean,
notaire à Saint-Didier avait épousé Anthonie du Coing, fille de Jeanne du
Coing et de Philippe Pitet, tandis que sa nièce Aussent dite la Pelissonne
épousait Philippe du Coing, fils de Bartholomée du Coing sœur d’Anthonie, ce
qui amena le premier partage de la terre du Coing. Il testa le 21 juillet
1474, laissant Mathieu, qui suit; 2° Antoine, seigneur d’Hauteville, prieur
et curé de Saint-Sauveur; 3° Nicole, épouse de Jean Colomb le Vieux, qui
suivra. Mathieu Pélissier, notaire au Coing avait épousé Gabrielle Baylesse,
fille de noble Mathieu de Bayle, seigneur de Martinas et Chantemule, le 2
octobre 1486; il constitua en dot à sa fille 400 livres tandis qu’Anthonie
du Coing donnait à son fils Maurice la moitié de ses biens. De ce mariage
vinrent Jacques, auteur de la branche de Saint-Etienne; 2° Marie, qui épousa
François de Geyssand dont trois fils: Just, Marc et Claude et une fille
Anne, pupille de son oncle Pierre de Saint-Priest, qui lui fit épouser
Nicolas de Bayas.
Par le partage de 1569, les Colomb ne recueillirent que l’hoirie d’Anthonie
du Coing, femme de Maurice Pélissier, l’hoirie de Bartholomée, sa sœur,
devenait celle des Balmat, Piquet et de Veron. Bartholomée du Coing, qui
avait épousé Simond du Piné était veuve lors du partage de 1429, où elle
intervint avec son fils Philippe, son second fils François étant sans doute
trop jeune. Philippe du Coing, seigneur du Coing, épousa Aussent Pélissier
tandis que son frère François laissait un fils, Didier du Coing, mort sans
postérité. Loyse du Coing fille de Philippe épousa vers 1467, Antoine
Balmat, dit le Vieil, notaire royal à Saint Didier; par la transaction de
1469 avec son oncle François du Coing, elle recueillit l’intégralité du
deuxième lot de la terre du Coing. Elle eut: Alix, mariée à Benoît de
Parchas; 2° Madeleine, mariée à Thomas du Fornel; 3° Jacques, qui suit.
Jacques Balmat, notaire royal à Saint-Didier, épousa le 21 décembre 1498,
Anne de Ville, qui lui apporta la terre de la Combe et lui donna Antoine,
qui suit: 2° Jacques, prêtre et syndic de la communauté des prêtres de
Saint-Didier. Antoine Balmat, dit le Jeune, notaire royal à Saint-Didier,
mort le 17 février 1587, épousa d'abord Isabeau Bergier fille d’Antoine,
notaire royal à la Séauve-Bénite et de Catherine Broë, qui décéda après
1555; puis Alix Perrichon, fille de Gabriel, de Saint-Bonnet-le-Château,
dont Catherine, qui suit; 2° Françoise, mariée à Louis Faure, procureur
d’office de la baronnie de Saint-Didier; 3° Marguerite, mariée le 2 avril
1587 à M. du Fornel du Roure de Pleyne. Catherine Balmat épousa le 6 avril
1575, Jean Piquet, docteur en droit, originaire d’Annonay, à qui elle
apporta les terres du Coing, de la Combe et de Montroyet. Ils eurent Jean,
qui suit; 2° Mathieu, capucin à Monistrol; 3° Ursule, qui testa le 1er
octobre 1650, en faveur de sa nièce Catherine, épouse de Jean de Veron.
Jean Piquet, ne en mars 1598, filleul de Jean de Chave, lieutenant-général
civil et criminel au bailliage de Saint-Ferréol et de sa tante Isabelle,
épouse de Jean Piquet, châtelain de Quintenas en Vivarais, épousa vers 1620,
Gabrielle d'Allès, fille de Jean. Il en eut une fille, Catherine, mariée en
1648 à Jean de Veron, docteur en droit, fils de François, seigneur du Fauget
et de Catherine Perret. Jean de Veron qui fut châtelain de Saint-Didier fit
en 1667, le partage des biens de Panyères avec les religieuses augustines de
Saint-Didier et Jehan de Colomb, mais à la révolution, tous les biens des
religieuses augustines furent rachetés par Jean-Antoine de Colomb. Enfin,
vers 1830, Pierre de Veron du Coing, fils de Jacques de Veron de la Combe
vendit à Pierre-François de Colomb, la partie de la terre du Coing que ses
ancêtres détenaient depuis 1449, le domaine fut ainsi intégralement
reconstitué. Pierre-François de Colomb (22 mai 1754-1834) avocat en
Parlement, comparut à l’assemblée de la noblesse de Lyon en 1789, marié à
xMarie-Antoinette Guérin, fille de Joseph-Marie, écuyer et d’Antoinette
Anginieur, dont Joseph-Antoine, qui suit, 2° Adrien (1799-1883), prêtr; 3°
Joséphine (1787-1855) mariée le 12 juillet 1807, à Benoît Coste, écuyer,
fils dTsaac et de Jeanne Jourdan; 4° Amélie, 1793, mariée à Adrien Neyrat.
Joseph-Antoine de Colomb de Gaste (12 juin 1787-25 septembre 1859) marié le
19 mai 1813, à Claudine-Antoinette-Cécile Greppo, morte en 1865, fille
d’Antoine et de Pierrette Bœuf de Curis dont Marie-Joséphine-Hélène, née le
19 décembre 1820, mariée le 9 septembre 1845, à Gabriel-Prosper de Brunei de
Bonneville.
Les armes de cette famille sont écartelé aux 1 et 4: d'argent au cœur de
gueules à la barre d’argent brochante, qui est de Brunei; aux 2 et 3: d’azur
au lion d'or, armé et lampasëè de gueules; au chef cousu de gueules, chargé
de trois étoiles d’argent, qui est de Bonneville. Gabriel-Prosper était fils
d’Antoine-Marie et de Marie de Gaillard de Senislhac, petit-fils de
Jean-Baptiste, écuyer, seigneur de Bonneville et de Jeanne-Marie de Gaillard
de Couteaux, arrière petit-fils de Jean-François et de Lucrèce de
Châteauneuf de Rochebonne. Jean-François était fils de Geoffroy et de Marie
Genest et de Seneujols, petit-fils de Christophe et de Gabrielle de Colomb
de la Tour, arrière petit-fils de Geoffre Brunei et de Marguerite Vallat,
ledit Geoffre fils de Christophe Brunei, seigneur de Saint-Christophe, marié
le 2 mars 1554 à Blanche Maltraict. Marie-Prosper (1819-1882) eut d’Hélène
de Colomb de Gaste, Régis, marié en 1876, à Emma de Montaigne-Poncins; 2°
Colomb, marié en 1876, à Marie-Victorine Redier; 3° Adrien, marié en 1885, à
Marie Mignot; 4° Joseph, médecin à Serrières, mort en 1891; 5° Antoine,
officier, marié en 1886, à Jeanne du Chalard; 6° Marie, mariée en 1883, à
Henry Péala, avocat. Le Coin appartenait au début du XXe siècle à la
petite-fille d’Hélène de Colomb, M lle de Bonneville, mariée vers 1920, à M.
Delphin. (1)
château du Coin 42660 Saint-Régis-du-Coin, propriété privée, ne se visite
pas.
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