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Le château de Sainte-Colombe est une construction
rectangulaire, dont la façade principale, tournée au matin, est flanquée, à
ses deux extrémités, de deux tourelles rondes à toit aigu. Une galerie
vitrée, jadis ouverte, fait communiquer entre elles les deux tours. Au
premier étage, à l’angle sud-ouest du château, une troisième tour, ou
pavillon carré, également surmontée d’un toit aigu et sur laquelle sont
sculptées les armes des Sainte-Colombe, complète l'ensemble de la
construction. La toiture en ardoise du château et des tourelles s’élance au
milieu des grands ombrages de chênes et de tilleuls, quatre fois séculaires.
Le château actuel dut succéder à la forteresse primitive des Sainte-Colombe,
dont on retrouve des restes dans une vieille tour, à côté d’un portail
conduisant à la basse-cour. Là, était autrefois l’entrée du château; le
rocher coupé pour y arriver laisse encore deviner le fossé qui le protégeait
du côté de la montagne. Dans un ancien chemin pratiqué au-dessous du château
et qui était le seul point accessible, on remarque un vieux mur qui paraît
aujourd’hui soutenir la courbe du chemin, mais qui, selon M. Broutin, serait
un débris des fortifications de la première enceinte.
Guillard de Sainte-Colombe, le premier connu de cette maison, rendit hommage
au comte de Forez, en 1330. Il fut maintenu en la jouissance de la haute
justice, mère et mixte, impaire, dans toute l’étendue de sa terre, ses
prédécesseurs en ayant usé de temps immémorial, avec injonction au châtelain
de Lay ou à son lieutenant de l’en laisser jouir en paix. Dans un acte de
1331, il est appelé Guillaume Chersala de Sainte-Colombe, ce qui permet de
croire que les Sainte-Colombe étaient une branche des Chersala, seigneurs de
Saint-Priest-la-Roche. Il fut père de Girard, qui suit; 2° Guichard, auteur
des seigneurs du Thil. Girard de Sainte-Colombe, seigneur dudit lieu rendit
hommage en 1341, et eut de Catherine de Monteux, fille d’Etienne Guillard,
qui suit; 2° Nicole, mariée au seigneur de Franchelins. Guillard de
Sainte-Colombe, seigneur dudit lieu, épousa en 1363, Catherine de Monteux,
fille de Guillaume, dit Chersala, dont Girard, marié le 20 mai 1406, à
Jeanne du Cros, fille de Jean, seigneur de Curraise, et de Catherine de
Rougemont; veuve, elle se remaria à Louis de Lorgue, seigneur de l'Aubépin;
2° Josserand, qui suit; 3° Catherine, mariée en 1402 à Hugues d’Urgel, fils
de Guillaume; 4° Béatrix, bénédictine à Lyon. Josserand de Sainte-Colombe,
seigneur dudit lieu, épousa d'abord le 3 juin 1401, Marguerite de Polargues,
fille d'Amblard et d’Eléonore de Saint-Priest d’Apinac; en secondes noces
Jeanne Bugnette, dame d’Ugny en Nivernais; et ensuite Guye de Laye de
Saint-Lagier. Il testa au château de Sainte-Colombe le 29 juin 1433, ayant
partagé, de son vivant, ses biens entre ses enfants, qui furent du premier
lit Jean; du deuxième lit : 2° Antoine, qui suit; 3° Girard, seigneur d'Ugny;
4° Marguerite; 5° Philippe, religieuses à Bonlieu; 6° Jeanne, mariée à
Guillaume Le Toux, seigneur de Pradines; 7° Anne, mariée à Louis de
Faverges; du troisième lit: 8° Antoinette, mariée à Antoine de Varennes,
seigneur de Rappetour.
Antoine de Sainte-Colombe, seigneur dudit lieu, marié le 3 juillet 1443 à
Catherine de Lorgue, fille de Louis, seigneur de l’Aubépin, et de Jeanne du
Cros. Le 18 juillet 1439, il donna le dénombrement du château de
Sainte-Colombe, il mourut en 1479, ayant eu Louis, qui suit; 2° François,
religieux de Savigny; 3°, 4° , 5°, 6° Bernardin, Jean, Claude, Josserand,
morts jeunes; 7° Georges, chevalier de Saint-Jean-de-Jérusalem; 8° Philippe,
marié à Jeanne Maynard de Chazelles, sœur de Jean, capitaine-châtelain de
Rochebaron; 9° Julien, moine d’Ainay; 10° Arthaud, mort en juillet 1503,
ayant épousé Françoise d’Albon, fille de Guichard, seigneur de Saint-André;
11° Antoine; 12° Catherine, religieuse à Bonlieu; 13° Colombe, mariée le 29
décembre 1501, à Jean du Monestier. Louis de Sainte-Colombe, seigneur dudit
lieu, épousa, en 1489, Amédée de Salamard, fille de Bertrand, seigneur de
Ressis, et de Jeanne de Bourbon-Carency. Il donna le 16 août 1490 le
dénombrement de ses biens, et testa le 12 mai 1S18, laissant Etienne, qui
suit; 2° Jacqueline, mariée à Claude de la Noyerie; 3° François, chamarier
de Savigny, et quatre bâtards: Georges; Benoît; Jean; autre Jean. Etienne de
Sainte-Colombe, seigneur dudit lieu, épousa le 27 octobre 1629, Huguette de
Nagu-Varennes, fille de Hugues et de Françoise de Saint-Romain. Il donna le
dénombrement de Sainte-Colombe, les 8 mars 1539 et 9 juin 1541, et testa le
19 octobre 1559, laissant Philibert, qui suit; 2° François; 3° Claudine,
mariée à Hippolyte de Varennes, seigneur de Rappetour, fils de Pierre et de
Jeanne de Rougemont; 4° Madeleine, mariée à François de Sainte-Colombe,
seigneur de Saint-Priest, fils de Charles et d’Antoinette de la Forest; 5°
Catherine, religieuse à Salles.
Philibert de Sainte-Colombe, seigneur dudit lieu, épousa le 12 décembre
1570, Claudine de Nanton, fille de François et de Jeanne de
Marcilly-Cypierre et, mourut d’un coup de pied de cheval en 1574, laissant
Regnaud, qui suit; 2° Philiberte, morte en août 1585. Regnaud de
Sainte-Colombe-Nanton, seigneur dudit lieu, marié le 17 février 1598, à
Claude d’Albon, fille de Bertrand et d'Antoinette de Galles, dont Guillaume
de Sainte-Colombe-Nanton, prêta hommage de Sainte-Colombe, dont dénombrement
le 28 avril 1674. Il épousa le 3 septembre 1656, Diane de Vaurion, et testa
le 22 août 1686, ayant eu Antoine, comte de l’Église de Lyon, seigneur et
prieur de Tarare; 2° Regnaud; 3° Claude de Sainte-Colombe-Nanton, comte de
Sainte-Colombe, épousa le 12 décembre 1700, Anne-Maximilienne de Douhet de
Boudes, fille de François et d’Isabeau de Beaufort-Canillac. Il n’eut pas de
postérité et sa succession fut partagée entre les branches du Poyet et de l’Aubépin;
la première, à cause de son droit de primogéniture eut la seigneurie de
Sainte-Colombe, mais il y eut sans doute un désaccord et les biens durent
être vendus. Car nous voyons Jean-Éléonore de Sainte-Colombe du Poyet,
acquérir la terre de Sainte- Colombe le 6 mars 1737, de François Gavot,
receveur au grenier à sel de Saint-Symphorien, pour 50.550 livres. Il en
prêta hommage le 12 janvier 1740. Son fils, Jean-Louis-Éléonore, l’a prêté
le 11 mai 1773 et l’a renouvelé à cause du joyeux avènement du Roi à la
couronne, le 23 décembre 1776. Le château de Sainte-Colombe appartenait en
1884, à M. Guillard, ancien agent de change à Lyon, puis à M. A. Guillard,
avocat, puis à M. de Corval au début du XXe siècle. (1)
château de Sainte Colombe 42540 Sainte Colombe sur Gand, tel. 06 61 58 81
06, propose salles pour réception.
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