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Château de la Curée à Vivans
 
 

        Révérend du Mesnil, dans son étude sur le château de la Curée, s’est appliqué à rechercher l’étymologie de ce nom. Curata, la Curée, vient peut-être de ce qu’en cet endroit, on avait, dans de grandes chasses, donné la curée aux chiens, ou encore de Curata, bois de petits chênes, et enfin, et c’est l’hypothèse la plus vraisemblable, d’une autre traduction de Curata: droit sur les marchandises qui se vendent, accordé à titre de protection et de garde données aux marchands. Quoiqu’il en soit, la Curée est mentionnée pour la première fois, dans un acte de 1268, où figure Geoffroy de la Curée, marié à Héloïse, fille de Hugues de Saint-Aubin. Geoffroy de la Curée vendit ses biens de la Curée, alla habiter Crozet, et reprit alors son nom de Geoffroy Arod, dit Macibo, ce qui permet de supposer que sa famille était une branche des Arod. La Curée fut donc vendue par Geoffroy, à un bourgeois de Saint-Haon, Pierre de Saligny. L’acte de vente n’a pas été conservé, mais l’acte de mutation est de janvier 1268. En septembre 1268, la vente fut confirmée par Renaud, comte de Forez, et sire de Beaujeu, au profit de Pierre de Saligny, à charge pour ce dernier de tenir sa terre en franc alleu. Les de Saligny, qui portent de gueules à trois tours d'argent, remontent à Pierre de Saligny, qui fut père de Pierre de Saligny, bourgeois de Saint-Haon, l’acquéreur de la Curée, mourut après 1290, laissant une fille Agnès, qui porta la Curée à Pierre de Rochefort. La branche des Rochefort qui posséda la Curée, portait anciennement de gueules à la bande d’or. Pierre de Rochefort, seigneur de Rochefort, Saint-Pierre-la-Noaille, la Curée, fut bailli de Forez et, en 1317, gouverneur des enfants du comte Jean 1er . Il rendit hommage de la Curée, le 11 septembre 1333. En 1290, il avait épousé Agnès de Saligny, dont Falcon, qui suit; 2° Henry; 3° Arthaude, religieuse de Marcigny; 4° Girard, né en 1337.

Falcon de Rochefort, seigneur de la Curée et Saint-Pierre-la-Noaille, épousa Yolande, dont Falcon de Rochefort, seigneur de la Curée qui testa, ainsi que l’établit un acte du 29 mars 1393, en faveur de Robert de Ronchevol. Cette maison, qui portait d’or à l'aigle éployée de gueules, remonte à Guichard de Ronchevol, mort avant 1240. Robert de Ronchevol, seigneur de la Curée, fut père de Robert; 2°Jean, seigneur de Saint-Pierre-la-Noaille, marié à Philippe de Foudras, sœur de Guichard, seigneur de Courcenay; 3° Pierre, seigneur de Morlan, marié à Louise des Serpents. Les Fillet qui leur succédèrent à la Curée, portaient de gueules à quatre fusées d'argent en bande. L’écusson, gravé au-dessus d une des portes intérieures de la tour septentrionale, n’a pas échappé aux fureurs révolutionnaires. Guillaume Fillet, qui rendit hommage de la Curée, le 2 mars 1393. L’acte du 29 mars 1393, établit qu’il avait acquis de Robert de Ronchevol, tous les biens de Falcon de Rochefort. Il épousa en 1379, Jaquette de Sonie, dont Jacques Fillet, seigneur de la Curée, mourut avant 1420, laissant Jacques, qui suit; 2° Pierre, co-seigneur de la Curée en 1424; 3° Antoine. Jacques II Fillet, seigneur de la Salle, co-seigneur de la Curée, dont il rendit hommage le 8 juillet 1441, testa en 1465 et mourut en 1466, ayant épousé, le 19 mars 1433, Catherine de Lorgue, fille de Louis, seigneur de l’Aubépin et de Jeanne du Cros, dont un fils, Louis Fillet, seigneur de la Curée, Terrières et Boissonnelle, écuyer du roi Charles VII, fut pourvu du gouvernement de Pont-de-Cé par brevet du 28 octobre 1483, 1er maître d'hôtel du duc de Vendômois, capitaine-châtelain de Marcilly le 23 novembre 1497, mort avant 1508. Marié à Françoise Jarrie, fille de Gilbert, seigneur de Clervaux, laquelle rend hommage, le 6 mai 1508, lui ayant donné Pierre, qui suit; 2° Henri, dit de Gerfaut, chevalier, seigneur de Besson, gentilhomme du roi de Navarre.

Pierre Fillet, seigneur de la Curée, la Salle, la Roche-Turpin, etc, chambellan et maître d’hôtel ordinaire du duc de Vendômois, bailli du Charollais, mort en 1555, épousa, le 8 octobre 1516, Charlotte de Chambray, dont Gilbert Fillet, seigneur de la Curée, la Roche-Turpin, etc, gentilhomme de la chambre du Roi; en 1569, allant voir son frère Jean, "une bande d’assassins cachés dans le château de Ronsard, fondit sur lui et l’égorgea". Il avait épousé en 1554, Charlotte Errault, dame de Rilly et des Maisons, dont Gilbert, qui suit; 2° Esther, dame de la Salle, mariée à François de Baudinot. Elle céda en 1627, à son frère Gilbert, à son neveu Jean du Faur, seigneur de Savignac, puis, le 18 avril 1639, à son neveu, Allin du Faur, à sa petite-nièce Ysabel du Faur, alors mariée à Antoine Daguesseau, tous ses droits sur la Curée; 3° Judith, mariée à François du Faur, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi. Gilbert Fillet de la Curée, seigneur de la Curée, maréchal de camp, vaillant homme de guerre, intrépide et plein de bravoure, se signala au siège d’Amiens où il demanda au Roi d’aller reconnaître l’ennemi. "M. le Curé, lui dit le Roi, ne vous mettez point en colère", et il permit. Il mourut le 3 septembre 1633 ayant testé, le 21 juin 1624, en faveur de Jeanne Hennequin. Cette famille, fixée à Troyes, portait vairé d’or et d’azur au chef de gueules, chargé d'un lion léopardé d'argent. Jeanne Hennequin, veuve de Gilbert Fillet de la Curée dont elle hérita, épousa Gabriel d’Arenberg, seigneur marquis d’Oiron, colonel des suisses de Gaston d’Orléans. Elle testa le 15 février 1657, léguant la Curée ou une somme de 30.000 livres, à son choix, à Henriette Dain, femme de messire Ardouin de Coutance. Les Dain, possessionnés en Touraine, dès le XIe siècle, portaient de sable, à trois tètes de daim d’or, aux ramures sommées de quatre cors du même; à la bordure d’argent. Henriette Dain, ne fut pas mise en possession de la Curée sans de graves difficultés suscitées par Marie Hennequin et Artus Gouffier.

Le 13 juin 1657, Maître Noël, à la requête de Claude Valence, bailli lieutenant-général civil et criminel du duché de Roannais, porteur de la procuration de Marie Hennequin, vint même prendre possession de la Curée. L’acte mentionne la description de la Curée "premièrement un pont-levis et une petite cour enfermée de murailles, puis est la porte par laquelle on entre dans une salle, y ayant deux corps de logis du côté d’icelle, de matin et soir, l’appartenance de matin consistant en deux chambres de plain pied, une grosse tour à costé de l’une d’icelles chambres et dans laquelle est vue audite chambre; deux autres petites tours rondes, en l’une desquelles est un degré en noyaux, en l’autre trois petites chambres, l’une sur caves voûtées y ayant pareillement sur lesdites deux chambres basses et dans ladite tour, deux estages, le corps de logis dudit costé de matin couvert d’ardoise, à l’exception desdites deux petites tours qui sont couvertes à thuille plate sur ladite salle est une chambre de la mesme grandeur servant de grenier et ladite appartenance du costé de soir, le bas servant à présent d’escurie qui est tout ruyné et pleuvant à plusieurs endroits et y a deux petites tours qui sont aussi couvertes de thuille plate. Le fossé qui est autour de ladite maison, sans eau et comblé en sorte qu’il est ensemencé en partie, y ayant deux caves voultées soubz ladite salle et corps de logis de matin". Toutefois, le 11 juillet 1611, le notaire Duplex mit Anne-Henriette Dain, en possession du château de la Curée, et un arrêt du 30 janvier 1664, ordonna le désistement des enfants de Nicolas-Alexandre de Gouffier, et d'Elisabeth de Faure de la Rodrye, son épouse. La famille de Coutance portait d'azur à deux fasces d’argent, bordées de sable, accompagnées de trois besants d’or, deux en chef, d'un en pointe.

Hardouin de Coutance, fils de Jean, dut établir qu’étant en Touraine, il lui fallait des délais pour rendre hommage de la Curée. D’Henriette Dain, il eut César de Coutance, seigneur de la Curée, marié le 30 avril 1695, à Angélique-Isidore du Bois de Fontaines. Il rendit hommage de la Curée, le 17 octobre 1714, et testa le 6 mai 1719, en faveur de son frère, à la charge pour ce dernier, de donner 400 livres de rente annuelle et viagère, à leur sœur, Marie-Henriette; 2° Victor de Coutance, seigneur de la Curée après son frère, épousa Agnès Le Pelletier et vendit la Curée lé 18 février 1723, à Claude Hue, fils de Gervais Hue de Cérences et de Marianne Durandet, et appartenait à une vieille famille de Normandie, remontant à Jehan Hue, anobli pour faits de guerre en 1463, et dont les armes sont de gueules au cœur d’or, accompagné de trois molettes d'éperon du même, plus tard écartelé: d'or à trois écussons de gueules. Claude Hue, qui rendit hommage de la Curée, le 27 mars 1733, avait épousé, le 3o juin 1716, Jeanne-Marie Marinier, dont Claude-Gervais, lieutenant-général au baillage ducal de Roanne, seigneur de la Curée, dont hommage le 12 mai 1755, marié le 23 août 1746, à Catherine du Franc, dont Claude-Marie Hue de la Blanche (1750-1816), seigneur de la Curée, dépensa 14.043 livres pour réparer le château, de 1783 à 1786, marié le 18 janvier 1774, à Thérèse-Annibal-Olympe Girard, dont Pierre-Mathieu Hue de la Blanche (1776-1844), marié le 26 février 1801, à Anne-Victoire Girard delà Vesvre, dont Claude-Anne-Victor, qui suit; 2° Thérèse-Stéphanie-Olympe; 3° Anne-Xaverine-Laure. Claude-Anne-Victor Hue de la Blanche, marié le 7 mars 1831, à Pierrette-Irma Courtin de Neufbourg, dont Xaverine-Hortense, mariée le 12 avril 1857 à Clément-Edmond Révérend du Mesnil, historien et héraldiste forézien; 2° Anne-Victoire-Marie, mariée le 9 septembre 1861, à Jean-Jules Le Conte, auquel elle apporta le château de la Curée que leur descendance possédait encore au début du XXe siècle. (1)

château de la Curée 42310 Vivans, propriété privée, ne se visite pas, visible de la route.


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(1)
    Les Châteaux historiques du Forez par Emile Salomon, Vol. II, Imprimerie de Normand, Hennebont, Morbihan (1916-1926)

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