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L'histoire du château de Boisgibault,
du fait de la proximité du village et de l’étendue de son territoire aux
XVIIe et XVIIIe siècles, est étroitement liée à celle d’Ardon. Le nom de
Boisgibault apparaît vers 1510, en même temps que celui de son premier
possesseur connu, Jean Maubert, bourgeois d'Orléans. En 1564 existait un
manoir formé d’un corps central comportant un rez-de-chaussée, flanqué de
deux petites tours dont les poivrières ne dépassaient pas la toiture
principale. Son nom dut être emprunté au quartier de bois où le manoir fut
construit: Boisgibault, le bois de Gibault, prénom du XIIe siècle. Le
territoire de Boisgibault assez modeste à ses débuts ne cessera d'augmenter
en englobant jusqu’à 2600 hectares au XVIIIe siècle. Reconstruit vers 1630
dans le style architectural du règne d’Henri II, le château existait dans
son aspect actuel, avec la même distribution intérieure. Le dernier des
Maubert de Boisgibault se retira à Paris après que son père, conseiller au
présidial d'Orléans, fit de mauvaises affaires. À la requête des créanciers,
Boisgibault fut saisi et vendu aux enchères, le 13 septembre 1680. La
demeure changea plusieurs fois de propriétaires et fut achetée le 11 mai
1712 par Joseph Charpentier, seigneur de Brandebourg et Melien. Il en fit
donation à son frère Jacques Charpentier de Mardonville, receveur des
tailles à Orléans, qui conduira cette terre à son plus grand développement.
Lui succéda son fils Jacques Charpentier de Boisgibault, conseiller du roi
en ses conseils et président de la cour des aides de Paris avec Malesherbes.
Les Charpentier ont ajouté deux ailes et les communs de la basse cour avec
sa belle grille d’entrée surmontée des initiales du propriétaire et
d’ornements végétaux. Ils ont rénové les salons et aménagé la chapelle bénie
en 1756. Jacques Charpentier de Boisgibault mourut le 30 thermidor an II (17
août 1794). Il n’eut qu’une fille, mariée en 1777 à M. de Mautondoin. De
1807 à 1825, Boisgibault fut la propriété de Madame Debelle avant d’être
achetée par le marquis de Gasville en 1829, sans enfant, ancien sous-préfet
à Rouen (1811-1814) et préfet de l’Eure (juillet 1815), pair de France,
conseiller d’État (1828), chevalier de la Légion d’honneur et de l’ordre de
Saint-Grégoire-le-Grand. Il s'employa à en faire une des plus belles chasses
de Sologne, faisant prolonger les murs du parc par une palissade de plus
d'un kilomètre pour s'assurer une réserve de gibier importante. Les bois
étaient percés de grandes avenues en étoile. Il fit édifier un pavillon
carré appelé le télégraphe, sur lequel était installée une plate-forme
supportant un télégraphe à bras. Un système de poulies et d'engrenages
permettait d'actionner les bras du télégraphe au rez-de-chaussée sur les
indications d'un observateur qui suivait les évènements du haut de la
plate-forme. Le bras indiquait aux chasseurs la direction prise par
l'animal. Après sa mort en 1865, sa veuve vendit Boisgibault avec 400
hectares à M. Albert de Bengy de Puyvallée, arrière-grand-père des
propriétaires actuels. (1)
Éléments protégés MH : la grille en fer forgé de la cour d'honneur ; les
façades et les toitures du corps de logis et des ailes du château ; les
décors intérieurs conservés au rez-de-chaussée du corps de logis :
l'escalier, la salle à manger, le vestibule et les deux salons : inscription
par arrêté du 31 décembre 2001.
château de
Boisgibault 45160 Ardon, propriété privée, ne se visite pas, visible de la
route.
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Patrick Deysson pour les photos qu'il nous a adressées pour illustrer cette
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des photos par satellite:
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