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La petite forteresse féodale d’Arrabloy, à l’enceinte
carrée d’environ trente mètres de côté, dresse encore sa masse grise avec
ses tours sans toits au milieu de ses fossés larges et profonds. Aux quatre
angles se trouvent des tours polygonales dissymétriques dont la hauteur ne
dépasse pas celle de ses remparts sans mâchicoulis. Un ancien donjon semi
circulaire saillant, au milieu de la face opposée à l’entrée, domine tout
l'ensemble alors que les autres tours sont des prismes à base polygonale.
Celles de la face ouest, à droite et à gauche de l’entrée, qui sont d’un
diamètre inférieur, contenaient des escaliers de pierre dont on voit les
restes. Les remparts en pierre de taille percés de meurtrières ont une
grande épaisseur. Ils ferment complètement l’enceinte dans laquelle on ne
peut pénétrer que par une porte voûtée, au-dessus de laquelle une pierre qui
semble avoir été grattée portait sans doute l’écusson des chevaliers d’Arrabloy.
Sous cette voûte de porte d’entrée surmontée d’un pavillon, on retrouve les
traces de toutes les défenses en usage dans l’architecture militaire de la
féodalité, notamment les axes du pont-levis disparu et le logement de la
herse. Des trèfles d’un dessin presque oriental indiquant un souvenir de
l’art musulman se trouvent sculptés au-dessus de la fenêtre s’ouvrant dans
la façade de ce pavillon carré. Sur la façade nord, une haute fenêtre,
fermée d’une grille, est ornée de meneaux dont les courbes ont comme les
trèfles de la façade un cachet oriental. On note également la présence
d’édicules à fortes saillies extérieures qui servaient de "retraits
hygiéniques". Le caractère de l’architecture, les formes basses et trapues
qui font une forteresse plutôt qu’une habitation, conduisent à attribuer son
édification à Jean 1er d’Arrabloy, ami et confident de Philippe IV le Bel,
sénéchal de Périgord et de Quercy, mort vers 1303. Son fils Pierre fut
chancelier de France sous Louis X Le Hutin avant d'entrer dans les ordres et
de finir cardinal en 1316, il se fit enterrer en l'église d'Arrabloy en
1340. Aujourd'hui, les ruines d'Arrabloy, qui étaient autrefois envahies de
broussailles, ont été habilement dégagées et restaurées, et la porte
d'entrée fortifiée est bien conservée. (1)
château
d'Arrabloy 45500 Arrabloy (Gien), tel. 02 42 04 04 45, visite des extérieurs
uniquement, magnifiques vestiges.
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