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Château de Courtempierre (Loiret)
 
 

   Malgré les transformations qu’il a subies au cours des temps et l’amputation de son parc, le château de Courtempierre à conservé toute son ampleur. C’est une très ancienne seigneurie qui a également connu une histoire compliquée. Dès 1337, Étienne Ferrant était seigneur de Courtempierre, son nom ne s’éteignit qu’en 1472 lorsque Améline Ferrant porta le château dans les familles de Souplainville dont la fortune grandit, sous les règnes de Louis XI et Louis XII. Ce dernier vint même chasser le cerf pendant quinze jours au château et, faisant une chute, il s’y rompit l’épaule. C’est là aussi que les ambassadeurs de Machiavel retrouvèrent Louis XII et commencèrent leurs négociations. Guillaume de Souplainville, dernier du nom, y mourut en 1529. Sa fille Catherine épousa Jean du Moustiers, seigneur de Saragosse en Berry, conseiller et maître d’hôtel d’Aliénor d’Autriche, deuxième femme de François 1er. Sa petite fille Catherine épousa Claude de L'Isle, un huguenot, ennemi des Guise, qui mourut en duel en 1589, au lendemain de l’assassinat du roi Henri III, son maître. Mais, dès 1585, il avait vendu Courtempierre à Jacques Amiot, évêque d’Auxerre, déjà célèbre en littérature, grâce à sa traduction des œuvres de Plutarque, principalement Les Vies parallèles qui connurent un immense succès (1559). Amiot mourut en 1593. Le château passa alors à son frère Jean Amiot qui le transmit à son fils Nicolas en 1594. Sa petite fille Anne Amiot l’apporta en dot à Alexandre de La Lande, seigneur de Corbeilles, dont la famille conserva le château jusqu’en 1775. Le domaine fut alors vendu à Jean Corbin Duplessis, chef de la fruiterie du roi, qui le céda à Charles Joseph, comte du Bellay. Mais, en 1789, le château fut racheté par Joseph Parfait Amiot, arrière-petit-neveu de l’évêque d’Auxerre, qui ne fut pas inquiété au moment de la Révolution et devint le premier maire de Courtempierre. À sa mort, le château fut acheté par un notaire de Corbeilles, maître Salmon. De 1842 à 1872, il appartint à Achille Michotte de Nelles, originaire de Belgique, et fut ensuite acquis par une famille d’origine anglaise, les Wettehalle, qui le restaurèrent selon le goût de l’époque, à demi romantique, qui changea complètement l'aspect de la façade. Le château traversa alors une période tragique et subit un pillage qui ravagea tout son intérieur. Il aboutit récemment à de courageux propriétaires qui essaient de lui redonner un aspect respectable. (1)

château de Courtempierre 45490 Courtempierre, propriété privée, ne se visite pas.

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(1)  
   Extrait de Châteaux, Manoirs et Logis : le Loiret, en vente sur http://patrimoines-et-medias.pagesperso-orange.fr

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