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Il y avait primitivement sur cette terre un petit manoir
royal pour la chasse. Les caves actuelles du château d'Aigrefin sont de
style roman et remontent à ce premier manoir. Philippe II le Hardi fils de
Saint Louis donna cette terre à son gendre Guyon Le Bas. En 1506, Jean de
Beaurain est sieur d’Égrefin. Et, en1573, Élisabeth de Beaurain, veuve de
Jacques de Fauville, est dite dame d’Égrefin. Puis, en 1587, le domaine
passe aux mains de Jules de Régnier, écuyer. Il avait contracté une lourde
dette envers un de ses domestiques, tant et si bien que, ce dernier, à la
mort de son maître, assigne en paiement sa veuve Claude de Fauville, ne
pouvant payer, elle vend le domaine en 1611 à Mathias Tricquoy, sieur de La
Caillaudière, lieutenant d’artillerie. Du manoir des seigneurs d’Aigrefin,
il reste les caves de la haute époque "royale", la maison et le colombier
reconstruit en 1687 par François Ducloux. L’étymologie du nom de ce château
(littéralement "faim violente") peut rappeler combien cet ancien petit fief
de la châtellenie de Châteauneuf était d’un bien médiocre rapport. Le
château d’Aigrefin a appartenu au début du XXe siècle à Madame Migneron,
veuve de l’ancien conseiller général, ancien maire de Châteauneuf-sur-Loire,
qui faillit être fusillé par les Prussiens en 1870. (1)
château d'Aigrefin 36110 Saint Martin d'Abbat, propriété privée, ne se
visite pas.
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