|
Le château de Saint-Brisson, qui présente tous les
caractères d’un ancien château fort remanié au XVIIe siècle, était autrefois
une place importante dont il est difficile de préciser l’époque de
construction; mais dès le XIIe siècle il était en état d’opposer une
résistance sérieuse aux armes de Louis le Gros. Comme un roc isolé posé en
avancée de la colline, il dresse vers le ciel ses épaisses murailles et,
d’une hauteur de quarante mètres, surveille la Loire de Châtillon à
Dampierre. Sa situation exceptionnelle offrait en effet un endroit
stratégique idéal pour construire un château fort. Son plan curieusement
conçu forme un hexagone (incomplet aujourd’hui) de bâtiments, ayant à chaque
angle une tour alternativement circulaire ou carrée. Six tours au total
qu’il faut imaginer plus hautes avant qu’elles ne soient abaissées au niveau
des toitures. Les quatre côtés qui regardent le fleuve présentent l’aspect
d’un angle assez ouvert. Les deux côtés opposés, tracés presque en ligne
droite, se relient au plateau. De là, un pont fixe d’une arche, tout en
pierre, autrefois pont-levis, donne accès à une cour que dominent sur la
droite des baies en plein cintre dans un style Renaissance italienne d’une
gracieuse facture bien qu'offrant un hiatus architectural avec le reste des
bâtiments où l’on décèle plusieurs périodes de construction jusqu’au XIXe
siècle.
La seigneurie de Saint-Brisson fut érigée en baronnie par Charles VII, en
faveur de Jean IV de Courtenay, mais ce dernier, ayant dissipé tous ses
biens, la vendit à Juvénal des Ursins, archevêque de Reims, qui la transmit
à Guillaume Juvénal des Ursins, chancelier de France, en 1445. Elle fut
ensuite successivement possédée par alliance par les maisons de Beaujeu,
d’Amboise, de Clèves-Nevers, jusqu’à ce qu’'Henriette de Clèves, succédant à
ses deux frères morts sans postérité, l’apportât en dot, en 1565, à Ludovic
de Gonzague, deuxième fils de Frédéric II, duc de Mantoue. Deux ans après
leur mariage, le 8 avril 1567, le duc et la duchesse de Nevers la vendirent
à Pierre Séguier, président au parlement de Paris. La baronnie de
Saint-Brisson fut érigée en marquisat au mois de mai 1654 par lettres
patentes de Louis XIV, en faveur de Pierre Séguier, gentilhomme de la
Chambre du roi, prévôt et garde de la prévôté de Paris, baron de
Saint-Brisson. Celui-ci, sans alliance et sans postérité, eut soin de faire
passer par testament son marquisat et le titre qui y était attaché à une
autre branche de sa famille, celle des Séguier de Saint-Cyr. Le dernier
seigneur de l’ Ancien Régime, Nicolas Maximilien Séguier, dut au moment de
la Révolution, pour éviter l’échafaud, raser les tours du château qu’il
laissa en mourant à sa veuve qui le vendit. En 1819, il fut racheté par son
neveu, Nicolas Séguier, marquis de Saint-Brisson. C’est son ultime
descendante Anne de Ranst de Berchem qui légua en 1987 le château à la
commune de Saint-Brisson qui par le biais d’une association en entreprit
aussitôt l’ouverture au public. (1)
Éléments protégés MH : le parc, les terrasses, les douves ainsi que le
château : inscription par arrêté du 7 avril 1993.
château de Saint Brisson 45500 Saint-Brisson-sur-Loire, tél. 02 38
36 71 29, ouvert au public d'avril à mi novembre de 10h à 12h et de 14h à
18h, ouvert 7/7 en juillet et août.
Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents
concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous
constatez une erreur, contactez nous. Licence photo©webmaster"B-E",
photos interdites à la publication sur internet, pour un autre usage
nous demander (Contact).
Nous remercions chaleureusement Monsieur
Vincent Tournaire, du site
http://webtournaire.com/paramoteurparapente.htm,
pour les photos aériennes qu'il nous a adressées pour illustrer cette page.
(photos interdites à la publication)
A voir sur cette page "châteaux
du Loiret" tous les châteaux répertoriés à ce jour
dans ce département. |
|