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Il y a d’abord le nom Dominus qui renvoie à quelque hiérarchie féodale.
Dominus-domaine, on ne peut imaginer plus juste concordance dur la
toponymie. L’étymologie est parlante et la filiation directe: domaine vient
du bas-latin domanium, du latin dominium, lui-même issu de dominus,
seigneur. Des aménagements à la fin du XVIIIe siècle sont réalisés par M. de
Rancourt de Villiers, député de la noblesse aux États Généraux de 1764, et
complétés par divers agrandissements au siècle suivant de ce qui est alors
une simple maison construite sur une souche fort ancienne, puisqu’en 1260 le
temple appelé Dominus à Saint-Gondon était une possession des Templiers. Ces
travaux vont donner à cette demeure son envergure, en la transformant en un
véritable petit château avec chapelle et pigeonnier qui se complètent de
nombreuses dépendances rustiques regroupant granges, écuries, chenil et
bûcher. Il se présente comme un édifice rectangulaire égayé par deux
terrasses, dont l’une à balustrade en pierre, et élégamment ordonnancé,
comportant un étage et rythmé de simples baies et portes-fenêtres,
silhouetté de cheminées cet de lucarnes sous l’ardoise. La chapelle
construite en 1788, joliment restaurée en 1827, qui baigne dans une lumière
que filtrent de beaux vitraux, est placée sous le vocable de saint Osmond en
souvenir de Mgr Antoine Eustache d’Osmond (1754-1823), évêque de Nancy, dont
elle conserve le cœur, pour avoir été au moment de la mort de ce prélat, la
propriété de sa sœur la comtesse d’Argoult. L'ensemble, qui s’inscrivait
autrefois dans un vaste domaine de près de 1000 hectares à classer comme
site monumental et pittoresque (La Soupletière, Les Brosses, Les
Hollandières, Pierre Marue, La Chassenaudière et Maison-Neuve), s’agrémente
en outre d’un grand parc à l’anglaise, aménagé en 1825, à l’initiative du
comte général Eugène Gabriel d’Argoult (1787-1868) par les soins de
l’architecte paysagiste Paul de Choulot (1794-1864) qui en dressa le plan.
"Offrant à chaque pas de ravissantes perspectives", comme l’écrivait Émile
Huet dans ses Promenades pittoresques dans le Loiret de 1900, les éléments
les plus remarquables, parmi de nombreuses essences variées, en sont
notamment de gigantesques cèdres du Liban, âgés d’environ 200 ans, qui
couvrent le château de Dominuze de leur ombre tutélaire. À la fin du XIXe
siècle, la propriété acquise par Gustave Gondouin (1823-1895), directeur de
la faïencerie de Gien, sera transmise par succession à son fils Charles
(1850-1934), ensuite à son neveu Guy Langlois de Rubercy (1879-1954), tous
deux également directeurs de la faïencerie de Gien, avant de passer à son
fils Jean-Guy, puis à son petit-fils Eryck. La notoriété des propriétaires
et la beauté des lieux valurent toujours à l’endroit la visite de nombreuses
personnalités. (1)
château de Dominuze 45500 Saint Gondon, lieu-dit Dominus, propriété
privée, ne se visite pas.
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