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Simon de Bombelles, seigneur de Bougy partit à la croisade avec Saint Louis
et protégea le roi blessé à l'aide de son écu. En récompense, il reçut la
baronnie de la Mothe Saint-Lyé vers 1273 qui resta dans cette famille
pendant plus de trois siècles. En 1603, le château de la Mothe Saint-Lyé fut
vendu à Denis de Rossieux, puis en 1634 à Guillaume de Caen, major général
des armées navales du Roi à Saint Domingue. Guillaume presque ruiné défendit
ses droits avec acharnement et entama avec les descendants des Bombelles,
restés seigneurs du village voisin de Villereau, un procès qui se poursuivit
pendant plus d'un siècle. En 1645, Michel d'Alligre, conseiller du roi,
secrétaire général des menus plaisirs des affaires de la chambre du Roi
devint seigneur de Saint-Lyé et poursuivit le procès, de telle sorte qu'en
1670, les deux adversaires étant complètement ruinés, le château de
Saint-Lyé ainsi que ses meubles furent vendus.
En 1677, le château
appartenait à François Lemaire de Villeromard, seigneur de Diziers (à
Suèvres) trésorier général des guerres qui donna à la demeure son aspect
actuel. Comme il n'avait pas d'enfant il légua Saint-Lyé à l'ainé des deux
fils de sa femme, Gabriel de Sauvion qui n'y vint jamais. La Mothe Saint Lyé
passa à Jacques Desnot en 1698, premier fauconnier du duc d'Orléans, puis au
comte de Sassenage et en 1717 à Guillaume François Dugué de Bagnols
conseiller du roi qui y mourut en 1743. En 1808, la propriété appartenait à
Alexandre Bioche de Misery, puis à Madame Voys. En 1884, la comtesse de
Cabro en était propriétaire. Plus récemment l'édifice, restauré avec
raffinement, abritait le repos de Raymond Subes membre de l'Institut et
rénovateur de l'art de la Ferronnerie.
Édifice à perron central en pierre
appareillée, au fond d'une cour d'honneur entourée de douves qui bordent le
château. Ce bâtiment est composé d'un étage de soubassement, d'un
rez-de-chaussée comprenant les pièces de réception et d'un premier étage
situé sous un toit à la Mansart. La façade nord est flanquée de deux tours
rondes, dans celle de l'est se trouve un escalier. Elles sont les témoins
d'une construction antérieure. Les pièces du rez-de-chaussée sont ornées de
boiseries du XVIIIe siècle. Les cheminées du salon et de la salle à manger,
les trumeaux peints sont de la même époque. La grille d'entrée et la
balustrade du perron en fer forgé datent du XVIIe siècle.
Éléments protégés MH : les façades et les toitures du château ; la cour
d'honneur ; les douves : inscription par arrêté du 18 juin 1968.
château de la Mothe Saint Lyé, route d'Artenay, 45170 Saint Lyé la Forêt,
propriété privée, ne se visite pas, visible de la route.
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