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Dominant la vallée de la Rimarde, proche de Pithiviers, les imposantes
ruines du château de Yèvre-le-Châtel demeurent l’un des plus beaux sites de
la morne plaine de la beauce environnante. Situées sur un promontoire elles
abritent un pittoresque village qui ne manque pas de charme. Cette fabuleuse
forteresse a, pendant des siècles, représenté la force royale et l’ordre
public. Construite sous Philippe Auguste, elle a la forme d’un losange,
d’une trentaine de mètres de côté, cantonné de quatre grosses tours d’angle
cylindriques. Les tours ont une dizaine de mètres de diamètre. Les courtines
ont trois mètres d’épaisseur et sont hautes de quinze mètres environ. Les
salles de l’intérieur des tours sont hexagonales, couvertes de voûtes
ogivales et percées de hautes archères. Au milieu des tours, des ouvertures
donnent accès aux courtines et établissent la continuité du chemin de ronde.
L’adaptation la plus remarquable aux dégâts de la sape est à la base des
murs: la maçonnerie présente de grands arcs de décharge allant d’une tour à
l’autre, destinés à annuler toute tentative de destruction des murs
d’enceinte dans leur partie basse ou souterraine. De plus, l’entrée de la
forteresse est placée très haut, accessible seulement par un pont-levis,
reposant sur un pilier très haut lui aussi. Subsistent les vestiges d’une
deuxième enceinte qui donne accès aux basses cours par deux portes
fortifiées. Le premier seigneur de Yèvre-le-Châtel fut vers l’an 1000 Arnoul,
neveu de l’évêque d’Orléans, qui fit, dit-on, construire un premier château
fort. Puis, on retrouve Foulques, vicomte du Gâtinais. En 1120, il céda sa
terre à Louis VI le Gros. Ensuite, le château échut à Amaury de Montfort,
connétable de France, qui le reconstruisit sous sa forme actuelle et le
transmit à ses descendants. Confisqué ensuite au profit de la couronne,
cette terre fut transformée en apanage pour les ducs d'Orléans. Cette
forteresse joua un rôle pendant la guerre de Cent Ans et parmi ses
capitaines on peut citer Bouchard de Mornay qui périt à Azincourt le 25
octobre 1415 et Nicolas de Giresme, moine chevalier de l’ordre de
Saint-Jean-de-Jérusalem, qui harcela sans cesse les Anglais. (1)
Éléments protégés MH : le château d'Yèvre-le-Châtel en totalité : classement
par liste de 1862.
château de Yèvre le châtel 45300
Yèvre le Châtel, tél. 02 38 34 25 91, ouvert au public du 1er Avril au 1er
Novembre de 14h à 18h, fermé du 2 novembre au 31 mars.
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