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La forteresse d’Albas est attestée dès le XIe
siècle par la citation "Castrum Albaribus". Construite au sommet d’un pic
rocheux, elle dominait la vallée du Lot. De cette vaste construction,
possession des évêques de Cahors, ne subsistent aujourd’hui que des vestiges
remaniés qui ne donnent guère une idée de son importance passée. L'ancienne
chapelle du château, détruite en 1895 par le désir malheureux du Clergé de
"moderniser" ce lieu de culte, à été remplacée par une église atterrante au
sein de ce bourg médiéval. Albas était donc la résidence des évêques de
Cahors. Ils vont s’y succéder jusqu’au XVIIe siècle. Pendant la guerre de
Cent Ans, Bertrand de Cardaillac occupe le siège de l’évêché. Il tiendra
tête aux trois seigneurs passés au service des Anglais: les Durfort, les
Pestillac, et Jean des Junies. Il va renforcer les défenses de sa résidence.
Après le traité de Bretigny en 1360, qui livre le Quercy aux Anglais, il
continuera de séjourner à Albas. L’un de ses successeurs, Guillaume
d’Arpajon, va délaisser la forteresse. En 1418, les Anglais en profitent et
prennent la place. À la fin du XVe siècle, Antoine de Luzech, évêque de la
Renaissance, va transformer les résidences épiscopales, dont Albas, en
élégantes et décoratives demeures dans le style de cette époque. En 1562,
pendant les soubresauts des guerres de Religion, le château sera à nouveau
pillé. En 1577 arrive à la tête de l'évêché de Cahors, un jeune homme de 18
ans, Antoine d’Hébrard de Saint-Sulpice, qui se révélera un prélat
remarquable et qui séjournera souvent à Albas. Il fera accorder à la petite
ville, par ordonnance royale d’Henri III, en 1589, 4 foires et 52 marchés.
Son successeur, Étienne de Volpian, fera augmenter, en 1621, les pouvoirs
des consuls de la commune. Depuis 1991, le site est classé. (1)
château d'Albas 46140 Albas, propriété privée, visite des extérieurs
uniquement. Albas est un vieux bourg épiscopale bâti en partie sur une
falaise dont l'ensemble forme un site des plus pittoresques.
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