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Plusieurs membres de la
famille d'Arcambal sont mentionnés au nombre des consuls de Cahors entre
1230 et 1307. La maison du Bousquet, qui a donné son nom à la borie, est
connue depuis Jean du Bousquet, anobli en 1341, frère du cardinal Bernard du
Bousquet, archevêque de Naples. En 1504, Pierre du Bousquet est qualifié de
seigneur d'Arcambal et du Chantre. Catherine du Bousquet épouse en 1528
Antoine des Lacs (ou Deslax), dont la famille conserve seigneurie jusqu'en
1787, où le marquis Deslax d'Arcambal, ruiné, doit vendre tous ses biens ;
le domaine est revendu en 1804, puis à nouveau en 1816. Jean du Bousquet
pourrait être le constructeur de l'édifice primitif dont les vestiges
pourraient dater du XIIIe ou du XIVe siècle. Une part importante de
l'édifice résulte cependant d'une reconstruction de l'extrême fin du XVe
siècle comme en témoigne l'utilisation des motifs de roses et de bâtons
écotés, dans son ornementation architecturale, et des voûtes à nervures
déviées. La clef d'une des croisées d'ogives est ornée d'un écu armorié. Les
ailes occidentales, flanquées de tours rondes percées d'étroites fentes de
tir, sont à attribuer au XVIIe siècle. Ces dispositifs défensifs sont à
rapprocher de ceux du château de Labastide-Marnhac. L'actuel château d'Arcambal
assemble des logis dissymétriques des XVe, XVIIe et XVIIIe siècles autour
d'une importante tour circulaire faisant office de tour maîtresse. Cette
tour, de 8,30 m de diamètre est aujourd'hui totalement recouverte d'un crépi
extérieur qui ne laisse apercevoir que quelques plages de maçonneries, en
blocage de moellons bruts. Les salles carrées qu'elle abrite, dont la plus
basse est couverte en berceau, de même que la modénature de ses ouvertures,
évoquent un ouvrage relativement tardif, attribuable au plus tôt à la fin du
XVe siècle. Son troisième étage résulte par ailleurs d'une surélévation
visible, réalisée semble-t-il après le milieu du XVIIe siècle. Cette tour
occupe néanmoins une position singulière au sein de l'édifice, nettement
dissociée de la vis d'escalier inscrite dans l'oeuvre du logis constituant
l'aile nord-est. Ce logis qui se soude à la tour ronde par un angle
amplement arrondi a été en grande partie réédifié à la fin du XVe siècle. Il
conserve cependant dans ses soubassements les traces d'un édifice antérieur,
partiellement réalisé en briques, et remontant apparemment au XIIIe ou au
XIVe siècle. Un jour condamné, inscrit dans une niche cintrée couverte en
pierre pourrait appartenir à cet édifice primitif. Un vestibule voûté
d'ogives le traverse au rez-de-chaussée et fait communiquer la vis
d'escalier avec les terrasses ouvertes sur le Lot. Les deux ailes ouest et
nord-ouest, flanquées par trois tours circulaires s'accolent à la tour ronde
qui leur est antérieure. Elles sont édifiées en blocage de moellons bruts
avec des percements à encadrements de briques. L'ensemble est cerné par des
terrasses et des murs d'enceintes modernes.
Éléments protégés MH : les façades et les toitures ; l'escalier de pierre ;
la salle voûtée au premier étage : inscription par arrêté du 2 mars 1979.
château du Bousquet 46090 Arcambal, propriété privée, visible depuis la
route.
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