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Château des Anglais à Autoire
 
 

   La première mention connue de la roque d'Autoire ou château des Anglais est de 1259. A cette date, Hugues de Castelnau, dans son hommage à Alphonse de Poitiers comte de Toulouse, reconnaît tenir de lui la seigneurie de Gramat, celle de Lavergne et celle du castrum de Miers et tout ce qu'il a à Carennac, Padirac, Magnagues, Gintrac, Loubressac, à la roque d'Autoire, sur la rive gauche du ruisseau, Lentour etc. En 1287, Autoire est mentionné dans le ressort de la baronnie de Gramat puis, une nouvelle fois en 1350, date à laquelle la baronnie, comprenant les trois castra de Gramat, Lentour et Loubressac, fut placée sous la suzeraineté des vicomtes de Turenne en même temps que le fief d'Autoire. Dans cette configuration, compte tenu de la géographie, il est vraisemblable que la roque d'Autoire dont le domaine ne dépassait peut-être pas le ruisseau, dépendait du castrum de Loubressac. Les termes du transfert d'hommage laissent penser qu'à cette époque, Autoire n'était plus directement entre les mains du seigneur de Gramat, mais que celui-ci l'avait cédée en fief à un lignage secondaire. Les Bauze, mentionnés dès le XIIe siècle comme les détenteurs d'une part des revenus de la paroisse pourraient bien avoir été ces vassaux du baron.
On ne connaît pas l'époque de l'implantation primitive. On sait seulement que les plus anciennes roques dont l'histoire fasse mention remontent au Xe siècle. A Autoire, les caractères des plus anciennes maçonneries conservées dans la construction principale incitent à les situer dans le second quart du XIIIe siècle, donc peu avant l'hommage de 1259, mais elles ont pu succéder à des constructions de bois antérieures. Autoire serait l'un des plus anciennes roques du Quercy avec celles de Brengues et de Laroque-des-Arcs.
Au sein de l'ensemble troglodytique, le "château des Anglais" proprement dit mesure environ 28 m de long pour une largeur n'excédant pas 2 m ; une cour étroite précédée par un ouvrage fortifié flanqué d'une tour en fer à cheval précédait la tour d'escalier au sud. L'ensemble a été établi sur un léger replat (une vire) protégé par un surplomb du rocher. Les bâtiments qui le composent sont en grande partie ruinés. Les différents ouvrages sont en calcaire, extrait au pied des falaises environnantes, ainsi qu'en tuf. Différents lieux d'extraction sont encore identifiables. L'un d'entre eux se situait au-delà de la muraille qui barre au nord l'ensemble fortifié.
La construction primitive occupe la partie centrale de l'édifice. Il s'agissait d'un bâtiment rectangulaire, de 11,60 x 2 m (moyenne), aux murs épais de 1,15 m environ dont la partie nord a disparu en grande partie. Il comportait deux étages sur rez-de-chaussée. C'est une construction très soignée dont les trois élévations bâties présentent des assises régulières de moyen appareil calcaire. Les planchers des étages reposaient sur de gros cordons en quart de rond, parfaitement insérés dans la maçonnerie des trois élévations maçonnées. Côté falaise, à l'ouest, des trous d'encastrements carrés attestent que les solives du plancher du premier étage étaient ancrées directement dans la roche. Le plancher du deuxième étage reposait sur un ressaut taillé dans la roche. Aucun vestige des liaisons verticales antérieures à l'adjonction de la tour d'escalier n'a pu être identifié. A l'exception de la grande fenêtre qui ouvrait sur son élévation est, aucune des commodités utiles à une fonction d'habitation (latrines, évier ou cheminée) ne semble avoir existé. L'association d'un dispositif de guet (ouvrage en encorbellement) et d'une porte haute, de même que celle d'une grande fenêtre au dernier niveau, rappellent ici les dispositions d'un certain nombre de tours féodales de la première moitié du XIIIe siècle. Le corps de bâtiment ajouté au nord comportait deux étages sur rez-de-chaussée, chaque niveau étant porté par une poutraison encastrée directement dans l'élévation orientale (sur une retraite pour le deuxième niveau) et dans la paroi rocheuse (côté ouest). Contrairement à la "turris", ce bâtiment disposait de certaines des commodités liées au confort de l'habitation et notamment d'une cheminée et de latrines, lesquelles conduisent à l'interpréter comme un logis.
L'analyse des maçonneries laisse penser que ce logis a subi une reconstruction importante après le Moyen Age. En effet, bien qu'il ne soit pas possible de les circonscrire parfaitement, les nombreuses ruptures et différences de matériaux que l'on décèle conduisent à y voir au moins deux campagnes de travaux distinctes. La première phase de construction est caractérisée par ses maçonneries homogènes en moyen appareil de calcaire régulièrement assisé. Ces maçonneries régulières sont essentiellement présentes dans les parties inférieures du logis et pourraient dater de la fin du XIIIe siècle ou des premières décennies du siècle suivant. Le logis aurait ensuite connu une phase de remaniement à laquelle il semble que l'on puisse attribuer le dernier étage. La demi-croisée du premier étage est l'un des éléments significatifs qui caractérisent cette reprise et qui permet de l'attribuer au XVe ou au XVIe siècle. Cette seconde campagne de travaux se distingue de la première par ses maçonneries irrégulières, constituées d'un blocage de moellons bruts ou remployés. Il semble que les joints en mortier de terre rouge visibles par endroit soit attribuable à cette phase de travaux.
La tour d'escalier en vis a été accolée au sud de la "turris" afin d'en desservir les trois niveaux. Ses maçonneries de blocage, assez régulièrement assisées, sont constituées de moellons éclatés mêlés à des plaquettes de calcaire. Le tuf a également été utilisé soit en parement soit pour les ouvertures (allèges et piédroits). La tour affecte extérieurement un plan quadrangulaire dont l'angle principal est largement arrondi. La porte d'entrée, dont l'encadrement est souligné par une moulure torique qui se prolonge en accolade délardée sur le linteau, donne accès à un couloir traversant la tour pour rejoindre l'ancienne porte d'entrée du bâtiment primitif. De l'escalier lui-même ne subsiste que le soubassement et l'arrachement des marches. La partie sommitale de la tour d'escalier était couronnée par une ceinture de mâchicoulis.
Au XVe siècle, la défense de l'entrée sud du château était assurée par un espace libre tenant lieu de barbacane. Un mur percé d'une porte fermait cette barbacane au sud, à seize mètres environ de la porte de la tour d'escalier. Une tour de plan arrondi, dont les soubassements sont encore visibles, flanquait cette porte côté vallée.

Éléments protégés MH : les restes du château des Anglais : inscription par arrêté du 26 octobre 1925.

château des Anglais ou Roque d’Autoire 46400 Autoire, vestiges. Le bourg d'Autoire est classé parmi les plus beaux villages de France, on peut y admirer de somptueux manoirs, anciennes résidences secondaires de nobles et bourgeois sous l’Ancien Régime, de vieilles maisons paysannes bien restaurées...

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    source :  https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/

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