|
Plantée au milieu des bois, la vieille
demeure porte un nom qui connut bien des fluctuations au cours des siècles.
Successivement nommée Saint-Lobère, Sainte-Lupule, Sainte-Anabole, avant
d’être Sainte-Néboule, possible déformation de Saint-Anatole, elle pourrait
à juste titre ne plus savoir à quel saint se vouer, si elle n’avait gardé,
malgré les temps qui changent, une solidité à toute épreuve. La première
mention de cet ancien hôpital date de 1299. À ce moment-là, un échange est
effectué entre les religieuses de l’Hôpital-Beaulieu et l’évêque de Cahors,
Siccart de Montaigu. Sainte-Néboule échoit ainsi dans les biens de l’évêché.
Vers 1310, un nouvel échange de terres permet au seigneur de Béduer, Arnaud
de Barasc, de recevoir de l’évêque de Cahors, Raymond Pauchel, le "repayrium
de Sancta Lobola", dont le territoire correspondait à une ancienne paroisse.
Le domaine, où est construit ultérieurement une métairie transmise au cadet
de la lignée, restera en possession de la châtellenie de Béduer jusqu’à la
Révolution. Les Barasc feront l’hommage à différentes reprises pour leur
fief noble de Sainte-Néboule, qu’ils détenaient avec toutes justices. Mais
la directe du domaine sera par la suite cédée aux Lagarde de Saignes. Ces
derniers vendent à réméré, en 1590, la place de Sainte-Néboule à Jacques de
Lestrade, seigneur de Floirac. En 1610, la vente est définitive. Par
héritage, Sainte-Néboule deviendra par la suite la propriété de la famille
de Lostanges. Ceux-ci ayant émigré à la Révolution, le domaine sera vendu en
1792, comme bien national.
L'édifice est une massive construction du XVIIe siècle chapeautée par une
haute toiture en ardoises. Une porte en arc brisé, placée entre deux
contreforts, autorise l’accès au rez-de-chaussée. La façade postérieure
recèle deux grandes fenêtres à meneaux simples. Dans le pavillon en retour
d’équerre situé à droite de la façade principale subsistent les voûtes de
l’ancienne chapelle, ainsi qu’une porte en plein cintre murée, qui
permettait auparavant l’accès entre les deux corps de logis. Un très beau
pigeonnier à colombage, sur piles, se dresse à l’écart du jardin. La
chapelle privée, contiguë à l'édifice, qui avait été transformée en citerne
par les anciens propriétaires, est entièrement restaurée. (1)
château de Sainte Néboule 46100 Béduer, propriété privée, ne se visite pas.
Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents
concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous
constatez une erreur, contactez nous. Propriétaire de cet édifice, vous
pouvez enrichir notre base de données en nous adressant des photos pour
illustrer cette page, merci.
A voir sur cette page "châteaux
du Lot" tous les châteaux répertoriés à ce jour dans
ce département. |
|