|
Le lieu de "Cossaran" n'est mentionné
qu'incidemment dans un acte de 1284, sans indication d'un éventuel repaire :
Jean Lartigaut pensait cependant qu'il était probable que les Grézels,
chevaliers de Bélaye auxquels il appartenait, y aient construit une maison
forte dès la fin du XIIIe siècle ; le lieu passe par alliance à
Raymond-Arnaud del Castanié, seigneur d'Hautcastel vers 1389. Après la
guerre de Cent ans, en 1472, un chanoine de Cahors de la famille des del
Bosc, originaires de Montcuq, achète au seigneur d'Hautcastel, parmi
d'autres biens, "une tour ruinée dite de Cousserans", avec quelques
dépendances ; sept ans plus tard, l'acquéreur a reconstruit Cousserans. Le
nouveau château est en tout cas sans doute achevé en 1504, puisque Antoine
Delbosc, seigneur de Cousserans, y habite lorsqu'il dénombre au roi. Les
encadrements moulurés des fenêtres et des portes, les nervures à cavet de la
voûte d'ogives et les roses épanouies qui ornent certains culots peuvent
correspondre à un édifice construit entre 1472 et 1479, et Cousserans serait
donc un des édifices les mieux datés de la série : il a servi de modèle pour
le château voisin d'Anglars (commune d'Anglars-Juillac). L'arc brisé de la
porte de la cave doit être considéré comme un archaïsme voulu, que l'on
rencontre dans d'autres édifices de la même époque. Jean Lartigaut et
Thiérry Crépin-Leblond signalent cependant des maçonneries peut-être plus
anciennes dans les communs, très remaniés, et le long d'un chemin d'accès.
Au cours des siècles suivants, le fief passe successivement aux Del Sorbié,
aux Durfort, aux Dumas de Paysac, aux Gard, et au XIXe siècle aux
Fontenilles et aux Roussy. Ceux-ci entreprennent d'importants travaux
d'aménagement et de restauration à partir de 1878, au cours desquels sont en
particulier réalisés le balcon du premier étage et les terrasses crénelées
établies sur les écuries.
Avec son plan ramassé à angles arrondis, ses cinq niveaux et son
couronnement continu de mâchicoulis, Cousserans se présente comme un donjon.
Le corps principal, de vingt mètres sur dix mètres environ, est flanqué
d'une tour d'escalier au nord et d'une aile courte au sud, toutes deux
légèrement décentrées. Curieusement, l'aile sud ne comporte que trois
niveaux quand le corps principal en compte cinq. Les grandes salles des deux
étages du corps principal sont couvertes de plafond à la française. La salle
voûtée d'ogives de l'aile sud est parfois attribuée à une chapelle (ce que
conteste Crépin-Leblond en 1993), mais pourrait être un cabinet. Les culots
de la croisée d'ogives sont sculptés de têtes humaines et d'une rose.
Éléments protégés MH : les façades et les toitures du château : inscription
par arrêté du 16 mai 1974. (1)
château de
Cousserand 46140 Bélaye, propriété privée, ne se visite pas.
Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents
concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous
constatez une erreur, contactez nous. Licence photo©webmaster B-E,
photos ci-dessous interdites à la publication sur internet, pour un
autre usage nous demander.
source
de la photo par satellite:
https://www.google.fr/maps
A voir sur cette page "châteaux
du Lot" tous les châteaux répertoriés à ce jour dans
ce département. |
|