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Construite à
l'extrémité est du Ségala, à l’orée du village qui porte son nom, la vieille
demeure des barons de Bessonies résiste vaillamment aux outrages du temps et
à l’abandon des hommes. Vaste édifice rectangulaire cantonné par deux tours
circulaires d’angle sur sa façade principale, le château est attesté en
1555. Il a peut-être existé auparavant une construction originelle dont les
hauts contreforts situés sur la façade arrière pourraient être les vestiges.
Seigneurs de Bessonies et d'innombrables autres lieux en Quercy et en
Rouergue, la famille de Bessonies, dont les armes étaient "D'or, à un pin de
sinople, posé sur un tertre du même, soutenu de deux lions de gueules,
affrontés et couronnés du même", compta Jean parmi ses membres, qui
pourchassa les Anglais pendant la guerre de Cent Ans. Au siècle suivant, il
semblerait que le fameux capitaine Bessonies, connu pour la férocité de ses
troupes protestantes, ait été issu de cette lignée. Il mourut assassiné par
un domestique. En 1730, René de Bessonies fit restaurer la demeure
ancestrale. Pendant la Révolution, Jean-Joseph-René de Bessonies, gouverneur
pour le roi de la ville de Figeac, subira les aléas de l’époque. Emprisonné
à Cahors, la chute de Robespierre le sauva de la guillotine. Son château
avait été auparavant pillé et saccagé. Son fils Lambert, à son retour
d’émigration, épousa une cousine germaine de la femme du maréchal Ney. Ce
dernier, proscrit par le roi en 1815, après son ralliement à Napoléon
pendant les Cent Jours, trouva asile au château. Ce fut sa perte. Une
cousine du baron, madame de La Tour, dont le mari avait été guillotiné sous
la Terreur, par son bavardage intempestif, fut à l’origine de son
arrestation. Le 3 août au matin, les gendarmes encerclèrent la demeure. Ney,
le "Brave des braves", refusa de s’enfuir, et se livra. Transféré à Paris,
il fut fusillé quatre mois plus tard dans les jardins de l’Observatoire. "La
mort ne frappe pas ceux qui hésitent. Regardez-moi. Elle ne m'atteint pas"
furent ses dernières paroles adressées au peloton d’exécution. Le baron de
Bessonies, alors garde du roi, fut licencié et exilé dans ses terres. Sans
héritier, il mourut en 1871, après avoir légué ses biens à un neveu, Edgard
d’Arnaldy-Destroa, dont la fille aînée, baronne de Lonjon, recueillera
l’héritage. (1)
château de Bessonies 46210 Bessonies. Tel: 05 65 11 65 25, ouvert au public,
visites tous les jours de Pâques à la Toussaint, du mercredi au dimanche de
14h à 17h sur rendez-vous, location 3 chambres d'hôtes et 2 suites.
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source
de la photo par satellite:
https://www.google.fr/maps
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