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Château de Lagrézette à Caillac
 
 

    L’appellation La Grézette peut sembler curieuse puisqu’elle désigne une petite grèze, c'est-à-dire une terre en friche. A l’origine, il semble qu’à l’emplacement du domaine se trouvait une exploitation agricole ou borie dont les bâtiments se trouvaient à la place de l’actuel château. Cette exploitation agricole faisait partie de la seigneurie voisine du château de Laroque distant d’environ 600 mètres. La guerre de Cent-ans ravagea le Quercy, certains villages et hameaux furent ainsi entièrement vidés de leurs populations. C’est ce qui est sans doute arrivé à ce domaine agricole : n’étant plus cultivées faute d’occupant, les terres étaient retournées à la friche. L’évêque de Cahors, demeurant au château de Mercuès, récupéra cette exploitation à l’abandon et en fit cadeau à la famille de Massault à la fin du XVe siècle, pour la récompenser de sa fidélité. Au cours du premier tiers du XVIe siècle, Pierre et Gilibert de Massault firent construire le château sur les bases du bâtiment d’habitation de la borie. Les terres entourant directement le château, font partie de la réserve seigneuriale qui était une exploitation agricole, que le seigneur faisait travailler directement par ses domestique pour satisfaire aux besoins de sa maison. La réserve seigneuriale de Lagrézette est limitée par deux murs au Nord et au Sud du château, ainsi que par le ruisseau du Reignac à l’Est.
Le château fut construit au début du XVIe siècle par les descendants d’Adhémar de Massault qui était le cadet d’une famille de noblesse ancienne originaire du Gourdonnais. Sans nul doute les bâtisseurs choisirent d’ériger le château sur les fondations de l’ancienne borie (la position du château dans une pente semble en effet peu stratégique). Dans sa conception le château présente un plan classique pour l’époque gothique avec corps de logis seigneurial et deux ailes perpendiculaires autour d’une cour d’honneur. Le tout étant cantonné de quatre tours rondes dans les angles. Quant à la tour hexagonale qui abrite l’escalier pour desservir les étages du logis, elle rappelle fortement le donjon des châteaux forts des décennies précédentes. A l’origine la cour d’honneur était fermée par une courtine à l’ouest (des traces en subsistent sur la tour Nord-Ouest). Un portail aménagé dans la courtine permettait d’entrer dans la cour d’honneur. Cette cour était un lieu central qui desservait les différents espaces du château : la tour Nord-Ouest dont la salle de rez-de-chaussée sert de chapelle, la tour Nord-Est qui abritait la salle des gardes, l’aile Sud où se trouvaient à l’origine les écuries et l’aile Nord où se trouvaient les chais du domaine jusqu’au début du XXe siècle. Enfin au fond de la cour, le regard se porte sur le corps de logis où habitaient le seigneur et sa famille. Les salles voûtées, qui occupent le rez-de-chaussée du corps de logis, étaient sans doute à l’origine des lieux de stockage et peut-être une étuve dans le prolongement de la cuisine. Le seigneur logeait dans les étages nobles : la salle d’honneur au premier étage et les appartements au second. L’escalier qui occupe la tour hexagonale semi-engagée et excentrée sur la façade, dessert tous les niveaux du corps de logis jusqu’aux combles.
Construit après la guerre de Cent-Ans, le château de La Grézette conserve de nombreux éléments défensifs, même si son architecture intègre les premiers éléments de la Renaissance en Quercy. La cour d’honneur était fermée par une muraille et un chemin de ronde permettait de défendre les côtés du château. Des bouches à feu étaient aménagées à la base des quatre tours rondes, permettant un tir croisé capable de repousser quelques assaillants. Les tours Nord-Ouest et Sud-Ouest étaient plus hautes qu’aujourd’hui car elles étaient couronnées de mâchicoulis. Quant au corps de logis seigneurial, il n’avait aucune ouverture en rez-de-chaussée sur sa façade Est, qui d’ailleurs était difficilement accessible en raison de la forte déclivité du terrain à cet endroit. Le corps de logis est divisé en deux parties inégales par un épais mur de refend. La tour hexagonale qui abrite un escalier à vis, est placée dans la continuité de ce mur de refend. La façade apparaît donc elle aussi, divisée en deux parties inégales : chaque étage compte d’un côté de la tour une grande baie croisée, alors qu’il n’y a qu’une demi-croisée de l’autre. L’ornementation de la façade avait pour but de rappeler qui était le propriétaire du château et quel était son état : ainsi au dessus de la porte d’entrée apparaissent les armes de la famille de Massault surmonté d’un heaume à cimier qui informe de leur état de chevalier. L’ornementation du château se compose de motifs couvrants en faible relief du répertoire de la Renaissance (putti, rinceaux végétaux, êtres fantastiques parfois hybrides, issus des règnes animal et végétal…) qui s’opposent à des motifs à fort relief de facture gothique (frises de pompons, de glands, les fleurs charnues et des animaux fantastiques ou réalistes). Les baies des étages supérieurs sont moins ornées car moins visibles, mais conservent des culots sculptés d’êtres fantastiques (sirènes, dragons…) ou réalistes (Lion, singe…). La façade Est apparaît, elle aussi, dissymétrique en raison de la présence du mur de refend à l’intérieur du corps de logis. La noblesse de cette façade provient des deux tours rondes qui l’encadrent et des deux chiens-assis qui permettent d’éclairer les combles. L’ornementation des fenêtres des étages fait, là encore, alterner des motifs renaissance et d’autres gothiques (la présence d’animaux africains est sans doute un rappel de l’histoire familiale des Massault, dont un ancêtre avait participé aux Croisades). Ces fenêtres finement ornées contrastent avec la simplicité des ouvertures du rez-de-chaussée, qui ne furent créées qu’au XVIIIe siècle, à la même époque que l’aménagement des terrasses dans la pente. Il est enfin à noter que cette façade fait face au château de Mercués, ancienne résidence des évêques de Cahors qui offrirent le domaine aux Massault.
Jusqu’au début du XIXe siècle, le domaine n’avait subi que peu de transformations (si ce n’est l’achat de quelques terres aux XVIIe et XVIIIe siècles). La Révolution épargna les biens d’Alexandre de Malartic qui avait adhéré à la Révolution. Par contre, ses descendants, criblés de dettes, démembrèrent le domaine par une série de ventes au milieu du XIXe siècle. En 1860, le château est saisi et vendu aux enchères. A partir de cette date le château changea souvent de propriétaire : de 1840 à 1859 Gustave Ambert ; de 1860 à 1904 Maurice Richard puis sa fille Agathe épouse Cavaignac ; de 1904 à 1918 Paul Cocault-Duverger ; de 1918 à 1934 Alexandre Leroy comte de Bardes ; de 1934 à 1941 Andrée Darcée, veuve Roux ; de 1941 à 1968 Jean Chevalier et son épouse Odette Bousquet ; de 1968 à 1980 la Société SEFAM et depuis 1981 Alain-Dominique Perrin. L’actuel propriétaire fit l’acquisition d’un château en piteux état et d’un maigre domaine agricole. Le château fut entièrement restauré et le domaine patiemment reconstitué. Les vignes recouvrirent à nouveau, les environs du château, offrant à l’AOC Cahors, un de ses fleurons. Le domaine Lagrézette est en effet, à la pointe des techniques vinicoles grâce à ses chais souterrains.

Éléments protégés MH : les façades et les toitures ; l'escalier avec son décor ; les pièces suivantes avec leur décor ou éléments de décor : la chapelle et la salle à manger au rez-de-chaussée, la cheminée sculptée de la grande salle du premier étage, le décor et la cheminée de la grande salle au deuxième étage ; le pigeonnier : classement par arrêté du 21 octobre 1982.

château de Lagrézette 46140 Caillac, tel. 05 65 20 07 42, ouvert au public tous les jours de 10h à 18h, visite des caves souterraines...

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    source :  https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/

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