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Bateng ou Batenc tire son nom de l’occitan
bastenda, qui signifie "maison forte, bastide". Le lieu était appelé, au
Moyen Âge, Pech Bateng, du nom d’une famille, les Puech, qui s’établirent à
cet endroit. Les terres figurent dans le dénombrement effectué par Faure du
Rozet, en 1259, pour son hommage au comte Alphonse de Poitiers. Reconstruit
au début du XVIIe siècle, à l'emplacement de l’ancien repaire, par les
Lamothe-Bateng, la seigneurie avait été vendue par les Roquefeuil à Jehan de
La Mothe en 1539, et était l’un des 80 arrière fiefs nobles des barons de
Castelnau. Le château sera ensuite transmis en 1767 aux Belleud de
Saint-Jean. En 1791, il va être pillé et ses tours seront démantelées sur
ordre du comité révolutionnaire de Castelnau. Elles ne seront jamais
reconstruites. Leurs propriétaires, les frères Belleud, connaîtront un sort
tragique. Assiégés dans leur maison de Castelnau par une foule hostile et
des gardes nationaux commandés par Guillaume-Louis Ramel, futur général de
l’armée napoléonienne, l’un se suicidera, et l’autre sera massacré par la
population. Ramel ne participera pas au meurtre mais ne saura l’empécher.
Hasard du destin, ce dernier mourra, à son tour assassiné, à Toulouse, sous
la Restauration. En 1895, Bateng devient la propriété de la famille Bernard
de Saget, à la suite du mariage de Marie-Louise Belleud de Saint-Jean avec
Charles du Bernard de Saget. En 1920, ces derniers vont être obligés de
vendre le château aux aïeux des propriétaires actuels. En 1944, devenu un
refuge pour le maquis local le château sera incendié par les Allemands. Il
se consumera pendant trois mois et les ruines que nous pouvons voir
aujourd’hui, enclavées d’un étau de végétation destructeur, dressent leur
silhouette pathétique et précaire dans la campagne aride du Quercy Blanc. Le
château comprenait un donjon carré et une tour ronde, arasés l’un et
l’autre, reliés entre eux, sans doute au début du XVIIe siècle, par un corps
de logis qui comportait des croisées simples. Une chapelle existait, dans
une salle basse située sous le donjon, dont les voûtes sont menacées d’un
effondrement imminent. Un portail muré, à tabernacle, réaménagé au XVIIe
siècle à la base du donjon, est encore visible, ainsi qu’une échauguette sur
encorbellement d’angle. (1)
château de Bateng 46170 Castelnau-Montratier, propriété privée, ne se
visite pas, vestiges
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