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L'attribution de la
construction du château aux Templiers et de sa destruction à Simon de
Montfort est aujourd'hui récusée. La première mention serait de 1209 : au
décès de Pons de Gourdon, ses fils Pons et Ratier se partagent l'héritage,
mais Flaugnac, Castelnau et Ginibrède restent indivis entre eux. En 1258 les
lieux seraient un alleu appartenant aux comtes de Toulouse. Il passe ensuite
aux Donazac, puis, par alliance, aux Saint-Géry (ou Saint-Gily, seigneur de
La Ginibrède en 1451). Plusieurs actes des années 1457-1484 font état du
repaire, qui sert de "reduch" aux habitants du mas de Sadol ; une
description en est donnée en 1466 : la porte principale se trouve à l'est,
il y a une salle basse à l'ouest et une autre au midi, et deux salles hautes
et une grosse tour. La "maison noble" de Gimiscède (Génibrède), avec
métairie et moulin, appartient en 1504 à Jacques de Saint-Géry. Au XVIe
siècle la seigneurie passe aux Ginestet de Selves, dont ce sont peut-être
les armes qui figurent sur une cheminée. Le dernier seigneur est Victor de
Pommeirol-Ginac et, au XIXe siècle, la demeure est achetée par les Limayrac.
Les parties anciennes qui subsistent peuvent dater de la fin du XIIIe siècle
ou du début du XIVe siècle. Le corps de bâtiment sud a été entièrement
transformé, et peut-être en partie rebâti, au XIXe siècle. Le château a été
construit à flanc de coteau, en bordure de la Grande Barguelonne sur
laquelle se trouve le moulin de Ginibrède. Le plan cadastral de 1823 montre
un grand édifice à quatre corps de bâtiment entourant une cour, flanqué de
tours d'angle de plan carré au nord-ouest, nord-est et sud-est. Les deux
premières tours subsistent : bâties en pierre de taille, ou en moellon
soigneusement équarri, elles sont munies d'archères cruciformes pattées.
Entre les deux tours, le corps de bâtiment nord a conservé une grande partie
de ses élévations, avec en particulier des portes couvertes d'arcs brisés et
chanfreinées. Armoiries des Ginestet de Selves sur la hotte d'une cheminée :
parti, au 1 bandé de (...) et de 5...), au 2 de (...) à l'arbre arraché de
(...), au chef de (...) à une croisette de (...) accostée de deux étoiles de
(...), supports : 2 sirènes-poissons.
château de
Génibrède 46170 Castelnau-Montratier, lieu-dit Ginibrede, propriété privée,
ne se visite pas, visible de la D104.
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