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La silhouette élancée du château
de Clermont domine, perchée sur un éperon rocheux, la vallée du Céou au pays
de la Bouriane. Une famille de Clermont est attestée, au XIIe siècle, dans
des actes du cartulaire d’Obazine, où elle est citée à différentes reprises
en qualité de témoin. Elle est alors déjà possessionnée à Linars, paroisse
où s’élève le château. Ce dernier, ou plus exactement, l’édifice qui l'a
précédé, est mentionné pour la première fois en 1143, dans le rapport de la
tournée pastorale de l’archevêque de Bourges, qui confirme les possessions
du chapitre du Vigan. Au XIIIe siècle, le fief est détenu par une famille de
chevaliers, les Gavis, qui en fait l'hommage aux Guerre de Mechmont. Le
mariage de leur héritière avec Jean Touchebœuf, procureur du roi, en 1449,
est à l’origine de la branche Clermont-Touchebœuf qui occupera les lieux
jusqu’à la Révolution. Les Touchebœuf, qui s’illustreront plus tard sous
Louis XIII et dont l’un des membres sera nommé Gouverneur du Quercy, vont
entreprendre au début du XVIe siècle, de relever le premier château ruiné
pendant la guerre de Cent Ans. Le plan adopté est celui d’un donjon flanqué
de quatre tours et entouré d’une enceinte. On y accédait par une tour carrée
à pont-levis qui permettait le passage d’un fossé sec. La cour d’honneur
était pavée de gros cailloux et abritait un puits profond de vingt trois
mètres. Une grosse tour ronde à l’angle nord-ouest de l’enceinte,
aujourd’hui arasée, abritait la chapelle. Sous la Terreur, le château est
vendu comme bien national à plusieurs acquéreurs qui vont achever de le
piller. C’est une demeure fort délabrée, voire à demi ruinée, que les aïeux
des propriétaires actuels achètent, en 1930, et s’emploient depuis lors à
faire revivre.
Le château de Clermont occupe un promontoire qui domine d'une trentaine de
mètres le hameau de Linars. Il dessine un quadrilatère d'une trentaine de
mètres de côté, flanqué de tours rondes aux angles. Deux corps de logis
formaient les côtés ouest et nord, une aile de communs le côté sud, tandis
qu'une courtine contenant l'entrée, et à laquelle était adossés d'autres
bâtiments de dépendances, fermait la cour à l'est. L'aile nord a été
détruite à l'exception du niveau de soubassement dont les salles voûtées
appartiennent sans doute à l'édifice antérieur à la reconstruction du XVIe
siècle. Les vestiges de l'aile ouest montrent les brèches laissées par
l'arrachement des fenêtres du premier étage qui ouvraient sur la terrasse
extérieure. A l'articulation des deux ailes du logis subsistent les vestiges
d'un grand escalier à volées droites et paliers couverts de voûtes d'ogives.
Les tours sont munies de bouches à feu qui permettaient de battre les flancs
de l'édifice. De plan circulaire, elles contiennent des pièces carrées ou
rectangulaires. Le rez-de-chaussée de la tour sud-est, où se trouvait la
chapelle, est couverte d'une voûte d'ogives à liernes et tiercerons
(reconstituée à l'identique) dont les clefs ont disparu. Les vestiges de
l'escalier comprennent des culots sculptés de végétaux, de deux petits
personnages sous arcades et une niche ornée d'une coquille.
Éléments protégés MH : la tour abritant la chapelle : classement par arrêté
du 3 août 1932. Le château, sauf parties classées: inscription par arrêté du
7 novembre 1932.
château de Clermont 46310 Concorès, tel.
05 65 24 57 79, M. et Mme Lust, pour une visite privée.
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