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La seigneurie est partagée de longue date entre le
commandeur de l'Hôpital et un seigneur laïque plus puissant, les Barasc au
XIIIe siècle, puis les Cardaillac-Thémines, les Penne et les Lauzières de
Thémines. Les étapes de la fondation de la commanderie d'Espédaillac sont
cependant mal connues. Cette "domus" de l'ordre de l'Hôpital de Saint-Jean
de Jérusalem apparaît pour la première fois dans la documentation en 1257,
dans une sentence arbitrale liée au contentieux qui oppose le commandeur
Pierre Martel à Déodat de Barasc, seigneur d'Espédaillac. La maison
hospitalière est alors déjà juridiquement instituée : elle est
essentiellement documentée durant toute la seconde moitié du XIIIe siècle à
travers une série de transactions ou de litiges. Elle abrite en 1299 une
petite communauté de frères composée d'au moins quatre religieux et d'un
donat, gouvernée par Bernard Mauri. Les commandeurs quittent Espédaillac
pour s'installer dans leur métairie de la Salle Durbans (actuelle commune de
Durbans) après 1344. Le logis du commandeur est encore mentionné au XVIIe
siècle : en 1666, il est fait état du patus appelé "la tour de Saint-Jean",
joignant l'église, sur lequel se trouvait autrefois la tour du seigneur
commandeur. Est-ce le "château" rasé avant 1590 par les huguenots, avant
qu'ils ne ruinent l'église ?. Le seigneur laïque possédait aussi un château
à Espédaillac. Lors d'une transaction de 1450, le seigneur se réserve le
château et les fortifications du lieu. En 1519, Loys de Lauzières-Thémines
hommage pour le lieu et château d'Espédaillac, dans lequel se retire en 1568
Jean de Lagrange, seigneur de Rouffilhac (qui a alors sans doute la seule la
directe de la seigneurie) ; il lui est permis d'y rester avec le nombre de
soldats qu'il voudrait. L'édifice élevé à côté de l'église pourrait être le
logis du commandeur. Son état le plus ancien peut dater du XIVe siècle. Des
croisées témoignent de travaux réalisés au XVIe puis au XVIIe siècle.
Le château d'Espédaillac se compose de deux corps de bâtiment en L. Les
façades sur cour gardent au premier étage des vestiges de fenêtres couvertes
par des arcs à claveaux longs qui seraient en faveur d'une datation tardive.
Dans l'élévation orientale de l'aile nord, l'embrasure d'une porte murée,
couverte d'un arc segmentaire, laisse penser que le bâtiment se prolongeait
jusqu'à l'église; cette circulation au niveau de l'étage s'est maintenue
puisqu'une porte moderne, placée un peu plus bas, s'est substituée à la
porte médiévale. Dans l'élévation nord, une croisée moulurée et les vestiges
de croisées à arêtes vives témoignent des travaux réalisés aux XVIe et XVIIe
siècles. A l'ouest, deux arrachements de murs indiquent l'emplacement d'un
corps de bâtiment disparu; une partie des maçonneries médiévales est
peut-être conservée dans les élévations ouest et sud de l'aile sud, dont
l'élévation sud conserve en outre deux croisées à arêtes vives du XVIIe
siècle, celle du premier étage à l'état de vestiges.
château d'Espédaillac 46320 Espédaillac, propriété privée, ne se visite pas,
visible de la rue.
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