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Château de Larnagol (Lot)
 
 

  On ne sait rien de la seigneurie de Larnagol, ou Darnagol, avant l'hommage rendu par Bertrand de Cardaillac à Simon de Monfort en 1215. Une famille de Larnagol est connue au XIIIe siècle, dont Galhard, chevalier, qui cède tous ses biens en 1255 à Bertrand de Cardaillac. Alphonse de Poitiers ordonne une enquête parce que le castrum, avec ses dépendances, fait partie des lieux revendiqués par le roi d'Angleterre, et Larnagol est compté parmi ceux situés dans la baylie de Raimond Barasc, alors décédé, sur lesquels portent l'assignation de 1287. En 1259, Déodat, ou Dorde, Barasc tient le fief de Larnagol, qui est transmis au début du XIVe siècle aux vicomtes de Calvignac par le mariage d'Alausie Barasc avec Guillaume de Calvignac. Puis Raymond de Caussade, seigneur de Puycornet, devient vicomte de Calvignac et Larnagol par son mariage vers 1350 avec la fille unique et héritière de Dorde de Calvignac ; en 1375, son fils Raymond renouvelle au nom de sa mère les baux à fief de la vicomté. Les Caussade de Puycornet conservent Larnagol jusqu'à la fin du XVIe siècle : Raymond de Caussade, seigneur de Puycornet et vicomte de Calvignac le dénombre avec toutes justices en 1504 ; en 1579, Louis de Caussade vend à réméré les rentes qu'il lève sur les terres de Larnagol à Dadine d'Hauteserre, qu'il doit racheter douze ans plus tard. Mais en 1596, Diane d'Escars, son épouse, vend à Isabeau de Beauville, comtesse d'Escars, les terres de Calvignac et Larnagol ; le dénombrement effectué à cette occasion fait état d'un château constitué de deux corps de logis séparés par une basse-cour, d'une écurie et d'un four banal. Charles de Cazillac, baron de Cessac est devenu vicomte de Larnagol et Calvignac avant 1624, et son fils François vend en 1638 la vicomté à Charles de la Tour de Gouvernet, et la terre de Larnagol, avec un château ruiné, à Pierre de Laporte, habitant de Figeac. En 1667, Pierre de Laporte, alors lieutenant général civil et criminel de la sénéchaussée, dénombre pour la baronnie de Larnagol, avec "deux chastaux fort vieux et ruinés situés dans le lieu de Larnagol avec écurie et patus, four banal et port, droit de péage sur le Lot, etc.". Les Laporte conservent la seigneurie jusqu'à la Révolution. C'est à eux que l'on doit la transformation complète des bâtiments de la terrasse inférieure du site, dont ils font un nouveau château tandis que la partie haute est désormais dévolue aux dépendances. Ils se procurent alors, entre 1768 et 1771, pour 67 livres des balustres et des colonnes du château de Saint-Sulpice.
Au XIXe siècle, le château appartient successivement à Louis-Victor Benech, aux Sirand, puis à Antoine Bonhomme en 1869. L'ensemble est divisé avec l'acquisition en 1870 du château "supérieur" par la commune qui projette d'y installer les écoles et les bureaux de la mairie, tandis que le château "inférieur" passe aux Saint-Chamarand, puis aux Gimberge, une famille de viticulteurs locaux jusqu'à son achat en 1924 par le célèbre ferronnier d'art parisien Raymond Subes. Des édifices du castrum médiéval subsistent principalement, dans le château "supérieur", les restes d'une maçonnerie qu'il faut peut-être attribuer au XIe siècle, la base d'une tour à contreforts plats, qu'il faut peut-être dater du XIIe ou du XIIIe siècle, englobée dans une reconstruction de la fin du XIIIe siècle ou du XIVe siècle, et dans le château "inférieur", l'une des élévations d'un bâtiment à deux étages dans laquelle sont conservées des baies géminées datables de la fin du XIIIe siècle ou du XIVe siècle, dont les chapiteaux sont tout à fait semblables à ceux de Cavaniès (commune de Cahors).
Le château de Larnagol a été implanté en bordure du Lot, face au castrum de Calvignac, en profitant d'un éperon rocheux réservé entre deux pechs par deux petites combes qui rejoignent la rivière. Le site est constitué de deux terrasses principales, qui résultent pour une part d'aménagements successifs mais qui ont conditionné son organisation dès le Moyen Age. Les vestiges les plus anciens se trouvent sur la terrasse haute (le château "supérieur"). La tour à contreforts est aujourd'hui arasée au-dessus de la première voûte, donc diminuée sans doute de la moitié de sa hauteur. Côté cour, elle est par ailleurs partiellement enterrée dans le remblai des terrasses du début du XIXe siècle. L'examen des soubassements montre que cette tour est accolée contre une structure plus ancienne, aujourd'hui condamnée et enfouie dans un remblai. Cette première structure se manifeste par une arcature à deux rouleaux en plein-cintre, constitués de petits claveaux en moellons éclatés dont la manière évoque l'architecture religieuse du XIe siècle. Appuyée sur cette arcature qu'elle a condamnée, la tour initiale ne subsiste plus que par deux de ses côtés. La troisième face, côté sud, résulte d'un remontage qui a agrandi l'espace intérieur et qui semble être intervenu vers la seconde moitié du XIIIe siècle voire au XIVe siècle. Ce placage maladroit a pu être opéré suite à l'effondrement de la face primitive de la tour dont les arrachements sont visibles. On y relève une porte à arc brisé et chanfreinée, ouvrant au rez-de-chaussée, au-dessus de laquelle ouvre une petite fenêtre également en arc brisé. Exigüe, la chambre intérieure de la tour recoupée par un plancher moderne, est surmontée d'une voûte en berceau. Elle était éclairée par un jour étroit dont l'embrasure a été élargie après coup. A l'extérieur, la tour est épaulée sur sa face externe par deux contreforts plats (saillie de 0,26 m). L'un d'entre eux a été épaissi lors de l'élargissement de la tour, donc au XIVe siècle. Un tronçon de courtine, cohérent apparemment avec les maçonneries de la tour, prolonge la face à contreforts côté logis. Elle est percée d'une fente d'éclairage courte et sans chanfrein, avec un cintre approximatif, délardé dans le linteau. Une reprise en brèche y est apparente. Le logis (actuelle mairie) se développe au nord. Il se compose au rez-de-chaussée d'une longue cave voûtée, datable du XVIe siècle, distribuant deux cachots dont les portes munies de clous et de guichets sont conservées. Une seconde cave abritant une citerne la prolonge au nord. Le sol actuel de ces caves résulte du surhaussement par remblai du sol primitif. L'ensemble a été repercé au début du XIXe siècle, époque à laquelle le logis a été recomposé.
Sur la terrasse basse, la reconstruction au XVIIIe siècle du château "inférieur" a conservé une élévation complète d'un édifice du Moyen Age. La base est constituée par les vestiges d'une maison dont l'étage était sans doute en pan de bois, comme l'indique la tête de mur appareillée qui subsiste à l'angle. Deux étages maçonnés, percés de fenêtres géminées et d'une petite baie à intrados trilobé, ont remplacé les pans de bois primitifs : leur taille brettelée incite à ne pas en placer la construction avant la fin du XIIIe siècle, en dépit du caractère archaïque des ouvertures. La division du château en deux entités distinctes reste à expliquer. Elle pourrait résulter d'une division de la seigneurie ou bien d'un redéploiement de ses logis après une ruine partielle de l'édifice. (1)

Éléments protégés MH : le château de Larnagol et ses jardins : inscription par arrêté du 25 mai 2001.

château fort de Larnagol 46160 Larnagol, Tél. 05 65 23 39 79, ouvert au public du 1er Juin au 30 Septembre, du jeudi au Dimanche, histoire et art se mélangent pour un visite enrichissante, propose également un hébergement dans une suite au château.

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source des photos par satellite: https://www.google.fr/maps

   
 
 


(1) 
   source :  https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/

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(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
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