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Au XVIe siècle, le repaire de Lesquirol; écureuil
en occitan, est en possession d’une famille de laboureurs aisés, les Rigal.
Guillaume Rigal fait son testament en 1547. Il avait épousé Antoinette de
Chaussidière. Un siècle plus tard, la même famille est encore présente dans
les lieux et a monté dans l’échelle sociale. Ainsi Perette de Rigal, par son
mariage avec Jean de Ginalhac, bourgeois. L’une de leurs filles, Hélène,
épouse un homme de loi, Jean de Besombes. Ce dernier fera entreprendre des
travaux d’embellissement. La tour principale, attestée dans certains textes,
était alors déjà disparue. Jean de Besombes fera percer le mur de pierres
sèches qui clôt la propriété d’un porche monumental en 1689. Ce dernier,
comme le mur, sera détruit au XIXe siècle, pour faciliter l’accès d’une
demeure transformée en exploitation agricole. Puis il fait orner de décors
spiralés les fenêtres. En 1781, ces décors seront retirés, afin de
moderniser les ouvertures, et replacés dans une grange. Devenue veuve, sans
enfant, Hélène de Ginalhac désigne comme héritier de Lesquirol un juge de
Thédirac. Mais en 1715, son neveu Jean Rayet, qui avait reçu l’autre moitié
de ses biens, rachète le domaine. Les Rayet sont une dynastie de négociants
viticoles. Comme beaucoup à l’époque, ils sont atteints par le désir d’être
plus nobles que l’aristocratie. Jean Rayet fera rechercher avec obstination
la plus petite rente tombée dans l’oubli. Enfin, la troisième génération
Rayet accède officiellement à la noblesse. Pons de Rayet peut acheter une
partie de la baronnie de Thédirac, ainsi qu’une charge de conseiller du roi
et trésorier de France en 1785. L'honneur sera de courte durée, pour cause
de Révolution. En 1830, Lesquirol passe, par héritage à un neveu, Fabien qui
s’empresse de revendre le domaine à un agriculteur. La vocation agricole des
lieux se perpétue encore de nos jours. (1)
château
de l'Esquirol 46250 Les Arques, propriété privée, ne se visite pas.
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