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La seigneurie des terres de Masclat, dépendant de
la vicomté de Turenne, était détenue par la puissante famille des Cardaillac,
au XIIIe siècle, avant que de passer, par alliance, à la non moins puissante
maison de Thémines. Elle devient ensuite la propriété de la famille Ithier.
Un remariage fait arriver dans les lieux, à la fin du XIVe siècle, Hugues de
Lopdat. Différentes familles vont ensuite se partager le fief de Masclat,
notamment les d’Auriole et les Blanchefort, les Verveix et les Fontanges,
que des liens du sang ne tarderont pas à lier. Au XVIIIe siècle, Magdeleine
Thérèze de Lantron-Saint-Hubert, comtesse de Corneilhan est la seigneuresse
directe et foncière des lieux, qu’elle n’habite pas. Aussi afferme-t-elle le
domaine à Maître Pierre Glandin, avocat et juge de Saint-Projet, qui vient
loger dans la vieille demeure avec sa famille. Avec le XIXe siècle survient
la déchéance du château. En 1859, Gabriel de Nattes de Villecomtal,
petit-fils de la comtesse de Corneilhan, est amené à consentir la vente aux
enchères de ses biens situés à Masclat. Le château, devenu depuis des
lustres fort décati, est alors habité par le curé du village qui tentera, en
vain, d’en faire l’acquisition. C’est finalement le maire de la commune qui
l’obtient pour la somme de 11000 francs.
Le château jouxte l'église paroissiale. Une grande cour s'étend devant le
logis, au sud-ouest ; une seconde cour, à l'est, sur laquelle ouvre le
portail actuel, est encadrée par deux bâtiments de dépendances. Le logis
comporte une tour centrale, de plan carré, dont les murs ont plus de deux
mètres d'épaisseur à la base et dont la masse est bien délimitée en façade
par les chaînes d'angle ; les baies sont modernes à l'exception de celles du
niveau supérieur, dont deux sont couvertes d'arcs brisés. Les deux ailes
accolées sont flanquées chacune d'une tour ronde, au sud-ouest et au
sud-est, dont la couverture a disparu ; des demi-croisées murées et les
canonnières en "trou de serrure", de grande dimension et chanfreinées,
appartiennent à la même campagne de travaux que la porte de l'escalier, à
linteau sous arc brisé et tores. Le corps de logis médiéval accolé au
nord-est est en pierre de taille et conserve dans son élévation sud-est, au
niveau du rez-de-chaussée, les vestiges d'une arcade brisée et un jour muré
; il comporte un sous-sol couvert d'une voûte en berceau brisé. Les
élévations ont connu d'importantes modifications à l'époque moderne avec en
particulier la création de grandes baies organisées en travées et de combles
mansardés à lucarnes surmontées de frontons. Armoiries des Fénelon sur l'écu
sculpté sur la clef de l'arc du portail d'entrée et dans un décor de
gypserie d'un salon réaménagé au XIXe siècle : d'or à trois bandes de
sinople (la bordure doit-elle être prise en compte dans les armoiries).
Armoiries des Vervaix, au-dessus d'une cheminée au rez-de-chaussée : d'azur
à 5 bandes d'or. Un médaillon remployé au revers d'une lucarne inscrit un
lion qui, pourrait être celui des Cardaillac. Deux dépendances encadrent la
cour située au sud: d'après la notice Mérimée des Monuments historiques,
l'une est du XVIIe siècle, l'autre du XIXe et serait construite avec les
pierres provenant de l'ancien prieuré de Caminel.
Éléments protégés MH : le ce château et la parcelle qui le porte ainsi que
le mur le séparant de l'église : inscription par arrêté du 16 mai 2007. (1)
château de Masclat 46350 Masclat, visite des extérieurs, le grenier
servit d'auberge, gîte situé dans les anciennes écuries du XVe siècle...
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