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Bar étale sa plantureuse silhouette
non loin des eaux paresseuses du Lot, dans la plaine viticole de
Puy-l’Évêque. On accède à la demeure par une vaste cour carrée, close par un
mur, les écuries et les communs. Le corps de logis, dont la façade a été
remaniée au XVIIIe siècle, est flanqué de quatre tours d’angle au plan
losangé. Un large perron en demi-lune, bordé par deux cyprès accueille le
visiteur. Les caves, éclairées par des fenêtres romanes, soutenues de voûtes
en plein cintre, sont particulièrement intéressantes. L'une d’elles abrite
une vaste cheminée à côté de laquelle on peut admirer une remarquable et
fort curieuse cuve en pierre monolithe appelée "bugadier", où l’on faisait
bouillir le linge. Deux autres caves, situées sous deux des tours, recèlent
un escalier creusé dans l’épaisseur des murs. Les sols sont recouverts de
galets. Des meurtrières et des canonnières du XVIe siècle sont percées à
différents endroits. Édifice sans doute militaire dès sa conception, le
château, au vu de son emplacement, avait vraisemblablement pour mission de
contrôler la navigation sur le Lot. Pendant les guerres de Religion, il sera
occupé par les troupes protestantes, en 1570. C’est en 1505 que Raymonde del
Pech vend à Pierre de Bar sa maison neuve du faubourg de Puy-l’Évêque, pour
la somme de cent soixante dix livres tournois. Ces Bar, famille de marchands
et de prêtres, étaient apparus dans le castrum aux alentours de 1370. Très
rapidement, par alliance et par relations, ils vont parvenir à intégrer
"l’establishment" local. L’un de leurs membres, Guillaume, sera, entre 1450
et 1501, proviseur du collège Pélégry à Cahors, puis recteur de différentes
paroisses. Mais l’accession à la noblesse des Bar échappe aux
investigations. En 1572, Jean de Bar, écuyer, dicte son testament en son
repaire de Bar, en faveur de sa femme Marguerite du Pouget, de ses fils
légitimes et de ses deux bâtards. Décision dont il se repentira quelques
mois plus tard, car il déshéritera les deux derniers. Le château va devenir
plus tard la propriété d’une branche des Guiscard, seigneurs de Grézels, par
le mariage de Jean de Guiscard avec Marie de Saint-Astier, qui lui apporte
Bar dans sa corbeille de noces. L'un des leurs, Georges de Guiscard de Bar,
officier d’artillerie, participera à l’expédition des Indes menée par le
Bailli de Suffren en 1795, puis se joindra à l’armée Confédérée au sein de
laquelle il trouvera la mort à la bataille de Nerwinden en 1793.
Entre-temps, vers 1770, la vieille demeure de Bar avait été vendue à la
famille de Campagnac, dont les descendants occupent toujours les lieux. (1)
château de Bar 46700 Puy l'Evêque, propriété privée, ne se visite pas,
visible de l'extérieur.
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