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A l'emplacement de l'édifice actuel, il a existé un château antérieur dont
il ne reste que quelques vestiges. La seigneurie de Ferrières fut en effet
octroyée en 1464 à Pierre Ramond de Folmont, sénéchal du Quercy, par Armand
Naudonnès de Lustrac. Elle appartiendra aux Ramond jusqu’en 1646. À cette
date, les terres et les ruines du vieux château sont vendues à Sylvestre
Dubruelh, maréchal de camp, gouverneur du Roussillon, qui fera ériger la
terre en marquisat. Sa fille unique épousera le marquis de Valence-Timbrune.
Héritier des biens de sa mère, leur fils, le général de Valence, se retire
sur les terres de Ferrières en 1763. Il décide alors de faire construire, à
l'emplacement du vieux repaire délabré, un somptueux château. La Révolution
arrêtera son élan, et la nouvelle demeure restera inachevée. Après sa mort,
en 1795, son fils, Cyrus, général lui aussi, mais des armées de la
République, émigre, pour suivre le parti Orléaniste. La demeure est alors
abandonnée à des fermiers. Revenu d’exil, le général de Valence, qui avait
épousé une nièce de madame de Genlis, avec des fortunes diverses, mènera une
vie exclusivement parisienne sous l’Empire et la Restauration. Il avait
obtenu la levée du séquestre prononcé par les autorités révolutionnaires qui
n’avaient pas réussi à vendre le château comme bien national, sans doute en
raison de son délabrement. Ses deux filles, dont l’une, Rosamonde, était
mariée au maréchal Gérard, pair de France, futur ministre de la Guerre sous
Louis-Philippe, céderont la propriété, en 1834, à un beau-frère du maréchal
Bessières. Depuis cette date, Ferrières appartient à ses descendants. Lors
de son rachat, la demeure est en piteux état. L’aile gauche et le centre ne
possèdent ni plancher ni plafond. Une première restauration est entreprise,
qui durera jusqu’en 1891. Une deuxième série de travaux sera entamée en
1918. Le château comprend un seul niveau bâti en 1775 sur des fondations
plus anciennes. Le corps de logis central est rectangulaire, flanqué de
quatre petits pavillons en retour d’équerre. L'ensemble de l’édifice est
recouvert par des tuiles canal. La façade méridionale, percée de onze baies,
se déploie sur une belle terrasse qu’ombragent deux cyprès. Les deux tours
rondes présentes à l’entrée de la cour d’honneur sont peut-être les témoins
de l’ancienne demeure. (1)
Éléments protégés MH : les façades et les toitures du château : inscription
par arrêté du 21 juillet 1960.
château de Ferrières
46700 Sérignac, propriété privée, ne se visite pas.
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