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L'ancienne seigneurie de Saint-Chamarand,
autrefois appelée Saint-Amarand, appartenait aux Gourdon depuis 961, date à
laquelle Raymond, comte de Rouergue et du Quercy, fait donation à Aymeric et
Géraud de Gourdon du "castellum de Gourdon et des alleux de Saint-Amarand".
Ceux-ci conserveront ce fief jusqu’au début du XIVe siècle. En 1311, leur
ruine financière les amène à aliéner les alleux de la paroisse de
Saint-Chamarand avec ses appartenances et toute justice à Raymond d’Auriole
(famille qu'il ne faut pas confondre avec les grands marchands cadurciens du
même nom). Le mariage d’Aygline d’Auriole avec Pierre de Vassal fait passer
la seigneurie dans cette dernière famille. En 1388, le fief et le château
sont vendus à Guy de Peyronnencq. Au siècle suivant, un long procès opposera
les Peyronnencq et une branche de la famille de Valon, héritière des Vassal,
au sujet de la propriété de Saint-Chamarand. Les Peyronnencq, après des
décennies de luttes opiniâtres par juristes interposés, finiront par
triompher. Leurs descendants occuperont les lieux jusqu’au milieu du XVIIIe
siècle. Leur fortune ira grandissante. Des alliances flatteuses comme celles
avec les Bourbon-Malause, ou la fréquentation de la cour; Antoine de
Peyronnencq servira comme maréchal de camp de Turenne, et sera ami de Claude
de Rouvroy, duc de Saint-Simon père, ce qui lui vaudra d’être cité par le
fils dans ses Mémoires, leur ouvrent des horizons nouveaux. Les dernières
générations ne vivent plus dans le vieux bourg du Quercy. En 1738, Louise de
Peyronnencq, héritière de la lignée, épouse Jean de Calvimont, baron de
Saint-Martial. L’émigration de leur fils, Jean-Auguste-Armand, entraînera,
sous la Révolution, la saisie de leur demeure. Après le découpage de
l’édifice en plusieurs lots, celui-ci connaîtra par la suite différents
propriétaires, et un abandon progressif qui achèvera de le ruiner. (1)
En raison de la division en plusieurs propriétés, les différentes parties du
château ont connu des évolutions très différentes depuis le début du XIXe
siècle. Les vestiges permettent d'identifier dans l'aile est une tour, dont
ne subsistent plus que le premier niveau et l'élévation sud (avec une
cheminée désormais en partie visible à l'extérieur), et un logis attenant
appartenant au premier état. Un escalier en vis placé dans l'angle nord-est
de la cour, où en subsistent les arrachements, desservait les deux corps de
bâtiment voisins, tandis qu'un escalier secondaire placé dans une tourelle
en encorbellement conduisait du premier étage de l'aile est à un troisième
niveau aujourd'hui disparu. De l'aile ouest, en ruines, subsistait
principalement, en 2005, la façade sur la cour, dont le deuxième niveau
était promis à une destruction prochaine. La pièce sud du deuxième niveau de
l'aile orientale présente un plafond peint du XVIIe siècle ; plusieurs
autres fragments de décors peints sont conservés en différents endroits de
l'édifice. (2)
château de Saint Chamarand 46310 Saint Chamarand, tel. 05 65 31 78 01, M.
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