châteaux de France
       Accueil        châteaux Val de Loire        châteaux pour réceptions        châteaux à l'abandon        Contact        Liens
 
 
 
Château de Saint Cirq Lapopie (Lot)
 
 

       Célèbre pour avoir été redécouvert après la dernière guerre par le "pape" du surréalisme, André Breton, le village de Saint-Cirq-Lapopie défie le temps et les hommes, arc-bouté à son piton rocheux, tel un phare avancé dominant la vallée sinueuse du Lot. Le site, particulièrement stratégique, est déjà occupé à l’époque gallo-romaine. Une vaste villa du nom de Pompéjac est ensuite attestée au temps des mérovingiens. Le castrum médiéval s’édifie progressivement aux alentours du Xe siècle. Auparavant, la tradition orale fait remonter dans les lieux, venues d’Asie Mineure, les reliques de saint Cirq, enfant martyre. Son patronyme remplace alors le vieux nom de Pompéjac. Dès le VIIIe siècle, Saint-Cirq devient le siège des archiprêtres du diocèse de Cahors, situation qui va perdurer jusqu’au moment de la Révolution. On ignore le nom du fondateur du château fort. Toujours est-il que, dès le XIIe siècle, trois familles se partagent la seigneurie: les La Popie, les Gourdon et les Cardaillac. Et le château entièrement ruiné dont on peut admirer encore de nos jours les murailles déchiquetées devait en fait être composé de trois demeures seigneuriales successives, bâties à flanc de roche. Les Gourdon et les Cardaïllac de Saint-Cirq participeront à la Première Croisade, en 1096. Plus tard, un autre membre des Gourdon fera le pèlerinage de Jérusalem avec Saint Louis. En 1199, Richard Cœur-de-Lion essaye en vain de s'emparer du site. Pendant la guerre des Albigeoïs, les Cardaillac seront au côté de Simon de Montfort, tandis que les seigneurs de Gourdon et de La Popie resteront fidèles au comte de Toulouse. En 1231, les trois coseigneurs accordent une charte des communes, avec élection de consuls, aux habitants du lieu. Quelques privilèges, dont le plus important est une certaine indépendance sous la houlette des consuls, caractérisent cette innovation.
Après le traité de Paris, en 1231, qui restitue au roi d’ Angleterre ses fiefs de Guyenne et du Quercy, Saint-Cirq reste attaché au royaume de France. En 1351, malgré les précautions des seigneurs, qui avaient renforcé les défenses du fort, les Anglais envahissent Saint-Cirq, vite boutés hors des lieux par les seigneurs de Béduer et de Cajarc. En 1372, les Anglais reprennent les châteaux du village, et vont y rester une année. En 1382, 1390 et 1392, de nouvelles occupations anglaises bouleversent le cours des choses, comme dans d’innombrables lieux du Quercy. En 1417, le mariage de Marguerite de La Popie avec Arnaud Hébrard de Saint-Sulpice, fait passer une partie du fief dans cette famille. Devenue veuve, Marguerite de La Popie devra faire face aux prétentions des Cardaillac sur ses biens. Jean et Bertrand de Cardaïllac n’hésiteront pas à s’emparer par traîtrise de la forteresse des La Popie. Mais la jeune veuve fera appel à la justice royale, et finira par recouvrer son bien. En 1465, Louis XI est confronté à la "Ligue du Bien Public", révolte orchestrée par certains grands du royaume, contre son autorité. "Ce royaume est sens dessus dessous. On n’y parle que d’armes et on n’y voit rien d’autre... Le pays entier reste l’oreille dressée, et les gens ne savent de quel côté se tourner. Les choses ne peuvent demeurer dans cet état" écrira au duc de Milan son fidèle émissaire Panigarola. Quant à un autre "agent" italien au service des Médicis, il note dans son journal: "Dieu veuille que le roi remédie promptement à la situation. Car si elle s’éternise, le royaume redeviendra la forêt de brigands qu’il était autrefois". Raymond Hébrard de Saint-Sulpice, seigneur de Saint-Cirq fait partie des insurgés. Louis XI ordonnera le démantèlement de sa forteresse. En 1487, les Cardaillac subiront à leur tour la vindicte royale de Charles VIII, ayant eu la malencontreuse idée de soutenir le duc d’Orléans contre le jeune roi. Leur château de Saint-Cirq est anéanti. Ils quitteront définitivement les lieux, après la sentence royale, pour investir leurs terres de Cieurac, mais resteront seigneurs de Saint-Cirq.
Quant aux Hébrard, ils s’installeront en contrebas de leur ancienne forteresse, dans une demeure modeste qu'ils se feront construire grâce à un dédommagement. Pendant les guerres de Religion, le village sera, dans un premier temps, épargné par les luttes sanglantes des deux partis. Sans doute le fait que ses deux coseigneurs représentent les deux religions n’est-il pas étranger à cette paix relative. En effet, Cardaillac est le chef des protestants de Guyenne, et Jean de Saint-Sulpice, catholique convaincu, est ami d'Henri III. Malgré leur bonne volonté, Saint-Cirq finit par se trouver aux prises avec les armées d’Henri de Navarre, qui la prennent d’assaut en 1580. Le 25 novembre, le futur roi de France décide d’abattre définitivement la forteresse: "Henry, par la grâce de Dieu, roi de Navarre, protecteur des Églises Réformées de France, Gouverneur pour le roi en Guyenne, à notre cher et bien-aimé Capitaine Sainte Catherine, Salut ! Nous voulons et nous mandons et ordonnons par ces présentes de vous transporter promptement et le plus tôt que faire se pourra au château et fort de Saint-Cirq en Quercy, pour iceluy raser et mettre en tel état que ceux du contraire parti ne s’en puissent désormais prévaloir contre nous, vous donnant de ce faire plein pouvoir, puissance et mandatement spécial, car tel est notre plaisir". Les jours fastes de Saint-Cirq sont alors, du fait du prince, terminés. La forteresse ne se relèvera jamais de ses ruines ordonnées. Ses seigneurs déserteront les lieux. En 1645, Geoffroy de Cardaillac vend à une branche collatérale sa coseigneurie de Saint-Cirq.
En 1672, Michel de Vidéran acquiert la totalité des anciennes possessions Cardaillac. En 1602, la partie relevant des Hébrard de Saint-Sulpice était passée, par alliance, aux Crussol d’Uzès. Leur descendant, Charles-Amable de Crussol, marquis de Montsalès, petit-fils d’une fille du surintendant Fouquet, vendra, en 1717, à un notaire, maître Peyre, la totalité de ses biens. Les Gourdon, présents dans les lieux depuis 1196, s’étaient défaits de leur part en 1420. La décrépitude, voire la ruine des maisons du fort, est évoquée dans des textes consulaires dès le XVIIe siècle. Au début du XIXe siècle, des artisans "roubinétaïres" s’installent dans le village, lui redonnant, grâce à la production de robinets traditionnels et d’objets en buis ou en érable, une animation bien venue. La production industrielle du XXe siècle balaiera ce regain de vie. Jusqu’à l’arrivée d’un artiste, en 1950, pour qui Saint-Cirq apparut comme "Rose impossible dans la nuit". Il entraîna dans son sillage échevelé une cohorte d’admirateurs et de fidèles, précurseurs des touristes à venir. "Saint-Cirq a disposé sur moi du seul enchantement: celui qui fixe à tout jamais. Chaque jour, au réveil, il me semble ouvrir la fenêtre sur les Très Riches Heures, non seulement de l’Art, mais de la Nature et de la Vie" (A. Breton, Saint-Cirq, 1951). Aujourd'hui le bourg de Saint Cirq Lapopie est classé parmi les plus beaux villages de France. (1)
Le château a été construit sur un promontoire rocheux, au sommet d'une falaise surplombant le Lot de près d'une centaine de mètres. Aux trois coseigneurs de Saint-Cirq correspondaient au XIIIe siècle trois châteaux distincts regroupés dans le fort, auxquels s'ajoutaient les nombreuses tours de chevaliers disposées au contact de l'église et des rebords de falaise, tandis qu'en contrebas la ville médiévale s'étirait entre ses deux portes fortifiées. Le château du rocher de Lapopie, le point le plus haut du site à l'ouest, ne subsiste plus qu'à l'état de traces, bien insuffisantes pour en restituer les dispositions. A l'opposé, surplombant l'église, les ruines du château des Cardaillac, dont l'identification traditionnelle repose sur le fait que les textes le situent près de la porte du castrum, permettent de reconnaître un donjon et un logis, séparés par un étroit passage. Le donjon carré, conservé sur deux niveaux, présente des murs épais d'1,75 m et des contreforts d'angle enveloppants, comme ceux de Luzech ou de Puy-L'Evêque; il est construit en pierre de taille, en assises de hauteur très variable où apparaissent des pierres de réglage verticales; la seule ouverture conservée est un jour étroit couvert d'un linteau échancré en plein-cintre. Le logis, d'une trentaine de mètres de longs, comportait au moins trois niveaux, dont un niveau de soubassement où les fouilles ont entièrement dégagé une pièce voûtée en berceau brisé. D'autres structures bâties ont été repérées à l'intérieur du fort, mais aucune n'a pu être attribuée au "château" des Gourdon. (2)

château de Saint Cirq 46330 Saint Cirq Lapopie, propriété de la commune, visite des extérieurs ! Saint Cirq Lapopie est un des plus beaux sites de la vallée du Lot, le bourg a été élu "Village préféré des français", à visiter sans modération...

Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous constatez une erreur, contactez nous. Licence photo©webmaster"B-E", photos interdites à la publication sur internet, pour un autre usage nous demander (Contact)
Nous remercions chaleureusement M. Vincent Tournaire du site http://webtournaire.com/paramoteurparapente.htm, pour les photos
aériennes qu'il nous a adressées. (photos interdites à la publication)
A voir sur cette page "châteaux du Lot" tous les châteaux répertoriés à ce jour dans ce département.

 
 
 
 
Château de Saint Cirq Lapopie Château de Saint Cirq Lapopie Château de Saint Cirq Lapopie Château de Saint Cirq Lapopie
 
Château de Saint Cirq Lapopie Château de Saint Cirq Lapopie Château de Saint Cirq Lapopie
 
 
 
Château de Saint Cirq Château de Saint Cirq Château de Saint Cirq Château de Saint Cirq
 
Saint Cirq Lapopie Saint Cirq Lapopie Saint Cirq Lapopie Saint Cirq Lapopie Saint Cirq Lapopie
 
Château de Saint Cirq Lapopie Château de Saint Cirq Lapopie Château de Saint Cirq Lapopie Château de Saint Cirq Lapopie
     
   
 
 

(1)     Extrait de Châteaux, Manoirs et Logis : le Lot, en vente sur http://patrimoines-et-medias.pagesperso-orange.fr
(2)
 source :  https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/

Sur ce site, tous les châteaux, châteaux forts, manoirs, maisons-fortes, ruines et vestiges importants, chateau hôtel-restaurant, chateaux avec chambres d'hôtes, gîtes, et les châteaux avec salles pour réceptions, vous trouverez la liste de tous les départements en page d'Accueil, mais également une page réservée aux châteaux à l'abandon, en péril, et les châteaux du val de Loire nous avons recensés aussi les châteaux dans les pays francophones, Suisse, Belgique et Grand Duché du Luxembourg voir châteaux Étrangers, et également les châteaux dans des bourgs classés parmi les plus beaux villages de France.

 
(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
Nos sources proviennent à 60% de la base Mérimée, culture.gouv.fr/culture/inventaire/patrimoine, que nous remercions vivement
Copyright ©chateauxdefrance@orange.fr     Tous droits réservés.