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La seigneurie de Varaire
appartint, du XIIIe siècle au XVe siècle, à la vieille famille des
Cardaillac. Celle-ci ne donna pas moins de trois évêques à la ville de
Cahors. Guillaume, de 1207 à 1234, lequel participa activement à la croisade
contre les Albigeois. Bertrand, de 1324 à 1367, et François, de 1389 à 1403.
Leur dernière héritière, Marguerite, épousa à la fin du XVe siècle Guy de
Lévis, baron de Caylus. Cette ancienne lignée devint ainsi maître du fief.
En 1577, Anne de Lévis se maria avec Jean de Castelpers, chef calviniste du
Rouergue, qui lui imposa de se convertir. Devenue veuve, elle retourna dans
le giron de l’église catholique. Jean de Castelpers avait été fait baron,
mais, mort sans héritier, sa seigneurie de Varaire passa à un neveu, Jean
Samuel de Brunet de Castelpers. Celui-ci vendit le fief en 1644 à l’abbé de
Cornusson, issu des Lavalette, seigneurs, barons et marquis de Cornusson. Un
autre neveu sera institué héritier par l’abbé. Il vendra Varaire en 1687 à
un inconnu. En 1700, le comte d’Aubeterre, brigadier de cavalerie acheta la
seigneurie, qu’il céda en 1715 à un sieur Duval, avocat à la cour des Aides
de Montauban. La Révolution mettra un terme à l’existence des seigneurs de
Varaire. (1)
Au centre du village, l'édifice se compose d'une haute tour et d'un corps de
logis séparés de quelques mètres. Le premier état des constructions
conservées peut être daté du XIIIe siècle. Les croisées signaleraient un
réaménagement du logis dans la seconde moitié du XVe siècle, après la guerre
de Cent ans. La tour a 2,90 m de côté et des murs épais d'1,20 m, et deux
niveaux couverts en berceau. C'est un donjon pratiquement aveugle, dont les
niveaux n'étaient éclairés que par des fentes de jour. La porte à coussinets
du premier niveau, au sud, résulte d'un réaménagement. A l'origine, le seul
accès devait se trouver au nord où une porte couverte d'un arc brisé est
conservée : elle a cependant peut-être été déplacée car elle paraît remontée
au-dessus d'une maçonnerie entièrement reprise. Le départ d'un arc et un
corbeau indiquent qu'un corps de bâtiment à deux niveaux au moins avait été
ajouté à l'est. La transformation de la tour en pigeonnier a fait
disparaître toute trace de son couronnement. Le logis est un long bâtiment
très remanié, dont le premier niveau est partiellement enterré. Son
élévation sud conserve les vestiges de deux baies géminées, et peut-être la
trace d'une troisième, ainsi qu'une porte couverte d'un arc brisé et
chanfreinée, mais qui paraît remontée. Les baies géminées ont été remplacées
par des croisées, dont une est conservée entière : en grès rouge, elle est
chanfreinée ; elles sont placées plus bas et correspondent donc à une
modification des niveaux intérieurs, dont la voûte en berceau du niveau de
soubassement serait contemporaine. Le bâtiment conservé n'est qu'une partie
de la construction médiévale qui se prolongeait à l'est et à l'ouest, où
sont visibles des arrachements de murs, l'embrasure d'une porte et une
grande niche, peut-être un évier. Dans l'élévation nord, une série de
corbeaux et l'embrasure d'une porte haute pouvaient correspondre à un corps
de bâtiment accolé ou à une galerie. Le bâtiment du logis a fait l'objet de
travaux de restauration en 2013. (2)
château de Varaire 46260 Varaire, tour propriété de la commune, logis
propriété privée, ne se visite pas.
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