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Agréablement situé dans la vallée du Petit Morin,
ce petit château remplace la demeure où naquit en 1621 Françoise de Nargonne,
qui épousa le vieux duc d'Angoulême et mourut à Montmort en 1713. On
attribue la construction du château à Nicolas Guérard, avocat au parlement
de Paris, qui hérita en 1726 de son père, receveur général des Fermes à
Troyes, et épousa en 1730 Marie-Pélagie de Milleville. Héritière de
Bergères, Louis-Pélagie Guérard épousa son cousin Jean-Vincent de Milleville
qui, dit-on, se tua en 1777 en tombant d’un échafaudage. Elle fit
interrompre les travaux et, en 1786, vendit le domaine au comte Lefebvre de
Plinval, fils d’un avocat au parlement. Un plan de 1733 montre le corps de
logis tel qu'il se présente aujourd’hui, sans les corps intermédiaires qui,
jusqu'aux années 1960, le reliaient aux dépendances latérales. Il précise
aussi le tracé de la cour d’honneur, avec sa grille encadrée de fossés et
ses allées pavées, l’ordonnancement des cours latérales et celui des
parterres dessinés en terrasses, près de la longue pièce d’eau. Couvert d’un
comble à la Mansart, le corps de logis présente des façades classiques, au
développement modeste, élevées en moellons enduits et renforcées par des
chaînes d’angle en besace. Au centre de chacune d’entre elles se détache un
avant-corps encadré de refends, large du côté du jardin, plus étroit sur la
cour où l’accompagnent de courtes ailes. La distribution intérieure a
conservé ses volumes d’origine: au revers de la façade, vestibule et
escalier orné d’une rampe en fer forgé; sur le jardin, enfilade de pièces de
réception habillées de sobres boiseries; petits appartements entresolés dans
les ailes latérales. L'ensemble a été restauré avec beaucoup de goût par le
comte de Pusy-Lafayette. (1)
Éléments protégés MH : les cinq pièces lambrissées du rez-de-chaussée ; les
façades et les toitures des quatre bâtiments des communs ; la partie
ordonnancée du parc avec sa pièce d'eau : inscription par arrêté du 29
décembre 1982. La grille d'entrée ; les façades et les toitures du château ;
le hall d'entrée, la cage d'escalier avec sa rampe en fer forgé : classement
par arrêté du 29 décembre 1982.
château de Bergères
sous Montmirail 51210 Bergères sous Montmirail, propriété privée, ne se
visite pas.
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