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Le château doit son origine à un ouvrage fortifié d’origine gallo-romaine,
élevé au confluent de l’Ornain et de la Saulx, sur la frontière de l’Empire
germanique. De l’époque médiévale, il a conservé un puissant terre-plein
quadrangulaire, taluté et entouré de douves, et le gros-oeuvre d’une tour
octogonale. Johann de Nivenheim, originaire de Cologne, acquit la seigneurie
en 1447. Varin de Nivenheim, baron d’Etrepy, colonel de cavalerie, dut faire
reconstruire le corps de logis et les pavillons d’angle après 1610, date de
son mariage avec Barbe d’Ernecourt. Remanié au milieu du XVIIIe siècle par
son arrière-petit-neveu, François de Sorcy de Lorins, le château fut acquis
en 1760 par Jules-François Cappellet, auditeur à la chambre des comptes de
Paris. Il échut par alliance aux Davy de Chavigné, ancêtres de la marquise
de la Vergne de Tressan qui dut le faire entièrement restaurer à la suite
des dégâts causés par l’armée du Kronprinz, le 6 septembre 1914. Ravagé par
des projectiles incendiaires, il n’en restait que les façades, avec leurs
fenêtres encadrées de chaînes appareillées à bossages et leurs lucarnes à
volutes et frontons chargés de boules. À nouveau éprouvé au cours de la
dernière guerre, le château a été remis en état par la comtesse Gonzague de
Ripert d’Alauzier et Mme Jean Vasseur.
Au centre de chacune des deux façades, élevées seulement d’un
rez-de-chaussée, se détache une sorte d’avant-corps couronné d’un large
fronton, correspondant au grand salon, ancienne salle des gardes. Sur la
cour, quatre pilastres à chapiteaux corinthiens encadrent de grandes baies
ornées de masques sculptés de très belle facture. A l’intérieur, les stucs
du grand salon ont pu être restitués en 1922 grâce aux moulages pris à la
veille de la guerre, lors de la restauration du décor. C’est à l’occasion du
déblaiement que fut mise à jour la pierre gravée précisant la date de 1741
et l’auteur des travaux, François de Sorcy de Lorins. Ce dernier fit
également placer les sphinges de la cour et supprimer le pont-levis au
profit d’un pont fixe et d’une grille accompagnée de lions et de pots-à-feu.
(1)
Éléments protégés MH : les façades et les toitures du château (corps
principal et pavillons), sa parcelle d'implantation, le portail d'entrée
avec ses lions, les maçonneries des courtines, l'escalier ouest et les deux
sphinges le gardant, les douves et le pont d'accès, ainsi que le décor
intérieur du grand salon : inscription par arrêté du 28 novembre 2011.
château d'Etrepy 51340 Etrepy, propriété privée, ne se visite pas.
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