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Le château de Clivoy est placé au-dessus de
la vallée de l'Ernée. Sous son regard se trouvait un gué, au débouché de la
forêt de Chailland. L'ancienne voie romaine Corseul-Le Mans passait à
proximité. Construit sur des rochers de grès, le premier ouvrage devait
surtout être un poste d'observation et de défense. Lors des travaux du début
du XXe siècle, des restes de construction ont été mis au jour en démolissant
d'anciennes écuries: vestiges d'un mur qui suivait la même ligne que
l'intérieur d'une douve existante, un monticule arrondi, du côté de la
vallée était peut-être l'ancienne motte féodale mentionnée dans des actes
des XVIIe et XVIIIe siècles. Les traces de ces temps anciens demeurent dans
le petit jardin rond situé sous l'actuel château: les allées en suivent les
formes de la motte à l'est et au sud. Un logis est attesté à Clivoy aux XIVe
et XVe siècles. Au XVIe siècle, il se composait d'un corps principal simple,
côté ouest. La porte d'entrée, au centre de la façade, était encadrée de
deux fenêtres au rez-de-chaussée, quatre fenêtres à l'étage et quatre
lucarnes au-dessus lui donnaient de la lumière. Du côté de la vallée, une
tour carrée, adossée au bâtiment contenait l'escalier. Des tours et des
murailles, construites sur de gros blocs de grès, surveillaient la vallée.
Cette simplicité perdurera jusqu'au XIXe siècle. Au milieu de ce siècle,
Clivoy est décrit comme "étant dans une position originale sur les rochers,
au milieu des rest du petit château fort"; la partie habitée ne se composait
que d'une vieille petite maison qui sera alors transformée pour la mettre en
harmonie avec le nouveau bâtiment.
Avant 1848, Anatole des Nos et son épouse Laurence de Thellusson, fille d'un
banquier associé de Necker font construire un corps de logis contre la tour
carrée servant d'escaler, à usage de cuisine et de lingerie. Ils confient à
l'architecte parisien Lorotte, le soin de bâtir le château que l'on voit
aujourd'hui, à quelques détails près. Côté cour le bâtiment est rehaussé. Il
est flanqué à gauche d'une tour octogonale et d’un nouveau bâtiment,
construit plus haut pour abriter un grand salon et une bibliothèque. Du côté
de la vallée, une tour ronde est ajoutée ainsi qu'une galerie (aujourd'hui
disparue) destinée à assurer la liaison entre la cuisine et la salle à
manger En même temps, de nouveaux communs et la chapelle sont édifiés, le
parc et le jardin potager sont aménagés. Actuellement, après la restauration
de Clivoy, la démolition de la galerie et la recomposition de la façade
arrière, les propriétaires s'attachent à redonner vie au parc et au jardin
pour doter le château d'un environnement harmonieux. Clivoy est occupé au
XVIe siècle, après la famille Rabault par celle de Goué, originaire de
Fougerolles-du-Plessis, qui le garde jusqu'au XVIIIe siècle. Il passe alors
à Gilbert du Bois Berranger, puis aux Le Bouteiller des Nos, du Bois de
Maquillé et du Breil de Pontbriand, actuels possesseurs. La famille de Goué
avait embrassé la religion protestante et enterrait ses défunts dans la
petite chapelle de La Trinité, non loin de Clivoy. Après un demi-siècle de
profession de foi réformée, Jean de Goué restitue au culte catholique cette
antique chapelle, en la reconstruisant. Les sépultures protestantes se
trouvent ainsi à l'extérieur. Il fart baptiser en l'église de Chailland,
huit enfants, de 1629 à 1649. (1)
château de Clivoy
53240 Chailland, tél : 06 07 61 10 10, ouvert au public du 1er au 30
septembre du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 17h. Fermé les jours
fériés.
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