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Les plus anciens aveux à la seigneurie de la
Bellière, conservés dans le chartrier du château à la fin du XVIIIe siècle
étaient datés de 1478. Il est vraisemblable qu’il y ait eu là un
hébergement, mais il n’en reste aujourd’hui aucune trace. Guillaume des
Portes, lieutenant général criminel au baillage et siège présidial
d’Alençon, est seigneur de la Bellière en 1653. Son fils François, capitaine
de cavalerie lui succède et meurt en 1677. La seigneurie est alors reprise
en 1690 par Emmanuel de Vaucelles, seigneur de Ravigny suite à son mariage
avec Mademoiselle de la Fournerie, alliée aux des Portes. La Bellière est
encore aujourd’hui aux mains de ses descendants. Le château actuel de La
Bellière a été élevé au XVIIe siècle, de même que l’aile des communs qui
borde la cour à l’est. Les lucarnes proposent une alternance de frontons
triangulaires ou cintrés. Des travaux de transformation du logis sont
entrepris de 1788 à 1792. Les Vaucelles reviennent s’installer à La Bellière
en 1798 après les périodes troublées et Emmanuel-Alexandre de Vaucelles
reprend les travaux. Les livres de comptes conservés dans les archives
privées permettent de suivre au jour le jour les dépenses engagées entre le
1er décembre 1798 et le 11 juillet 1827, jour de son décès. Le plan du
jardin et du parc est conçu par E-A de Vaucelles en septembre 1802. Les
travaux de restauration récents ont été récompensés par le Prix Régional des
VMF en 2012.
En 1478, construction du castel de la seigneurie de La Bellière. En 1650,
élévation d’un château à bâtiment central flanqué de deux pavillons à hauts
combles entre cour et jardin. Emmanuel de Vaucelles et Marie-Madeleine de la
Fournerie emménagent en 1690 au château de La Bellière. En 1790,
Emmanuel-Alexandre de Vaucelles entame une campagne de travaux qui dure 25
ans. Augmentation de la surface habitable. Surélévation d’un étage d’attique
au-dessus d’une corniche saillante, à la place des hauts combles du XVIIe
siècle. La travée centrale, marquée d’un léger avant-corps est coiffée,
comme les pavillons d’une toiture à brisis. En 1798, l’architecte désigné
pour les travaux est Delarue, d’Alençon. Monsieur Delarue est ensuite devenu
un des architectes de la famille Bonaparte et plus spécialement de Joseph
Bonaparte. La Bellière avec le château de Courtilloles (61) ont été ses
premières œuvres. Vers 1801 Delarue termine les travaux de gros œuvre. En
1805, mise en peinture des salons. Les murs du salon de La Bellière sont
scandés de pilastres cannelés à chapiteaux ioniques. Les balustres sont
feuillagées, en bois, et la sculpture est fort bien venue. Les angles du
plafond sont ornés de médaillons de staff représentant des scènes de
l’éducation d’Eros par Aphrodite, le centre laissant apparaître une tête de
méduse. Les dessus de porte reçoivent des bas-reliefs où les amours
symbolisent les quatre éléments, le tout peint dans un camaïeu de gris et
blanc.
En 1806, mise en peinture des autres pièces. Travaux dans la chambre des
maîtres: une pièce à alcôve avec deux cabinets dans le pavillon d’angle (un
sur cour et l’autre sur jardin). On perçoit l’influence des décors
parisiens. Le cabinet sur cour, sans doute à usage de garde-robe, est traité
en camaïeu de bleu et de gris, le dessus de porte est orné de personnage en
staff animant une scène d’offrande à un petit autel grec. Le cabinet sur
jardin a gardé ses couleurs d’origine, rose et vert. La salle à manger est
la dernière à être aménagée. Elle est entièrement peinte en faux marbre,
blanc veiné de gris pour les murs, rouge foncé pour les frontons et consoles
marquant les 4 portes dont les vantaux imitent des portes de bronze. En
1810, les peintures de la salle à manger semblent être les dernières
dépenses faites pour l’aménagement intérieur du château de La Bellière. En
1813, transformation du jardin classique en parc à l’anglaise. A partir de
2005 une série de travaux de restauration a été entreprise avec la réfection
de l’ensemble des toitures des communs (2005) et du château (2015) ainsi que
de l’encorbellement entre le premier et le deuxième étage et de la
quasi-totalité des portes et fenêtres. Le Parc classé ISMH détruit par la
tempête de 1999 est redessiné et replanté dans l’esprit des plans initiaux.
Éléments protégés MH : le château et l'aile de communs du XVIIe siècle ; les
façades et les toitures des communs du XIXe siècle, les douves ainsi que les
jardins avec leurs clôtures : inscription par arrêté du 6 septembre 1995.
(1)
château de La Bellière 53370 Champfrémont, tel. 06 08 71 32 57, ouvert au
public d’avril à septembre, les horaires et jours d’ouverture sont
disponibles à l’Office du Tourisme de Saint Pierre des Nids (21, grande rue,
53370). Le parc et les jardins sont ouverts pour une visite guidée lors
Journées Européennes du Patrimoine en septembre.
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