Château de la Rongère à Saint
Sulpice |
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Au commencement était la rivière, puis vint
le jardin. L'aménagement de ce site remarquablement situé au-dessus de la
Mayenne, est allé de pair avec l'évolution du château de La Rongère.
Aujourd'hui son jardin à la française témoigne du raffinement de cet art
autour d'une grande demeure provinciale. L'hébergement originel de La
Rongère devait naturellement se situer au-dessus de la rivière dont il
surveillait le cours et un franchissement, plus tard équipé d'un bac. Cet
hébergement du XVe siècle fait place au siècle suivant au premier château
qui forme aujourd'hui, l'aile sur la rivière, revêtue de briques rouges et
noires (d'après l'ancien revêtement retrouvé lors des travaux de la fin du
XIXe siècle). Macé de Quatrebarbes avait acheté en 1293, le domaine de La
Rongère, à Hardouin de Fougères. Cette famille se transmettra La Rongère
jusqu'au début du XVIIIe siècle. Louis XIV tenait en haute estime René V de
Quatrebarbes pour avoir défendu la cause royale en Anjou, durant la Fronde.
Cette estime s'est transmise à son fils Hyacinthe pour lequel il érige en
1684, la terre de La Rongère en marquisat. Saint-Simon dans ses Mémoires, le
décrit comme un gentilhomme du Maine, qui avec un nom ridicule était de fort
bonne noblesse: "Il s'appelait Quatrebarbes. C'était un fort honnête homme,
très court d'esprit, mais de taille et de visage à se louer sur le théâtre
pour faire le personnage des héros et des dieux". C'est à cette époque où le
domaine de La Rongère devient un marquisat qu'est élevée l'aile en retour
sur la cour d'honneur En même temps que sont construits les communs, la
chapelle et les pavillons du jardin, on traçait les jardins à la française
selon les canons alors en vigueur.
Au XVIIIe siècle, faute d'héritier masculin, le château de La Rongère passe
par mariage à la famille de Turbilly, puis de Montecler et enfin à celle de
Chavagnac, en 1784. C'est alors qu'est construite une aile fort gracieuse,
au nord. La Rongère traverse la Révolution sans dommage grâce à la présence
en ses murs de Madame de Montecler revenue de l'étranger où elle avait
accompagné son mari parti en émigration, pour défendre ses biens personnels
dont elle demande la levée du séquestre le 27 juin 1792. Des travaux sont
exécutés au XIXe siècle, en particulier sur les toitures pour donner au
corps de logis principal, l'aspect qu'il à aujourd'hui. Les jardins ont été
tracés en même temps que l'on élevait l’aile sud, au XVIIe siècle. Leur
disposition témoigne d'un art de vivre dans une nature "domestiquée", aussi
construite" que le bâtiment dont elle est l'écrin. Les terrasses de la cour
d'honneur, cantonnées de pavillons sont alors aménagées en trois parties,
délimitées par des murettes latérales, des pavillons d'angle et des douves
sèches. À partir de l'allée venant du bourg, la première terrasse est
consacrée à l'accueil des chevaux et voitures avec deux abreuvoirs
empierrés, la seconde offre aux piétons la possibilité de découvrir d'un
côté la vallée de la Mayenne au delà d'un miroir d'eau en forme de triangle,
de l'autre des jardins en gradins, enfin la troisième et dernière est proche
du logis et permet de l'admirer de plus près. À gauche, les jardins ont été
aménagés sur des terrasses en dénivelé. Elles mènent à ce qui était
autrefois le potager disposé en quatre grands parterres, puis à un quinconce
devenu labyrinthe, à des chambres de verdure destinées à abriter des fêtes
champêtres et à une longue allée de marronniers disposés "en berceau". Ces
jardins entretenus avec passion par M. et Mme Jacques de Chavagnac sont
ouverts au public de juin à octobre. (1)
Éléments protégés MH : les façades et les toitures du château : inscription
par arrêté du 16 mai 1991. Le parc de la Rongère avec la grande allée et
tous les éléments bâtis d'accompagnement comme les pavillons et fabriques,
les aménagements hydrauliques ainsi que les douves sèches (également sur
commune de Houssay) : classement par arrêté du 10 octobre 1991.
château de la Rongère 53360 Saint Sulpice, tel. 07 56 96 41 05, parc
ouvert au public, visite de juin à septembre de 11h à 18h 30. Ouvert
également aux Journées du Patrimoine.
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(1) Sources
: Abbé Angot, Dictionnaire de la Mayenne, Éd.
Goupil, Laval, 1900. Bulletin de la Société
Historique et Archéologique de l'Orne, 1937.
J.-P. Gallard et Mme Schmückle Mollard, Revue
des Monuments historiques, La Mayenne, 1986.
Châteaux et manoirs en Mayenne, Mille ans
d'histoire et d'architecture. Texte Nicole
Villeroux, Editions Siloë.
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supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument
Historique
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vivement
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